j’ai vu le film il y a plusieurs années, puis c’est mon agent qui m’a dit que Jonathan Nolan voulait que je sois au générique. J’ai lu le scénario, nous nous sommes rencontrés et tout cela m’intriguait beaucoup, surtout la manière dont le sujet allait être abordé dans la série.
[qQu’avait le scénario de spécial ? non. Je ne m’imagine pas ce qui se passe dans la tête d’un personnage que je suis supposé interpréter. C’est une manière pour moi de me protéger, je n’ai rien en commun avec les rôles que je choisis de faire. En tout cas, je l’espère (rires).
[qAvez‑vous fonctionné de la même façon en acceptant de jouer Hannibal Lecter dans le Silence des agneaux ? nous faisions une lecture avec Jonathan Demme, Jodie Foster et quelques producteurs du studio. C’était un lundi matin. Jodie est entrée dans la pièce et j’ai parlé comme Lecter (il l’imite) : « Good Morning…. Jonathan Demme était comme un fou. J’ai continué : Alors comme ça vous appartenez au F, B, I… ». Les producteurs se sont exclamés : « Oh bordel, il est flippant ». J’ai demandé à Jonathan si ça lui convenait. Il m’a répondu de ne rien changer.
[qAvez‑vous une méthode ? je ne suis qu’un acteur, j’apprends le texte, je demande parfois quelques modifications substantielles, mais pour moi, l’identité du personnage est dans le texte initial, il faut suivre une certaine logique, écouter le réalisateur, faire quelques suggestions, et ça fonctionne.
[qVous aimez toujours ce métier ?
AH : oui ! Ma femme me dit sans arrêt que je devrais ralentir la cadence. Mais pourquoi ? Si j’arrête de jouer, je meurs. Alors je continue tant que des réalisateurs pensent à moi pour des rôles, je les prends. Je suis très heureux de travailler.