le 19 juin 2008 - 18h15

Christian Clavier

Depuis longtemps, l’idée de ce remake trottait dans la tête de Christian Clavier. Scénariste, acteur et « moteur » du projet, le comédien revient sur la genèse du film.
A

 

Était-il vraiment nécessaire de faire un remake de L’auberge rouge ?

 

CC : votre question est tout à fait sympathique (sourire), mais ce n’est pas un remake de L’auberge rouge de 1951, sinon, on aurait fait les mêmes plans et les mêmes lumières… C’est juste un bel hommage. J’avais cette envie depuis longtemps. Depuis l'époque où je travaillais avec Jean-Marie Poiré. J'y pensais déjà. En fait, j'ai toujours eu un souvenir très fort de la version de Claude Autant-Lara avec Fernandel. Quand on est enfant, ça marque. Ce n’était pas seulement une comédie. Le film faisait aussi peur. J'ai juste essayé de le remettre au goût du jour pour qu'il corresponde à ce que le public attend aujourd’hui. J’ai commencé à écrire. Tout venu très vite. Et généralement, en ce qui me concerne, quand ça vient aussi vite, c’est que je suis dans la bonne direction.

 

 

Qu’avez-vous gardé du film original et amené de neuf ?

 

CC : on a conservé l'esprit caustique et le rythme. Dans le même temps, on a davantage développé les personnages, notamment celui du prêtre qu’on a rendu plus actif, plus « partie prenante » des événements. Le prêtre, qu’interprète merveilleusement Gérard Jugnot, est désormais moins passif que celui de l'époque. Fernandel était formidable, mais dans un autre registre. C’est une vraie comédie dramatique avec des bons et des méchants. Tous les héros trimballent avec eux une espèce d’arrogance à laquelle on oppose systématiquement le côté sympathique du prêtre. C’est une astuce d’écriture qu’on a empruntée aux grandes comédies italiennes, où on s’amuse à maltraiter des personnages peu recommandables.

 

 

Comment s’est passé le tournage ?

 

CC : c’était formidable. Tout a été tourné en décors naturels et en costumes, ce qui n’est pas si courant de nos jours. Avec tous les comédiens du film, nous formions une troupe qui, chaque matin, donnait une sorte de représentation. C’était extrêmement amusant à jouer. Cet effet de comique troupier donne à mon avis un certain cachet au film.

 

 

Que retenez-vous de votre tandem avec Josiane Balasko ?

 

CC : c’était extraordinaire. L’influence de Josiane ne s’est pas faite que sur le plateau, puisque c’est elle qui a eu l’idée de confier le rôle du prêtre à Gérard. De toute façon, nous avons écrit le rôle pour elle, et si elle n’avait pas accepté de jouer le personnage de Rose, nous n’aurions pas tourné le film.

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