Cinécult' Cyborgs : robots, androïdes et consorts :
Homme face à la machine, chair contre métal… La robotique a toujours véhiculé un discours prométhéen sur les dangers de la science et les inventions de l’homme, lorsque ceux‑ci deviennent incontrôlables.
- | Disque 5 épisode II : commentaires audio de George Lucas, du producteur Rick McCallum, du sound designer/monteur Ben Burtt, des superviseurs des effets visuels Rob Coleman, John Knoll et Pablo Helman |
- | Disque 5 épisode II : commentaires audio de l'équipe du film, dont le compositeur, et des acteurs (au moins quinze personnes) |
- | Disque de bonus 7 (épisodes I, II, III) : successions de modules d'archives toujours intitulés « Interviews », « Scènes inédites », « La collection », « Art conceptuel » pour les sections Naboo, Tatooine, Coruscant, Géonosis, Utapau, Mustafar, Kashyyyk l'ordre 66 |
- | Disque de bonus 8 (épisodes IV, V, VI) : successions de modules d'archives toujours intitulés « Interviews », « Scènes inédites », « La collection », « Art conceptuel » pour les sections Tatooine, Étoile de la mort, Bataille de Yavin, Hoth, Dagobah, La cité des nuages, Poursuivis par la flotte impériale, Endor, Bataille de l'étoile de la mort 2 |
- | Disque de bonus 9 : making of d'époque en SD, L'empire contre‑attaque : les effets spéciaux en SD, Montres classiques : Le retour du Jedi en SD, anatomie d'un Dewback en SD, les guerriers des étoiles en SD, la technologie de Star Wars en HD, interviews de George Lucas et Irvin Kershner (réalisateur de l'épisode V), succession de parodies issues de la TV US, de dessins animés, du Net ou de séries TV (422') |
Là encore, le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il y en a pour tous les goûts : les nostalgiques (tous les documents d'époque, les avant‑premières filmées en 16 mm…), les technophiles (la restauration, les commentaires audio tous sous‑titrés, les effets spéciaux), les rigolos (la série de parodies) et les artistes (les galeries photos améliorées). Et pour ajouter à notre plaisir, le menu de ces galettes HD est d'une simplicité déconcertante, voire même assez ludique. Et vu la somme conséquente de bonus, c'était loin d'être gagné. Pour être clair, tout est bien archivé, rangé planète par planète, jamais trop long (courtes interviews ou scènes inédites) et assez novateur (vous pouvez zoomer dans les photos des costumes pour apercevoir de plus près les détails).
Chaque épisode possède donc ses compléments propres (ici, les commentaires audio), complétés par trois disques de bonus communs à tous les films (disques 7, 8 et 9). Nous avons tout vu, tout aimé (moins les interventions de Carrie Fisher, souvent à côté de la plaque…), et particulièrement apprécié le contenu du disque 9, regroupant les très nombreux documents d'archives et plus d'une heure de parodies Star Wars. Soit près de sept heures de compléments, rien que pour ce dernier disque. Énorme. Les commentaires audio, quant à eux, raviront tous les fondus de la saga. La petite voix railleuse de George Lucas est reconnaissable entre mille. Ses prises de parole sont du petit‑lait pur jus, accompagné ici de son armada de maîtres ès effets spéciaux (Ben Burtt, Rob Coleman, John Knoll, Pablo Helman), mais aussi de son légendaire producteur Rick McCallum, dont vous trouverez une interview dans ces pages. Dans le second commentaire, c'est toute l'équipe qui livre ses souvenirs de tournage, acteurs compris (dont Natalie Portman, assez rare tout de même). Cette fois, progrès techniques obligent, il s'agit moins de faire l'apologie de la débrouille et des méthodes artisanales employées au début de l'aventure (rappelons que personne n'aurait misé sur cette saga, dont le premier épisode n'était au départ distribué que dans vingt‑deux salles…), que de compléter les intentions philosophiques de George Lucas, d'expliquer ses choix scénaristiques/artistiques, ou de préciser quelques ellipses à travers le temps et l'espace. Une sorte de « pourquoi du comment » salvateur qui éclairera les plus fins connaisseurs de Star Wars. Entre autres passages à ne pas manquer : les interventions techniques des superviseurs des effets spéciaux expliquant l'utilisation permanente de miniatures « made in ILM » malgré l'arrivée du numérique, leur recours à une astuce souvent employée consistant à ne construire qu'un côté du plateau par souci d'économie d'argent, et à le dupliquer de l'autre côté ensuite en post‑production, afin d'obtenir un décor complet. Mais il y a aussi eu des loupés, comme le jour où l'équipe a mis en boîte la scène de l'explosion (ouverture du film) et qu'elle a carrément oublié un des personnages principaux : R2D2. Il a donc été rajouté numériquement à la séquence. Toujours au niveau des effets spéciaux, cet épisode marque également la première apparition de Yoda en tout‑numérique. Il peut désormais marcher et se battre. L'équipe technique détaille aussi l'évolution architecturale lors de la poursuite du chasseur de primes sur Coruscant. Des décors qui filent à toute allure, mais qui recèlent mille et une merveilles : une vraie ville inventée, avec ses quartiers d'habitation, d'affaires, sa zone industrielle et sa cité. Chaque zone étant identifiée par un son précis. On apprend aussi que lors de cette course‑poursuite, chaque speeder est personnifié et identifié par un instrument de musique. Celui de la chasseuse de primes Zam a été créé à partir des riffs d'une vieille guitare électrique des années 50. En résulte un ensemble presque orchestral, qui a obligé le compositeur John Williams à revoir la musique prévue pour cette scène, afin d'alléger le tout. George Lucas s'amuse quant à lui des touches d'humour typiquement « Jedi » (ils passent leur temps à perdre leur sabre laser !), s'émerveille encore devant les 125 figurants de la séquence du bar, et découvre carrément que son équipe FX a érigé un buste à son effigie dans la scène de la bibliothèque Jedi. Il trône ainsi aux côtés du buste de Rob Coleman et d'autres dieux des effets spéciaux. Autre passage amusant, le travail avec les enfants pour la scène des jeunes élèves Jedi. Devant la difficulté de travailler avec une quinzaine de gamins de 8 ou 9 ans, l'équipe a préféré cloner l'image de leurs propres enfants. Le fils du superviseur des effets John Knoll joue ainsi une multitude de petits Jedi extraterrestres. Nous apprenons plus loin qu'il a fallu cinq mois de travail pour réaliser la séquence de l'arrivée de Padmé et d'Anakin. Quant aux habitants de Kamino (les Kaminoens), ils sont un mix entre la démarche des mannequins et les allures lentes et aériennes du taï‑chi. Autre fait étonnant, la réalisation des dunes de Dooku. L'équipe, n'arrivant pas à trouver la bonne texture ni la bonne couleur, a décidé de réaliser des dunes en coquilles de noix ! Pas facile de courir là‑dedans. Natalie Portman peine visiblement à avancer… Christopher Lee, enfin, malgré sa bonne forme physique à 79 ans, a dû être doublé pour certains duels au sabre, notamment celui de la fin. Cela se voit d'ailleurs un peu… Bref, vous l'aurez compris, ces détails à foison, qui prêtent parfois à rire tant ils semblent inattendus sur un tournage de cette trempe, sont aussi symptomatiques de l'état d'esprit novateur de Lucas qui, depuis les premiers épisodes et malgré des moyens nettement plus conséquents qu'à ses débuts, continue d'inventer et de faire tourner la machine à rêves. Ironie de l'histoire, nous apprenons aujourd'hui l'existence d'une planète lointaine (200 années‑lumière) tournant autour de deux soleils. Comme dans une certaine trilogie… Visionnaire ? |
Note bonus : 6/6 |
Premier film de la saga à être capté entièrement en numérique, nous avions hâte de le découvrir en haute définition. Autant le dire tout de suite, le tout‑numérique, ça a vraiment du bon ! Certes, l’image ne possède pas le grain de l’argentique, mais elle affiche un piqué hors du commun, notamment en ce qui concerne les décors. Sur les visages, on note une certaine douceur (moindre que dans l'épisode I toutefois) qui ne permet pas d'atteindre tout à fait le niveau des meilleurs blockbusters du moment. Attention, on chipote, car le rendu reste vraiment superbe et la majorité des longs métrages actuels ne proposent pas cette qualité. Aucun défaut à noter. Pas le moindre parasite en vue…
La compression est quant à elle toujours aussi minimale, avec un débit vidéo qui flirte très souvent avec les 38 Mbps. Elle offre ici un écrin de choix au design de cet opus, à forte tendance néo‑futuriste (fortement inspiré de l'Art Nouveau, voir les appartements de Padmé). Et que dire de la photographie… Aidée d'une lumière merveilleuse, elle propose des teintes irisées de toute beauté. Au chapitre des reproches, outre cette (très !) légère douceur notée sur les visages, on remarque quelques trucages bien visibles comme, par exemple, la doublure numérique du comte Dooku, lors de la fuite de ce dernier sur son « scooter » pour rejoindre son voilier solaire. |
Note image : 5/6 |
Le film démarre et finit par un effet sur l'enceinte centrale arrière ! Dès la première image, le canal central arrière est utilisé de manière intensive à chaque poursuite, à chaque scène d’action et à chaque passage d’une navette spatiale. Ébouriffant ! Sur ce point, c'est encore mieux que sur l'épisode I. Les basses sont toujours aussi rondes, amples, suaves et percutantes, la stéréo frontale riche et dynamique, la spatialisation somptueuse et les effets intenses. La scène de poursuite de l'assassin sur Coruscant au début du film est en tout point magique. Une vraie féérie sonore !
On comprend mieux pourquoi en jetant un œil sur le débit audio, dont la valeur atteint régulièrement les 5 Mpbs pour la VO DTS‑HD Master Audio 6.1. Encore une fois, la VF DTS 5.1 mi‑débit est reléguée loin derrière, alors qu'elle assure plutôt bien. Les créations de John Williams s'intègrent enfin toujours aussi merveilleusement aux bruitages, l'ensemble proposant une ambiance incroyable sachant jouer sur tous les registres : tension, légèreté, suspense, comique parfois… Exceptionnel. |
Note son : 6/6 |
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