Les femmes du 6e étage

Année : 2011
Réalisateur : Philippe Le Gay
Casting : Fabrice Luchini, Sandrine Kiberlain, Natalia Verbeke, Carmen Maura, Berta Ojea
Éditeur : M6 Vidéo
BD : BD-50, 102', toutes zones
Genre : comédie, couleurs
Interdiction : tous publics
Sortie : 24/08/11
Prix ind. : 24,99 €
Mustav
Critique

Test technique
Image :
Son :
Bonus :
Format image
1.85
HD 1 080i (AVC)
16/9 natif
Bande-son
Français DTS‑HD Master Audio 5.1
Sous-titres
Français pour sourds et malentendants, anglais
Amazon
10,60 €
Peu connu du grand public, Philippe Le Gay maintient pourtant assez haut le flambeau de la (bonne) comédie française, grâce à des films originaux et élégants (Le coût de la vie, Du jour au lendemain).

Avec ces Femmes du 6e étage, son sixième film, il plonge dans le Paris des années 1960. Dans un petit immeuble cossu, Jean‑Louis Joubert (Fabrice Luchini), un agent de change plutôt tristounet, découvre un jour qu’une joyeuse bande de bonnes espagnoles occupe le sixième étage de son toit. Maria, celle qu’il emploie, lui ouvre alors les yeux sur ce monde festif et populaire, aux antipodes du sien. Touché par ce vent coloré et chaleureux, Joubert doit affronter un problème de taille : est‑il possible, à 45 ans, de changer de vie ?

Aidé d’un casting impeccable (Luchini, Kiberlain et Maura sont parfaits), Les femmes du 6e étage compense un scénario un peu cousu de fil blanc par une qualité d’écriture et de situations, et surtout, substitue à la métaphore attendue (la rencontre entre la culture de la baguette et celle de la paella, clichés contre clichés) une réflexion plus fine sur le désir de liberté, déjà au cœur de ses précédents films. À découvrir.
Jean-Baptiste Thoret - Publié le 21/11/11
Bonus
- Commentaire audio de Philippe Le Gay
- Making of en HD (20')
- Interviews de Sandrine Kiberlain et Fabrice Luchini en SD (12')
- Scènes coupées en HD (14')

Ce n'est pas si souvent que nous avons droit à un commentaire français enjoué, bourré d'informations et suffisamment passionnant pour nous donner envie de revoir le film une seconde fois. C'est le cas ici. Philippe Le Gay en profite pour nous livrer les différentes versions de son scénario et les raisons de la disparition de certaines scènes, ou encore commenter le jeu des comédiens.

Les interviews de Sandrine Kiberlain et Fabrice Luchini sont un petit plus sympathique (le comédien cite une jolie réflexion sur la difficulté de faire du cinéma, empruntée à Isabelle Huppert : « Les acteurs voient un film à la lecture du scénario, ils en jouent un autre, le réalisateur en tourne un autre et les spectateurs en voient encore un autre… »). Pas faux.

Mention spéciale enfin au making of, livrant nombre de scènes live de tournage. Entre les prises, les témoignages des membres de l'équipe, technique et artistique. Excellent.
Note bonus : 4/6
Image
Une somptueuse reconstitution des années 60 dans un hôtel particulier (dans les bonus, nous apprenons que la production a eu accès à un immeuble entier pour toute la durée du tournage, soit des conditions de studio avec l'avantage des décors naturels). Le mélange des couleurs pastel et tons plus profonds, les toilettes chics, le portrait de la bourgeoisie comme les communs réservés aux domestiques, tout est précis, crédible, détaillé et rendu ici à la perfection. Une très belle qualité pour un film français. Pour un film de ce genre‑là aussi. Zéro défaut.
Note image : 6/6
Son
Pour une comédie feutrée avec parquet qui craque, ça le fait plutôt bien. L'ensemble se montre charnu, chaleureux, mignon tout plein (Dalida et son Bambino) et d'une clarté à toute épreuve. Les dialogues en espagnol ne sont pas sous‑titrés, et c'est une très bonne idée de la part du cinéaste. Ces femmes‑là savent se faire comprendre, quoi qu'il arrive !
Note son : 4/6


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