Avec le Marantz SR7007, la marque nous propose l’évolution d’un appareil qui nous avait largement séduit à sa sortie. Fidèles aux valeurs et au positionnement marketing de la marque, les ingénieurs ont gardé l’esthétique très
Hi‑Fi du Marantz SR7005, ce qui n’est pas pour nous déplaire, même si l’on aurait apprécié un châssis un peu plus rigide pour sous‑tendre cette belle présentation. La mise en œuvre est encore plus facile qu’auparavant, bien aidé par un
OSD évolué, à la fois plus complet et plus convivial avec ses menus en couleurs. La télécommande d’origine est assez agréable, mais l’application Marantz Remote mériterait d’être développée pour offrir un contrôle plus complet de l’appareil à partir d’un smartphone, d’un iPad ou d’une tablette sous Android. Comme le Marantz SR7007 dispose d’une vraie distribution audio et vidéo multiroom, mais aussi d’une large connectique et d’une passerelle multimédia complète, il constitue le centre névralgique ‑et moteur‑ d’un système audio vidéo performant et ouvert sur le futur de l’image.
Son nouveau traitement vidéo lui fait aussi franchir un cap par rapport au SR7005, aussi bien sur un signal de piètre qualité que sur celui d’un bon
master DVD. Nous n’avons pas pu tester son
Upscaling Quad HD par manque de support et de diffuseur (!), mais le processeur fait un excellent travail pour désentrelacer et mettre à l'échelle les signaux SD, et même les « corriger » le cas échéant, grâce à ses nombreux réglages intégrés. On apprécie notamment les réducteurs de bruit très performants, pour peu que l’on ne force pas trop la dose.
Marantz a donc mis la section vidéo de son matériel à jour, et de fort belle manière, mais qu’en est‑il de la partie audio ? Avant tout, le Marantz SR7007 reste fidèle aux recettes de son ancêtre, et c’est très bien. Un pré‑amplificateur qui comporte une section analogique digne de ce nom, avec notamment une entrée Phono MC convenable, et une section puissance en Class AB sérieusement conçue en font un compagnon musical tout à fait recommandable. On retrouve les qualités de timbre et de dynamique attendus d’un Marantz, agréablement doux mais jamais trop tendre ! La puissance disponible en stéréo est suffisante pour amplifier dignement un grand nombre d’enceintes du type colonne de prix équivalent à l'ampli, et même un peu plus si l’on bi‑amplifie les principales. Musical aussi bien sur une source en
streaming que sur le signal numérique en provenance d’un
DVD ou d’un
Blu‑Ray, le Marantz SR7007 préfère l’homogénéité à l’hyper‑transparence.
Et ce d’autant plus que le système de correction de pièce Audyssey marche plutôt mieux que chez beaucoup d’autres, du moins en multicanal, car en stéréo il vaut mieux utiliser le mode Pure Direct, comme d’habitude… En tout cas, en
5.1, le résultat est là : le Marantz SR7007 propose un environnement cohérent et ouvert autour du spectateur, sachant se montrer subtil ou exubérant selon les circonstances, mais jamais agressif. Il est vrai que l’on ne retrouve pas tout à fait l’énergie et la tenue dans le bas du spectre d’une amplification Class D bien maîtrisée comme la proposent certains de ses contemporains (et notamment le Pioneer SC‑LX56 testé dans ces colonnes), mais le Marantz SR7007 garde cette élégance et cette forme d’épaisseur « analogique » qui le rendront incontournable encore une fois, dès lors que la musique fait partie des priorités du maître de maison !
Le porte‑drapeau des amplis audio‑vidéo Marantz a fort à faire face à une concurrence qui n’a pas baissé les bras ! À commencer par le Denon AVR‑3313 qui affiche à peu près les mêmes caractéristiques, mais aussi le nouveau Pioneer SC‑LX56 (cliquez pour découvrir le test de la rédaction d'AVCesar.com) qui en offre moins en vidéo en contrepartie de deux canaux supplémentaires et d'une ergonomie qui frôle la perfection, sans oublier l’Onkyo TX‑NR818, concurrent toujours redoutable et moins onéreux.