par Carina Ramon
27 avril 2012 - 11h54

The Descendants

année
2011
Réalisateur
InterprètesGeorge Clooney, Shailene Woodley, Amara Miller, Karen Kuioka Hironaga
éditeur
genre
notes
critique
5
10
A

Une vie s'éteint, des esprits s'éveillent enfin. C'est le cycle de la vie, de la filiation, de la transmission, saisi par la caméra d'Alexander Payne, qui avait déjà capté en 2005 avec Sideways la remise en cause d'un mode de vie et le grand questionnement sur les chemins intérieurs à emprunter. Il était déjà question de racines (le film se déroulait au cœur des vignes, sur la route des vins en Californie ; quelle plus belle métaphore ?), et de choix.

Cette fois, nous sommes à Hawaï. Un local d'une cinquantaine d'années, Matt King (Clooney), digne héritier de terres familiales ancestrales qu'il hésite à vendre au profit d'un ressort hôtelier, s'apprête à ouvrir les yeux sur sa vie, ou plutôt ses manquements.

Gravement blessée suite à une chute en mer, son épouse se meurt à l'hôpital. Cet avocat d'affaires très occupé se retrouve alors en tête à tête avec ses filles, une gamine de 10 ans et une ado rebelle de 17 ans. Difficile de s'apprivoiser quand on a loupé bon nombre de chapitres importants… Pour ajouter à sa peine, Matt découvre une facette de sa femme jusqu'ici totalement insoupçonnée.

En toile de fond de cette chronique familiale empreinte d'une douce mélancolie, un discours parfois prêchi‑prêcha, où le pardon sinon sauve, apaise les esprits. Après la tromperie, vient le temps de l'acceptation et de la remise en perspective de ses actes, quasi collective ici vu le confinement insulaire, poussant famille, amis et communauté à vibrer à l'unisson.

Un rôle tout en retenue pour George Clooney sans Oscar à la clé, et un film à voir avant tout pour son immersion dans une culture singulière, propre à ce peuple hawaïen plein de bon sens et de bonté, que Payne capte à merveille, tout en se faisant trop souvent submerger par un trop‑plein d'émotion. Dommage.

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blu-ray
cover
Tous publics
Prix : 24,99 €
disponibilité
30/05/2012
image
2.35
HD 1 080p (AVC)
16/9 natif
bande-son
Français DTS 5.1
Anglais DTS-HD Master Audio 5.1
Anglais Audiodescriptif
Castillan DTS 5.1
Allemand DTS 5.1
Italien DTS 5.1
Espagnol Dolby Digital 5.1
Portugais Dolby Digital 5.1
sous-titres
Français, castillan, danois, néerlandais, finnois, allemand, italien, norvégien, portugais, suédois, turc, espagnol, anglais pour sourds et malentendants
7
10
image
Vu le décor, on en aurait voulu à mort au réalisateur de ne pas nous faire profiter à nous aussi des paysages grandioses de cet archipel de 137 îles. Plages sauvages, verdures tropicales, régions montagneuses, le panorama est sublime. Tout comme les quartiers résidentiels, envahis de fougères et autres plantes démesurées et colorées. Un paradis qui transparaît bien sur ce Blu-Ray, sans toutefois exploser à l'écran. Ambiance un brin mélancolique et suranné malgré des contrastes solides. La précision aurait pu aussi être davantage appuyée, tout comme la photo, plus subtilement travaillée. Payne a visiblement privilégié un point de vue réaliste.
7
10
son
Hormis quelques scènes musicales, l'activité se fait extrêmement discrète sur les surrounds. Une scène sonore essentiellement frontale donc, qui sied parfaitement à ce film intime et entièrement dévoués à ses personnages et à leurs tourments. Un peu plus de chaleur et de dynamique en VO, mais la différence est ténue.
5
10
bonus
- Scènes inédites introduites par le réalisateur (6')
- Tout le monde adore George Clooney (7')
- Travailler avec Alexander Payne (13')
- Les authentiques Hawaïens (12')
- Tournage à Hawaï (17')
- Casting (8')
- Filmer dans l'eau, les contraintes (11')
- Clip (10')
- Attendre la bonne luminosité (3')
- Film muet d'époque sur Hawaï (10')
- Entretien avec Clooney et Payne (12')
- DVD du film
Un tournage « tout amour » avec la bénédiction de l'équipe par un prêtre hawaïen, envoyant par la même occasion de bonnes vibrations à tous ceux qui verront le film à travers le monde. Une jolie cérémonie qui donne le « la » du tournage, visiblement à mille lieux de la folie habituelle qui règne sur les plateaux de cinéma. L'effet « Hawaï » sans doute, avec franches rigolades à la clé, décontraction et temps de vivre. Il semble d'ailleurs que ce soit une des marques de fabrique d'Alexander Payne, élu réalisateur le plus cool de la galaxie par ses comédiens. Bien sûr, on n'évite pas les congratulations mutuelles au sein de ces bonus, mais avouons qu'il règne une atmosphère spéciale et rassurante. Les modules tournant autour de ces îles d'Hawaï et les locaux sont donc les plus intéressants, pour nous, lointains Européens.
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