Prometheus 3D

Collector
Année : 2012
Réalisateur : Ridley Scott
Casting : Michael Fassbender, Noomi Rapace, Charlize Theron, Idris Elba, Guy Pearce
Éditeur : Fox
BD : 3 BD-50 (film en 2D, film en 3D, disque bonus) + 1 DVD-9, 124', zone B
Genre : fantastique, couleurs
Interdiction : tous publics
Sortie : 03/10/12
Prix ind. : 29,99 €
Mustav
Critique

Test technique
Image :
Son :
Bonus :
Format image
2.40
HD 1 080p (MVC 3D)
16/9 natif
Bande-son
Français DTS 5.1
Anglais DTS-HD Master Audio 7.1
Tchèque Dolby Digital 5.1
Hongrois Dolby Digital 5.1
Polonais Dolby Digital 5.1
Turc Dolby Digital 5.1
Hindi Dolby Digital 5.1
Thaïlandais Dolby Digital 5.1
Voir plus
Sous-titres
Français, anglais, néerlandais, russe, hongrois, tchèque, grec, islandais, indonésien, malais, polonais, portugais, roumain, slovène, hindi, turc, vietnamien, bulgare, hébreu, coréen
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,0 €
Attendu comme le Saint Graal par les aficionados du mythe Alien (1979), Prometheus confirme au moins deux choses. Tout d’abord, l’inaltérable puissance d’un mythe créé, entre autres, par Dan O’Bannon et Ridley Scott, et poursuivi par Cameron (Aliens, film de guerre), Fincher (le mystico‑médiéval Alien 3) et Jeunet (Alien, la résurrection, unique faux pas d’une série de haute tenue).

Ensuite, sa capacité, comme le zombie de Romero dont il constitue le négatif parfait (l’alien, c’est l’Autre absolu, tandis que le mort vivant incarne l’horreur du Même), à tendre un miroir où chacun y verra ce qu’il veut : l’incarnation géniale des peurs adultes trois ans avant que l’adorable E.T. ne déferle sur les écrans de cinéma, une métaphore marxiste sur la lutte des classes, ou encore un cauchemar identitaire et sexuel où les hommes accouchent dans la douleur de bestioles aux allures de pénis dentés.

Ridley Scott l’a avoué lui‑même : l’Avatar de James Cameron, son concurrent hollywoodien, a accéléré son désir de revenir aux sources d’Alien, et d’ouvrir, si l’on en croit le dernier plan du film et les zones d’ombre laissées intactes, un nouveau cycle dans une filmographie qui, il faut le reconnaître, commençait à battre un peu de l’aile (cf. Robin des Bois et Mensonges d’État).

Prometheus marque ainsi le retour, et en grande pompe, de Scott à la SF métaphysico‑dickienne (qui est humain ? qui est une machine ?) après trente ans de silence (Blade Runner date de 1982) et conjugue le désir kubrickien de son auteur de s’interroger sur l’origine de l’humanité via son monolithe à lui, soit une bestiole biomécanique créée par Giger et découverte, à l’époque, par l’équipage du Nostromo sur une planète mystérieuse, LV-426, à l’intérieur d’un vaisseau en forme de croissant.

Cela dit, cette préquelle trompeuse d’Alien déroutera sans doute les non‑experts en « alienologie », tant le film converse à chaque plan avec l’original qui en constitue le fantôme permanent : le réveil douloureux de l’équipage, des rangées de vasques menaçantes à l’intérieur desquelles mijote une substance noirâtre, un androïde décapité (et fan de Lawrence d’Arabie), l’extraction d’un bébé monstre au prix une césarienne violente (formidable Noomi Rapace), une reprise discrète du thème musical de Jerry Goldsmith…

Prometheus suit donc la quête d’un équipage militaro‑scientifique financée par un homme d’affaires cryogénisé, convaincu que sur cette planète se trouvent nos créateurs, une race de colosses chauves (les « Ingénieurs ») qui, pour une raison inconnue, ont créé une arme (le gène alien, première génération) pour nous détruire.

D’une beauté et d’une élégance formelles à couper le souffle, Prometheus substitue à la tension viscérale du premier opus une tension plus intellectuelle fondée sur la réapparition progressive du fameux vaisseau et du « space jokey », cet humanoïde figé d’Alien dont le film déploie patiemment la genèse.

Une merveille qui, en dépit de quelques concessions de surface (transparence de certains personnages, une séquence de trouille un peu expédiée), apporte la preuve que le talent de Scott, lorsqu'il le veut, est resté intact.
Jean-Baptiste Thoret - Publié le 09/10/12

Cinécult' Cyborgs : robots, androïdes et consorts :

Homme face à la machine, chair contre métal… La robotique a toujours véhiculé un discours prométhéen sur les dangers de la science et les inventions de l’homme, lorsque ceux‑ci deviennent incontrôlables.

