le 18 décembre 2009 - 14h50

Marché vidéo

A

Les fêtes de fin d'année sont toujours propices aux achats de DVD et de Blu-Ray, mais cette année, les Français devraient dépenser plus que les années précédentes. Selon Screen Digest, les dépenses devraient augmenter de 17%. Un regain d'intérêt qui serait dû en grande partie à la modification de la Chronologie des Médias, qui permet désormais aux films d'être disponibles en DVD ou Blu-Ray, quatre mois seulement après leur sortie en salles.
Grâce à cet aménagement, vous pouvez découvrir en ce moment même dans les rayons plusieurs gros titres comme Harry Potter et le prince de Sang-Mêlé (Warner), Transformers 2 : la revanche (Paramount), L'âge de glace 3 (Fox) ou encore Là-haut (Disney) qui, sans cela, n'auraient pas été disponibles avant le début de l'année prochaine.

Le remaniement de la Chronologie des Médias donne également la possibilité aux éditeurs d'exploiter pour le marché vidéo les campagnes marketing coûteuses mises en place pour la distribution en salles. 2009 devrait donc être une année tout à fait exceptionnelle, à la fois parce que les superproductions de l'été 2008 sont sorties en vidéo au premier trimestre 2009, mais aussi parce que les superproductions de l'été 2009 arrivent en ce moment même. C'est donc tout bénef' pour le marché de l'édition vidéo.
La baisse des prix de vente n'est pas non plus étrangère à cette hausse des dépenses. Jusqu'à présent, les distributeurs français n'avaient pas le droit de vendre leurs DVD/Blu-Ray moins cher qu'à prix coûtant. Mais, depuis juin 2008, la loi Chatel les y autorise. Depuis la rentrée donc, les éditeurs ont multiplié les offres et mis en place de nouvelles stratégies commerciales avec des promos type « 3 pour le prix de 2 » ou « 1 gratuit pour 1 acheté ». L'objectif étant à la fois de redynamiser les ventes, mais aussi d'inciter les adeptes du piratage à revenir en magasins.

Résultat des courses : après trois ans de baisse aussi bien en volume qu'en valeur, le marché français de l'édition vidéo retrouve quelques couleurs. Pour 2009, il devrait donc se vendre 14% de DVD de plus qu'en 2008. Sauf que l'érosion du prix moyen d'un DVD (13,05 €) ne permet pas au chiffre d'affaires du secteur de progresser aussi vite que les volumes. Au final, Screen Digest prévoit une baisse de 5% du chiffre d'affaires DVD des éditeurs avec 1,26 milliard d'euros de recettes.
Heureusement, le Blu-Ray est là pour redresser légèrement la barre. Avec un prix moyen en baisse aussi de 5% (à 23,02 €), le Blu-Ray représente désormais entre 10 et 20% des ventes sur les gros titres. Mais le total des ventes de Blu-Ray reste bien maigre au regard de celui des DVD. En effet, il ne se sera vendu cette année que 5,6 millions de Blu-Ray pour un montant de 130 millions d'euros. C'est peu, mais cela suffit visiblement à faire le bonheur des analystes qui, avec 1,39 milliard d'euros dépensés cette année par les consommateurs en DVD et en Blu-Ray, en concluent que les choses vont bien. Vendre à perte, est-ce réellement le signe d'un marché en bonne santé ?

Et pour l'an prochain ? Screen Digest prévoit le début de la fin du DVD. Du moins, une accélération de la baisse des ventes avec un recul de 6% en volume et 10% en valeur (à 1,13 milliard d'euros). Bonne nouvelle toutefois pour le Blu-Ray dont les ventes devraient doubler (256 millions d'euros) et compenser partiellement les pertes liées à la chute du DVD.

soutenir
pour continuer
Chaque semaine, recevez l’actualité tech et culture
Inscrivez-vous
Recevez l’actualité tech et culture sur la Newsletter cesar
Inscrivez-vous
OK
Non merci, je suis déjà inscrit !