par Jean-Baptiste Thoret
05 avril 2012 - 13h06

Deep End

année
1970
Réalisateur
InterprètesJohn Moulder-Brown, Jane Asher, Karl Michael Vogler
éditeur
genre
notes
critique
8
10
A

Fraîchement sorti du collège, le jeune Mike (John Moulder‑Brown) trouve un emploi dans un établissement de bains, à Londres. Là, il fait la connaissance de Susan, une jeune femme rousse qui boucle ses fins de mois en proposant ses charmes aux clients des termes. D’abord amusé, Mike ne tarde pas à éprouver de la jalousie.

Remis en selle grâce à Essentiel Killing, son dernier film en date, Jerzy Skolimowski a pourtant signé quelques films multiprimés (Le départ, Le cri du sorcier) et des œuvres cultes (Walkover), dont ce Deep End qu’il réalise en 1970. Issu de la fameuse école de Lodz, comme Roman Polanski pour lequel il a écrit le scénario d’Un couteau dans l’eau, Skolimowski fut l’un des fleurons de cette Nouvelle vague de l’Europe de l’Est (Forman, Wajda, Polanski) apparue au début des années 1960.

Situé dans un Swinging London finissant (l’ambiance pop et festive de Blow Up est finie), ce film ressemble à une version arty, plastiquement impressionnante, du Harold et Maud de Hal Ashby. La relation étrange entre un adolescent candide et cette jeune nymphette interprétée par une icône de l’époque, Jane Asher, qui fut aussi la compagne de Paul McCartney, offre une vision sublime et désenchantée du désœuvrement d’une jeunesse qui rejette les valeurs matérialistes du monde des adultes.

Une merveille doublée d'une rareté. À voir aussi (pour l'époque festive et le désespoir d’une jeunesse qui se cherche), l'excellent Quadrophenia de Franc Roddam.

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Tous publics
Prix : 24,99 €
disponibilité
28/11/2011
image
1.85
HD 1 080p (AVC)
16/9 natif
bande-son
Français PCM 1.0
Anglais PCM 1.0
sous-titres
Français
5
10
image
Du gros grain, des couleurs un peu usées, mais la luminosité est bonne et la définition tient plutôt bien la route, excepté sur quelques plans où les contours des personnages deviennent complètement flous. On alterne donc en permanence le bon et le moins bon.
5
10
son
Deux pistes PCM mono dynamiques restituant fièrement les dialogues, mais sans charme. Dommage.
8
10
bonus
- Sujet sur la production du film (75')
- Souvenirs des scènes coupées (12')
- Lecture d'un article d'Étienne Daho pour Libération lors de la sortie du film en salles (4')
- Court métrage Careless Love de Francine Winham (10')
- Bande-annonce
Une séduisante interactivité faisant la part belle aux souvenirs du film et du tournage en compagnie des deux comédiens notamment.
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