Les rivières pourpres
À Guernon, ville universitaire des Alpes, l'inspecteur Niémans enquête sur la découverte d'un cadavre aux mains et aux yeux mutilés. Au même moment à 200 km de là, le lieutenant Kerkérian planche sur une obscure affaire de profanation de tombes. Les deux enquêtes vont se rejoindre et plonger les deux policiers dans une spirale de meurtres.
En terme de pure efficacité et de qualité technique, le film de Mathieu Kassovitz n'a rien à se reprocher. Des décors naturels baignés dans une lumière crépusculaire, une fac lugubre où l'eugénisme est la matière la plus étudiée, une épatante paire de flics, des personnages secondaires exquis (la nonne qui a fait vœu de ténèbres, les skins locaux crétins, le doyen de la fac inquiétant, la jolie experte en escalade, etc.), une bande-son hyper-travaillée, une esthétique somptueuse…
Bref, il ne manque à cette adaptation du roman de Jean-Christophe Grangé qu'un final vraiment à la hauteur pour marquer définitivement les esprits. Dommage.