Tattoos (tous tatoués)

Autrefois signe distinctif des bagnards, des marins, des gangs, ou art ancestral lié à une culture, bien souvent insulaire, le tatouage a muté dans les Seventies sous l'impulsion du mouvement underground. Punk, metal, hippie, les courants les plus subversifs ont malgré eux propulsé le tatouage dans l'ère de la médiatisation. Aujourd'hui, le tatouage est branché, rock, rebelle. Mais quoi d'autre encore ? Que signifie‑t‑il, d'où vient‑il vraiment et quelles sont les grandes figures du tatoo ? Cap sur un monde aussi secret qu'attirant.

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Documentaire de 55 minutes de Marc‑Aurèle Vecchione diffusé sur Arte en fin d'année dernière, Tattoos (tous tatoués) part à la rencontre des grands courants du tatouage (à chacun style et son graphisme) et de leurs acteurs majeurs : Lyle Tuttle, qui a vu passer dans son atelier Janis Joplin, Cher ou encore Henry Fonda ; le célèbre Français Tin-Tin chez qui sont venus Jean‑Paul Gaultier et Pascal Obispo ; Mark Mahoney, tatoueur des punks new‑yorkais des années 70 puis des rappeurs de la côte ouest des années 90 ; Jack Rudy, qui fut le premier à s’inspirer des tatouages de prisonniers ; ou encore Filip Leu, sans doute un des plus célèbres tatoueurs occidentaux…

Entre rituel ancestral (voire le tatouage polynésien à la main, particulièrement douloureux), œuvre d’art à part entière et phénomène de société amplifié par tous les footeux de la planète, le tattoo a donc la peau dure. Son succès ne faiblit pas, même en temps de crise où il peut être vu comme un signe évident de rébellion contre l'ordre établi. Désormais consacré dans les musées (le Quai Branly propose l’exposition « Tatoueurs, tatoués » jusqu'au 18 octobre 2015), le tatouage s'adresse aujourd'hui à tous et fait même l'objet d'études sociologiques.

Un univers à découvrir dans Tattoos (tous tatoués), disponible en DVD le 19 août aux Éditions Montparnasse, signé par un des spécialistes français de la contre‑culture.

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