The Knick de Steven Soderbergh

On le sait, Steven Soderbergh est un touche‑à‑tout. Un éclectisme dans les genres abordés au cinéma qui peut se traduire par le meilleur (Sexe, mensonges et vidéo, Erin Brockovich, Traffic, Ma vie avec Liberace), ou bien d'honnêtes série B (Hors d'atteinte, Piégée, Solaris). S'il a mis aujourd'hui sa carrière de cinéaste entre parenthèses, comme d'autres réalisateurs de renom avant lui (Scorsese avec Boardwalk Empire, David Fincher avec House of Cards ou Jane Campion avec Top of the Lake), Steven Soderbergh passe aujourd'hui à la série TV en s'attaquant une fois de plus à un genre éculé : la série médicale.

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Avec The Knick, pas d'Urgences 2.0 ou de Nip/Tuck revisité, mais une plongée aux balbutiements de la médecine moderne au début du XXe siècle. Un parti pris qui n'est pas sans rappeler l'excellente série de Michelle Ashford avec Michael Sheen et Lizzy Caplan, Masters of Sex (l’histoire vraie du gynécologue William Masters et de son assistante Virginia Johnson, pionniers de la recherche en sexologie dans l’Amérique puritaine des années 50).

Devant l'objectif de Steven Soderbergh pour les dix premiers épisodes de The Knick, Clive Owen et une certaine Eve Hewson, qui n'est autre que la fille de Bono, le chanteur du groupe U2. Au scénario, un nouveau duo de scénaristes qui commence fort : Michael Begler et Jack Amiel.

Le pitch : le quotidien expérimental et sombre (parfois cru voire gore) de l’hôpital new‑yorkais Knickbocker, dirigé par le docteur John Thackery, cocaïnomane qui se remet difficilement du suicide de son mentor. Avec son équipe, il doit gérer des cas tous plus épineux les uns que les autres, la ville connaissant à l'époque un fort taux de mortalité.

Et quand on sait que c'est Cliff Martinez, le fidèle acolyte de Steven Soderbergh, qui s'occupe de la BO (forcément électro, un contrepied qui devrait faire mouche) et que c'est Cinemax, la petite sœur de la chaîne HBO, qui programme la série aux USA, on se dit qu'il ne faut pas louper la saison 1 de The Knick, diffusée 24 heures après les États‑Unis sur OCS City depuis le 9 août. Ou bientôt en Blu‑Ray/DVD (on vous tient au courant dès que possible pour la disponibilité), à vous de choisir… D'autant que la seconde saison est déjà signée.

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