Lire la suite
Bonus
- Trois bandes-annonces de films Fox proposés en 3D, dont I, Robot et Titanic
- Making of « La fureur des Dieux » (221')
- Mode amélioration (71') : « La fureur des Dieux » avec mode PIP activé ou en lecture seule (292')
- Archives de Weyland Industries (120')
- Scènes alternatives : introduction du film (l’arrivée des ingénieurs), le final du film (la bataille finale), plus quatorze scènes coupées ou alternatives commentées par le réalisateur et le monteur (36')
- Les dossiers de Peter Weyland : quatre vidéos ou courts métrages permettant de découvrir la genèse des personnages clés de Prometheus (19')
- Commentaire audio du réalisateur Ridley Scott
- Commentaires audio des scénaristes et du producteur délégué
- Version 2D ou 3D
- DVD du film et copie digitale

Contrairement à la précédente édition Blu-Ray « simple » (cliquer ici), qui proposait des bonus intéressants mais pas forcément indispensables hormis les commentaires audio (Ridley Scott, scénaristes et producteur délégué), ce coffret Collector boîtier métal Édition Limitée fait fort avec un copieux making of (221') disponible en solo ou avec un mode PIP, à déguster aussi indépendamment, au choix (71').

Un making of de taille très imposante divisé en neuf segments permettant d'entrer dans le vif du sujet en compagnie de Scott. On remonte ainsi toute la création du film, du casting aux costumes en passant par l'élaboration des « créatures » du film, les cascades, les scènes d'action, les effets spécieux, la « rétro‑ingénierie », la conception de la planète LV‑223, la post‑production et la sortie du long métrage. Un passage obligé pour les « alienénophiles », doté d'un certain nombre de scènes de tournage live entre deux interviews posées.

Les puristes ne louperont pas non plus les archives de Weyland Industries. Deux heures de films, courts métrages divers et vidéos révélant un peu plus du passé des personnages pour une compréhension plus en profondeur de certains enjeux du film. Les plus attentifs noteront avec intérêt une passerelle entre Prometheus et Blade Runner… Les androïdes fabriqués par Weyland (Prometheus) et les répliquants de la Tyrell Corporation (Blade Runner) semblent avoir plus qu'un point commun…

On terminera par l'interactivité déjà présente précédemment : les scènes alternatives rallongées ici de 5 minutes (notamment l'ouverture et le final), les quatre dossiers de Peter Weyland et les commentaires audio.

Sans oublier le choix de la version 2D ou 3D, la présence du DVD du film et de la copie digitale. N'en jetez plus, le coffret est rempli à ras bord.
Note bonus : 6/6
Image
Les qualités de l'image relevées dans la précédente édition Blu-Ray simple (on passera sur les défauts, absents de ces copies…) sont de mise ici aussi : des noirs tout en nuance, des teintes grises ensorcelantes, des zébrures fluo à l'intérieur du vaisseau, des clairs‑obscurs mystérieux, l'Islande majestueuse en toile de fond et des effets spéciaux irréprochables… Même la lumière reste égale à elle‑même, pas du tout gênée par la technologie 3D, comme cela peut parfois être le cas.

Il faut dire que le film a été tourné avec la caméra Red Epic 5K suite à une démonstration de ses capacités chez Red en 2010 et au visionnage du film The Social Network de David Fincher par Ridley Scott. Ensuite, la captation est réalisée nativement en 3D. Scott précise d'ailleurs dans son commentaire que la décision de filmer en relief a été définitive seulement après avoir capté quelques scènes en 3D dont le résultat l'a pleinement satisfaisait. Le résultat final est splendide avec une image 3D réussie que le réalisateur attribue pleinement à sa proche équipe technique, à qui il rend d'ailleurs hommage à de nombreuses reprises dans les bonus (notamment les cameramen et directeur photo).

Plus qu'une 3D à effets surgissants et envahissants (on peut toutefois presque toucher du doigt les anneaux des planètes et les cartes topographiques virtuelles), c'est la qualité de la 3D tout au long du film qui surprend, offrant un relief, une rondeur et une matière accrus à chaque instant, ou presque. Survol des cratères islandais, caissons de survie plus vrais que nature, bestioles alien prêtes à nous sauter au visage, mise en volume des véhicules motorisés, profondeur des couloirs du vaisseau pour une impression labyrinthique… la 3D ne faiblit qu'en de très rares occasions.

En point d'orgue 3D, l'instant magique et poétique de David tenant entre ses mains une carte de l'univers se déployant au fil de ses mouvements. Frissons garantis.
Note image : 6/6
Son
Pas d'effets dévastateurs surgissants ici (ou très peu), mais une atmosphère enveloppante tourbillonnant dans la salle pour une présence de tous les instants. Aller‑retour sur les enceintes latérales et avant‑arrière, tintements métalliques énigmatiques, design sonore à la frontière des voix humaines… tout est fait pour nous perdre dans les méandres de cette planète inconnue et dangereuse. Les décollages des vaisseaux humains et aliens sont autant d'occasions de faire vrombir le caisson, mais on reste en permanence dans le raffinement et la maîtrise.

La VF mérite les mêmes éloges avec, bien sûr, les désormais habituelles différences entre une piste simplement DTS comparée à une DTS‑HD : dynamique inférieure, basses moins profondes et précision minorée des gimmicks sonores pour une scène sonore moins ample. Sans parler du jeu d'acteur qui descend logiquement d'un étage malgré la qualité de doublages.

Notre seul regret finalement : l'absence au sein de cette bande‑son du thème musical de la bande‑annonce, assez costaud il faut bien l'avouer et plutôt bien fait.
Note son : 6/6


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