C'est la première fois que le groupe japonais, par l'intermédiaire de son plus haut dirigeant, évoque aussi clairement la possibilité pour le géant de l'électronique grand public de quitter les marchés des téléviseurs et de la téléphonie mobile.
Pour ce dernier segment de marché, Sony souffre sur les modèles entrée de gamme de la concurrence asiatique capable de commercialiser des matériels moins onéreux, et voit sa route barrée sur les spécimens haut de gamme, fortement rémunérateurs, par Apple ou Samsung qui dominent outrageusement.
De même sur le marché TV, la marque est prise en étau par les Coréens LG et Samsung d'une part, qui trustent les premières places des classements mondiaux (cf. notre actualité Podium parts de marché TV monde : Coréens, Chinois et Japonais troisièmes), et par les constructeurs chinois d'autre part, aux capacités de production énormes et aux coûts de production largement moindres.
Résultat, Kaz Hirai a déclaré ne pas exclure l'examen d'une stratégie de sortie pour les divisions TV et téléphonie mobile. Celle-ci pourrait prendre plusieurs formes, vente ou partenariat, rien n'est encore décidé et toutes les options sont ouvertes. Dans le même temps, il a annoncé ses ambitions de multiplier le résultat d'exploitation des divisions capteur photo et PlayStation par un facteur 25 d'ici trois ans, soit 2018, pour retrouver la croissance et permettre au groupe de générer du cash, après un exercice fiscal à clore le 31 mars 2015 qui devrait s'avérer une sixième année de perte sur les sept dernières…
Reste à voir maintenant si des acheteurs, des partenaires ou des investisseurs vont se manifester suite à ces déclarations. À suivre.