par Carina Ramon
20 avril 2012 - 13h34

Retour à Cold Mountain

VO
Cold Mountain
année
2003
Réalisateur
InterprètesNicole Kidman, Jude Law, Renée Zellweger
éditeur
genre
notes
critique
7
10
A

Lui, c’est Inman. Un ouvrier sudiste, timide et illettré, au visage d’ange. Elle, c’est Ada, une jeune femme belle et instruite, fille de pasteur venue s’exiler à la campagne pour la santé de son vieux père. Tout les oppose et pourtant ils sont irrésistiblement attirés l’un vers l’autre.

À peine un baiser échangé et la guerre les sépare, comme elle brise les familles, femmes et maris, enfants et mères… Des héros en perdition, en perpétuelle lutte (voir ce rapport étrange à la chair, celle des soldats blessés, sans cesse affamés, les animaux sacrifiés, et bien sûr les retrouvailles des deux amants).

Après Le patient anglais, Anthony Minghella livre une fresque dans la veine d’Autant en emporte le vent. Une histoire d’amour âpre et violente entre deux êtres en quête d’amour absolu, magnifiée par des décors somptueux (le film a été tourné en partie en Roumanie, dans les Carpates) et une bande originale splendide. Long mais fort.

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Cold Mountain
Tous publics
Prix : 14,99 €
disponibilité
24/04/2012
image
2.35
HD 1 080p (AVC)
16/9 natif
bande-son
Français DTS-HD Master Audio 5.1
Anglais DTS-HD Master Audio 5.1
sous-titres
Français (imposé sur la VO)
5
10
image
La photographie supervisée par John Seale offre toujours des plans d’une beauté incroyable. Que ce soit lors des scènes de bataille ou des séquences romantiques, la colorimétrie charme nos rétines (ocre/jaune pour les intérieurs faiblement éclairés, vert/nature pour les extérieurs où apparaît Nicole Kidman ou dans les marais en compagnie de Jude Law, rouge/orangé pour les scènes de combats, bleu/gris pour les séquences nocturnes). Mais si ce disque HD révèle les couleurs et la photographie comme jamais, il amplifie aussi la granulation au-delà du raisonnable, notamment sur les plans extérieurs, dotés pourtant de beaucoup de lumière. À l'intérieur, les scènes sombres se parent d'un voile tout à fait flatteur. Entre textures appuyées et fourmillements franchement visibles, engendrant des arrière-plans mouvants, le film oscille. Dommage.
7
10
son
La VO parvient à marier dramaturgie musicale et charges acoustiques explosives. Belle ampleur par exemple lors de l’explosion du repaire sudiste au début du film. Jolie présence des canaux arrière lors de la scène de bataille qui suit, quelques minutes plus tard (en VO seulement !). Les lueurs de l’aube, la terre, la boue, la fumée, le sang, les cris, l’eau croupie, les drapeaux déchirés, l’ambiance est macabre, la tension et la peur palpables. Avec des effets totalement surprenants (en VO toujours !), notamment des balles se mettant soudain à fuser au-dessus de notre tête lorsque Jude Law traverse un lac en barque en compagnie du révérend Veasey. Notons enfin une présence charnelle de la musique de Gabriel Yared. Le hic vient de la VF, qui gomme carrément des pans complets d'ambiances arrière, de dialogues et autres sons divers (faites la comparaison sur la bataille, c'est fragrant).
8
10
bonus
- Commentaires audio d’Anthony Minghella et Walter Murch en VOST (chef monteur dont nous avons pu apprécier le commentaire sur THX 1138 de George Lucas)
- Ascension (genèse du film, adaptation du roman, interviews, répétitions, repérages, musique, projections test…) (74')
- Musique du film captée lors d’un concert au Royce Hall en stéréo avec les interventions de Sydney Pollack, Anthony Minghella et David Thompson en VOST (93')
- Documentaire « Voyage à Cold Mountain » en VOST (focus sur les personnages, interviews…) (30')
- Onze scènes coupées (23')
- Histoire de la Harpe sacrée (livre de chants datant de 1844) (4')
- Comparaison film/story-board sur trois séquences (4')
Ce sont les bonus de la précédente édition DVD que nous retrouvons ici, mais ils valent tous sans exception le détour, des commentaires audio au sujet sur La harpe sacrée et ces chants traditionnels aux accents indiens (avec démo d'une chorale d'Alabama : impressionnant). Une fois n'est pas coutume, la musique tient une place prépondérante dans cette interactivité à ne pas louper.
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