Cinécult’
Arnold Schwarzenegger, de Graz à Hollywood

Retour sur l'ancienne carrière de Gouvernator (qui ne l'est plus d'ailleurs depuis le 3 janvier 2011). Après le culturisme, le cinéma et la politique, a‑t‑il dit son dernier mot ?

La scène la plus célèbre de Total Recall : quand Arnold Schwarzenegger se déguise en affreuse mémère graisseuse ! Il fait sensation, car Arnold a toujours cultivé son corps. Entre 1969 et 1975, il est sacré quatre fois Monsieur Univers et sept fois Monsieur Olympe, édite quatre manuels de musculation, se fait immortaliser par Andy Warhol et pose dans une exposition au milieu de statues de Michel‑Ange... L’ancien gringalet binoclard d’Autriche devient le culturiste le plus demandé de Hollywood dans les années 80.


Le rêve américain

Né dans la jolie ville de Graz en Autriche en 1947, Arnold Schwarzenegger pourrait incarner à lui seul la puissance du rêve américain (il fut naturalisé en 1983). Bien que détenteur d’un record peu enviable (il rafla à cinq reprises le prix du plus mauvais acteur), Schwarzenegger constitue dans les années 80 et 90 (première période) l’une des rares valeurs sûres de Hollywood. Dans la catégorie poids lourds, au propre comme au figuré, il n’y a guère que Stallone qui parvient à le concurrencer. L’un fut John Rambo, une bête de guerre gonflée à bloc pendant la guerre du Viêtnam, l’autre Terminator, machine à tuer que James Cameron allait finir par humaniser au fil de deux volets cultissimes.


100% pur muscle

Pour Schwarzenegger, la carrière cinématographique n’est au départ qu’un doux rêve. Un physique imposant, hyper-musclé, un sourire un peu niais et un accent germain proche du handicap. Rien ne le prédisposait à devenir l’une des stars hollywoodiennes les mieux payées de l'époque. Élu une première fois Monsieur Univers en 1968, il intègre pourtant très tôt le milieu hollywoodien, qui décide de l’utiliser uniquement pour son physique, un pur bloc de muscles opposé à des méchants iniques ou des bestioles monstrueuses. Naturellement, il commence par incarner des héros mythologiques. Dans Hercule à New York, son premier film (1970), il joue le rôle d’un benêt surpuissant et rustre qui confond la Big Apple avec un terrain de jeu préhistorique. Ainsi, dans une scène ultra-kitsch devenue célèbre, il affronte un gorille en plein cœur de Central Park sous les yeux ébahis de sa dulcinée…

Terminator (1984)


Le tournant Cameron

Douze ans plus tard, John Milius, cinéaste guerrier, lui offre le rôle qui le fera connaître, Conan le Barbare. Mais c’est bien sûr à James Cameron que Schwarzenegger doit sa gloire. Avec Terminator, Cameron transforme ses défauts (jeu d’acteur inexistant, diction approximative, déplacements balourds) en caractéristiques d’un personnage robot, dont les dialogues se résument à quelques répliques cinglantes. L’année suivante, il joue le rôle d’un père, ancien agent des services secrets, qui va remuer ciel et terre afin de sauver sa fille. Commando confirme le statut de Schwarzenegger, véritable valeur sûre du box-office. Nous sommes au milieu des années 80 et son torse sculpté attire les foules en salles.


Case comédie

En 1987, John McTiernan, l’un des futurs maîtres du cinéma d’action américain, le propulse en pleine jungle d’Amérique centrale et lui oppose un mutant caméléon, le Predator. Après un polar parodique tourné avec Walter Hill (Double détente), Schwarzie s’essaie à la comédie (Jumeaux) et donne la réplique à Danny DeVito. Le film dépassera les 100 millions de dollars de recettes.


Les années 90, la fin

Après Total Recall, film de science-fiction adapté d’un roman de Philip K. Dick et mis en scène par Paul Verhoeven, Schwarzenegger revient à ses fondamentaux et tourne T2. Au cours des années 90, sa carrière, comme celle de la plupart des héros musclés de la décennie écoulée (Segal, Norris et Stallone), accuse le coup. Il se tourne alors vers la comédie pure et dure (Junior), le film pour enfants (La course aux jouets) et l’action parodique (l’excellent True Lies, de Cameron encore). Aucun de ces films n’obtient le succès escompté, même si Last Action Hero de John McTiernan, réflexion brillante sur les mécanismes du cinéma d’action hollywoodien, constitue à ce jour son meilleur film.


Politique et compagnie

La décision de Schwarzenegger de tourner un troisième opus à la saga Terminator en 2003 sonne comme le signe d’un acteur qui sent que son temps est révolu. Il fera d'ailleurs une brève apparition dans Expendables : unité spéciale, histoire de boucler en 2010 la boucle du cinéma d'action. Marié à la nièce de John Kennedy, Terminator se lance ensuite dans la politique et brigue le siège de gouverneur de Californie. Poste qu'il n'occupe plus depuis le 3 janvier 2011. Il a dernièrement lancé en collaboration avec Stan Lee une série d'animation au titre équivoque : The Governator. L'histoire d'un type déterminé à combattre le crime, qui mène une double vie. Sa base secrète à la pointe de la technologie est située sous sa maison de Brentwood, avec à sa disposition toute une panoplie de gadgets et de véhicules aussi hallucinants qu’indispensables. Et comme tout super-héros, il est entouré de précieux alliés, dont un crack de l’informatique âgé de 13 ans.


Filmo sélective

1982 : Conan le Barbare de John Milius • 1984 : Terminator de James Cameron • 1987 : The Running Man de Paul M. Glaser • 1990 : Total Recall de Paul Verhoeven • 1991 : Terminator 2 de James Cameron • 1993 : Last Action Hero de John McTiernan • 1994 : True Lies de James Cameron • 1997 : Batman & Robin de Joel Schumacher • 1999 : La fin des temps de Peter Hyams • 2010 : Expendables : unité spéciale




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