Interview
Anne Marivin - Il reste du jambon ?
Anne Marivin fait partie des jeunes comédiennes françaises que l’on va très certainement voir de plus en plus au cinéma. Après l’incroyable succès de Bienvenue chez les Ch’tis, elle récidive l’année dernière dans Les petits mouchoirs de Guillaume Canet et le premier film d’Anne Depetrini, Il reste du jambon ?
je ne connaissais pas du tout Anne. C’était dur pour elle de choisir son actrice, car finalement, ce personnage, c’est elle. Il ne fallait surtout pas que je lui ressemble. Et que je puisse incarner la Française (de souche). Et je pense qu’il fallait que je plaise autant à Anne qu’à Ramzy, car il était assez timide au début, voire pudique. On ne lui avait jamais demandé de jouer un rôle comme ça.
[qComment avez-vous préparé votre rôle ? oui, déjà au cours Florent, car je pense que la comédie permet de créer des personnages loin de vous, alors que dans le drame, il y a une sorte de naturalisme. Et depuis les Ch’tis, ça a accéléré tout ça. C’est sûr qu’un réalisateur comme Gaspar Noé aurait du mal à venir me chercher spontanément. Mais je n’ai pas envie de faire de la comédie pendant dix ans, comme je n’ai pas non plus envie de ne faire que du drame. J’ai envie de me balader.
[qVous citez Gaspar Noé. Avec quels réalisateurs aimeriez-vous‑tourner ?normal>Bienvenue chez les Ch’tis?[/q
AM : non, on me connaît en gros depuis deux ans, et beaucoup grâce à ce film. J’ai fait un saut de puce énorme. C’est exceptionnel ce qu’on a vécu, je comprends que dans l’inconscient collectif, on m’identifie à la postière du film. Après, tout le débat qui a suivi, sur le fait qu’il méritait ou pas une récompense, je dirais pas plus qu’un autre bon film. Parfois, ce qui arrive avec un film est irrationnel. C’est la magie du cinéma.
« Un acteur, c’est quinze ans d’attente ». Certains, comme Audrey Tautou, vont plus vite, ils rencontrent le rôle qui leur permet de gagner du temps. En ce moment, ça marche bien pour moi, mais peut-être que dans deux ans, ce ne sera plus le cas.
[qRedoutez‑vous les réactions de la presse ?
AM : la presse, ça ne m’angoisse pas. La comédie est beaucoup snobée, mal interprétée. C’est un genre considéré comme assez vulgaire, il est rare qu’on en dise de bonnes choses. Il reste du jambon ? n’est pas une œuvre d’art, mais c’est une comédie qui, de par son sujet, a lieu d’être.

Y a‑t‑il un acteur ou une actrice que vous citeriez en modèle ?
AM : si je pouvais avoir le quart de la carrière de Nathalie Baye, j’adorerais. À la fois, elle se renouvelle et reste un personnage ordinaire, ce qui n’est pas du tout péjoratif. À travers ses rôles, elle parvient à faire oublier qu’elle est Nathalie Baye. Elle est extrêmement forte pour ça. Et il y a aussi Naomi Watts. L’image de l’actrice ne prend pas le dessus. Souvent, aux USA, il y a une obsession de la beauté, de la jeunesse, c’est beaucoup plus compliqué pour les comédiennes. C’est presque fasciste pour les femmes après 40 ans. Heureusement, on n’a pas ça en France, il n’y a pas ce fascisme de l’image.
Par Laurence Mijoin • Publié le 15/04/11
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