le 10 mai 2016 - 11h16

La belle équipe, Voici le temps des assassins, La fin du jour

Trois titres de film qui, depuis le 13 novembre et dans cet ordre, résonnent étrangement en nous… Quoi qu'il en soit, réalisés à vingt ans d’intervalle, La belle équipe et Voici le temps des assassins marquent la collaboration d’un grand cinéaste avec un acteur de légende.

A

Tandis que le Front Populaire point dans le paysage politique français, Duvivier saisit les nouvelles aspirations de la société et parcourt des thématiques fortes, partagées entre l’espoir et la désillusion, l’élan de fraternité et l’écueil du collectif. En rendant hommage à la classe ouvrière, le cinéaste offre à Jean Gabin un rôle à la fois social et marginal, celui d'un chômeur besogneux qui monte une guinguette avec sa clique de copains. Livré dans sa version inédite, La belle équipe nous propose un dénouement différent de celui, optimiste, que l’on connaît déjà. Soit la fin désenchantée initialement envisagée par le cinéaste.


• En suppléments, « Au fil de l’eau, l’histoire de La belle équipe » (21 minutes) : des entretiens avec Éric Bonnefille (auteur de Julien Duvivier, le mal‑aimant du cinéma français) et Hubert Niogret (auteur de Julien Duvier, 50 ans de cinéma), ainsi qu'un montage d’archives avec Charles Spaak (scénariste), Vivianne Romance (comédienne) et Armand Panigel (producteur de l’émission Au cinéma ce soir).


Voici le temps des assassins représente le film le plus noir de Duvivier, offrant à Danièle Delorme le rôle d'une jeune femme manipulatrice (Catherine) qui entraînera un restaurateur au grand cœur dans sa spirale infernale. Peinture âpre de la femme vénéneuse, ce drame sans concession fut d’autre part le coup de cœur de François Truffaut lors de sa sortie en 1956.


• En bonus, Éric Bonnefille et Hubert Niogret nous racontent comment filmer la noirceur à travers deux entretiens groupés.


Quant à La fin du jour, film favori du cinéaste réalisé en 1939 peu après son retour de Hollywood, il dresse le portrait d’un groupe de comédiens sur le déclin et dispose de quelques pointures du cinéma hexagonal (Louis Jouvet, Michel Simon, Victor Francen) pour interpréter ces personnages abîmés par le temps et la rudesse du métier d’artiste.


• Intégrés à ce monument crépusculaire du cinéma français, des entretiens de 16 minutes avec Éric Bonnefille et Hubert Niogret (« Le dernier acte, l’histoire de La Fin du jour »), suivi d’un montage d’archives avec Charles Spaak (scénariste phare entre les années 30 et 40) et Michel Simon.

 

Les trois films, La belle équipe, Voici le temps des assassins et La fin du jour, seront disponibles chez Pathé en combos Blu-RayDVD (masters restaurés) le 1er juin prochain. Prix indicatifs : 19,99 euros.

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