1859:The Killing. J’aime les séries noires, la pluie, la nuit… Quand mon agent m’a parlé de série suédoise dans les tuyaux de Canal+, j’étais très heureuse. Mais quand il m’a dit que c’était en anglais, et vu mon niveau très moyen, j’étais nettement plus sceptique.
quand j’ai commencé ce métier, j’avais véritablement tendance à comparer sans arrêt ce que faisait le personnage avec ce que moi j’aurais fait à sa place. Puis petit à petit, j’ai compris que c’est l’instinct du personnage qu’il fallait trouver. Moi, Leila, ce que j’aurais fait à sa place, on s’en fout. Ce n’est pas le propos.
[qQuel est « l’instinct » de Kahina, le personnage que vous interprétez dans la série ? j’ai passé quatre mois en Laponie suédoise et c’était extraordinaire. Tous les jours, je voyais des loups, des rennes et des aurores boréales. Je n’ai pas vu la nuit pendant deux mois. C’était fou, extraordinaire, une expérience folle !
[qDifficile aussi ? oui, j’ai joué avec tout ça, car je vivais exactement la même chose que mon personnage. J’en ai fait une force, une source d’inspiration.
[qA-t-il été difficile de se débarrasser de Kahina après le tournage ?
LB : bon, il ne faut pas exagérer, je n’ai pas eu besoin d’être désenvoûtée après (rires). Par contre, pendant que je tourne, que ce soit huit semaines ou quatre mois, je n’arrive pas à me décoller du personnage. Par exemple, au fur et mesure des prises de vues de Jour polaire, j’appelais de moins en moins ma famille. J’étais tellement fatiguée que je ne voulais pas avoir mes proches au téléphone et prendre le risque de craquer.
Vous seriez partante pour une saison 2 ?
LB : si c’est intéressant et si tout le monde est partant, je signe ! On le fera avec grand plaisir et… en anglais ! (elle éclate de rire).