par Carina Ramon
05 octobre 2011 - 17h47

The Prodigies

année
2011
Réalisateur
InterprètesMathieu Kassovitz, Alexis Tomassian, Féodor Atkine, Julie Dumas (voix)
éditeur
genre
notes
critique
3
10
A

Adaptation du best‑seller de Bernard Lentéric (La nuit des enfants rois, 1981), The Prodigies démarre par un trauma, celui de Jimbo, petit garçon battu qui, à la mort violente de ses parents, est pris en charge par la fondation Killian, dont la spécialité est d'éveiller les talents cachés (voire surnaturels) de ses pensionnaires. Marqué par ses années de souffrance et d'errance, Jimbo, une fois adulte, s'est donné pour mission de rassembler auprès de lui à New York d'autres jeunes prodiges mal‑aimés, et de leur proposer un avenir tout tracé à la fondation. Mais après l'agression de l'un d'eux (un viol, scène choc et inutile servant de point de basculement à la narration), Jimbo tentera d'aider contre leur gré ces ados déchaînés, prêts à tout pour se venger.

Point de résilience ici, car quiconque a souffert fera souffrir et prendra une trajectoire forcément hostile. Message ô combien basique découlant sans doute des coupes et ellipses opérées pour les besoins de ce film un peu court (dans tous les sens du terme). Il se dégage d'ailleurs un étrange sentiment de décalage entre le public visé (les 14‑16 ans) et le mode opératoire violent de ces êtres capables de prendre possession à distance du corps de « l'autre ».

Malgré les prouesses techniques et visuelles évidentes, impossible de comprendre ni même d'opérer un transfert dans la peau de ces ados cultivant leur différence à dessein et s'excluant volontairement du monde des adultes. Une erreur de « positionnement » qui coûte cher au film d'Antoine Charreyron.

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- de 12 ans
Prix : 24,99 €
disponibilité
26/10/2011
image
1.85
HD 1 080p (AVC)
16/9 natif
bande-son
Français DTS-HD Master Audio 5.1
Français DTS-HD Master Audio 2.0
sous-titres
Aucun
10
10
image
Film d'animation ayant fait appel à la fine fleur de la création artistique, The Prodigies ne recèle bien sûr aucun défaut technique. Au-delà de ce constat, son style résolument urbain, réaliste et hyper-référentiel (on pense à Ghost in the Shell, ou encore à la peinture de Hopper), confèrent à cette production une patte singulière, mais aussi étrangement déshumanisée. Des décors changeant suivant l'état d'esprit des personnages finissent de nous mettre plein les yeux sans jamais vraiment nous faire oublier l'étalage de la prouesse technique.
8
10
son
Une bande-son DTS-HD 5.1 au diapason de l'image qui déménage ! Toutes les enceintes participent à la fête avec des enceintes surround largement sollicitées pour diffuser bon nombre d'effets spectaculaires lors des nombreuses scènes d'action. De même, le caisson affirme régulièrement sa présence par des vrombissements marqués et des explosions à fort impact. Si on ajoute une excellente dynamique et des dialogues bien posés et cristallins, le spectacle sonore est de haut niveau. La bande-son DTS-HD 2.0 ne peut rivaliser avec sa consœur multicanale, mais offre cependant un environnement sonore là encore de haute voltige (la spatialisation en moins). Bien sûr, les basses descendent d'un étage pour un ressenti moins « physique » de ce qui se passe à l'écran, mais l'ensemble reste très crédible. Dialogues et voix en revanche « très (trop) jeunes ».
5
10
bonus
- Making of en HD (34')
- Commentaire audio du réalisateur
- Clip I Cannot Think de Outlines (4')
Un bon commentaire audio, vif, décomplexé (Antoine Charreyron avoue avoir quelque peu survendu son film dans la bande-annonce) et surtout un très bon making of sur la conception de ce film, à la frontière de la BD et du manga (deux dessinateurs de Marvel ont été dépêchés sur place), du cinéma (Motion Capture) et du jeu vidéo (univers d'origine du réalisateur, infographiste). Un travail de dingue qui, il faut l'avouer, est plutôt beau à voir à l'image.
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