Les yeux de Julia
Los ojos de Julia
Année : 2010
Réalisateur : Guillem Morales
Casting : Belén Rueda, Lluis Homar, Pablo Derqui, Francesc Orella, Joan Dalmau, Boris Ruiz
Éditeur : Universal
BD : BD-50, 117', zone B
Genre : thriller, couleurs
Interdiction : - de 12 ans
Sortie : 27/04/11
Prix ind. : 24,99 €
Critique
Test technique
Image :
Son :
Bonus :
Format image
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2.35
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HD 1 080p (VC-1)
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16/9 natif
Bande-son
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Français DTS 5.1
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Espagnol DTS 5.1
Sous-titres
Français, anglais, espagnol, portugais
Julia (Belén Rueda) souffre d’une maladie rare, laquelle lui fait perdre progressivement la vue. Elle apprend subitement la mort de sa sœur jumelle Sara, atteinte de symptômes dégénératifs similaires. D’après l’enquête policière, Sara se serait suicidée par pendaison, mais sa sœur, sceptique, reste convaincue qu’il s’agit d’un meurtre. Elle décide alors de mener sa propre enquête. Celle‑ci la conduira dans une spirale étrange et inquiétante, faite de disparitions et de plusieurs meurtres. Handicapée par la fragilité de sa vue, Julia court à son tour un grand danger.
Dans Les yeux de Julia, le réalisateur Guillem Morales orchestre un jeu à la fois malin et délicat sur la question du point de vue, évoluant selon les capacités visuelles de l’héroïne. La trame narrative avance ainsi en fonction du regard qu’elle porte sur autrui, menace changeante et dissimulée sous les attentions étranges d’un mari ou d’un aide‑soignant (trop) prévenant. Les formes et les silhouettes que parvient à peine à saisir Julia, au fur et à mesure que sa vue baisse, contribuent à l’atmosphère dérangeante qui la rivent finalement au noir complet.
Quelques faiblesses néanmoins persistent du point de vue du rebondissement final. Dommage, car le monde ressenti par une aveugle en devenir avait quelque chose d’étrange et d’insaisissable, avant que le scénario ne s’empêtre dans les clichés du genre, comme le rapport traumatique d’un fils à sa mère. Psychose, quand tu nous tiens.
Carole Lépinay - Publié le 07/09/11
Bonus
De l'image obsédante d'une femme aux yeux bandés au développement de cette vision sur pellicule, le réalisateur Guillem Morales raconte l'évolution de son projet. Celui‑ci, ayant tout de même sollicité dix‑sept réécritures, n'aurait pas vu le jour sans la participation active du producteur‑réalisateur Guillermo del Toro. |
Image
Exempte de défauts, l'image des Yeux de Julia surprend par sa noirceur et le registre limité de ses tonalités. Du brun au bleu, on évolue lentement dans un monde opaque et lourd, à l'image de Julia. Une photographie volontairement difficile, rugueuse, austère, utilisant d'épars fourmillements comme une patine à l'ancienne. Du beau travail. |
Son
Une bande‑son aux petits soins pour les bruitages, révélant le tintement d'une clé ou le bruit sourd d'un pas comme un élément majeur du film. Ici, pas de démonstration sonore, mais un accompagnement fin et intelligent de l'action. Un peu à la manière d'un aveugle qui développe logiquement ses autres sens, dont l'ouïe. Et comme souvent, c'est en VO que les effets, les basses et les ambiances sont les plus palpables. |