La reine des neiges

Frozen
Année : 2013
Réalisateurs : Chris Buck, Jennifer Lee
Casting : Emmylou Homs, Anaïs Delva, Donald Reignoux, Dany Boon, Bernard Alane (voix françaises)
Éditeur : WDSHE
BD : BD-50, 102', toutes zones
Genre : animation, couleurs
Interdiction : tous publics
Sortie : 04/04/14
Prix ind. : 24,99 €
Mustav
Critique

Test technique
Image :
Son :
Bonus :
Format image
2.35
HD 1 080p (VC-1)
16/9
Bande-son
Français DTS-HD High Resolution 7.1
Anglais DTS-HD Master Audio 7.1
Hollandais DTS 5.1
Flamand Dolby Digital 5.1
Sous-titres
Français, anglais
Amazon
19,99 €
Anna, jeune princesse, tente de retrouver sa sœur, la reine Elsa, avec l’aide du montagnard Kristoff et son renne Sven. Elsa, détentrice d’une puissante magie des glaces qu’elle contrôle mal, a en effet plongé sans le vouloir son royaume d’Arendelle dans un hiver éternel.

Dès le début, on a la certitude d'assister à un dessin animé d’une qualité exceptionnelle. Le travail réalisé par les animateurs sur l’ensemble des textures, et tout particulièrement la neige et la glace, est stupéfiant de grâce, de finesse et de beauté. L'équipe visuelle de La reine des neiges a réussi rien moins qu'une œuvre historique, un jalon de l'animation numérique justement récompensé aux Oscars.

Les très nombreuses chansons (oui, il n’y a pas que Libérée, délivrée dans le film !), orchestrées avec art et fort bien tournées en français, font vite oublier qu’Anna ressemble à une Raiponce au nez rosi par le froid et que Sven, le renne, n’est qu’une version à ramure du cheval Maximus du même Raiponce.

Enveloppée dans un écrin graphique splendide ‑à un détail près, nous y reviendrons plus loin‑ la grande tradition des dessins animés chantés de Disney a donc fière allure. On est par ailleurs ravis que les réalisateurs Chris Buck et Jennifer Lee aient choisi de poursuivre « l’esprit Raiponce » en offrant aux petites filles non pas une héroïne passive, mais une jeune femme moderne (Anna) dégourdie, volontaire et fantaisiste, qui sait prendre son destin en main, et celui de sa sœur.

En somme, tous les voyants sont au vert… sauf peut‑être du côté scénario. Car si le film réussit à ménager un assez joli twist aux alentours du final, il faut bien constater que cette adaptation d'Andersen souffre aussi d’importants trous d’air narratifs. Des baisses de rythme, des chutes de tension dramatiques assez maladroitement comblées par l’irruption de personnages anecdotiques. Olaf, bonhomme de neige magiquement animé, bien que doublé avec art par Dany Boon, en est le parfait exemple, n’apportant rien à l’histoire. Sans parler des Trolls, non seulement mineurs au sein du récit et dont le design est si profondément loupé qu'il constitue l'unique vilaine tâche dans l’esthétique magnifique du film.

Les enfants ne prêteront guère attention à ces défauts du film ‑c’est l’essentiel‑ mais ces derniers risquent fort d’agacer les adultes, voire de les faire décrocher. Réussir un grand film qui passionne à la fois petits et grands grâce à une histoire en béton était l’une des forces majeures de tous les chefs‑d'œuvre Pixar. Pixar étant désormais solidement marié à Disney, il faudrait juste que ce merveilleux mais fragile savoir‑faire scénaristique cesse de se dissoudre dans leur union.
Paco Altura - Publié le 10/04/14
Bonus
- Court métrage original Mickey à cheval (6')
- Making of musical de La reine des neiges (3')
- Du conte d'Andersen au film (7')
- Scènes coupées (6')
- Quatre clips de la chanson Let it go : version anglaise, espagnole, italienne et malaisienne (12')

Le choix des bonus laisse le spectateur totalement interdit. On se régale sur l'excellent module rassemblant les quatre scènes coupées : celles-ci, en fait des story‑board animés, bénéficient non seulement d'une soigneuse sonorisation (bruitages et voix en VOST), mais sont en prime intelligemment présentées par les deux réalisateurs qui expliquent les raisons de leur suppression.
On se dit que le reste sera du même acabit... eh bien non !

Suit une mini‑comédie musicale, pompeusement baptisée « Making of musical de La reine des neiges » où des quidams s'interrogent en chanson sur la création du film... sans donner la moindre réponse. C'est fort bien réalisé mais totalement absurde : pas le moindre making of donc de ce prodige artistique qu'est La reine des neiges !

Un autre bonus entend, lui, traiter du cheminement entre le conte d'Andersen et le film final. Très court, il se polarise en VOST sur une costumière, paraît-il une « légende Disney », montrant des dessins préparatoires de ce qu'aurait pu être La reine des neiges. En l’occurrence, une attraction de parc un temps envisagée par Walt Disney. Personne ne relève d'ailleurs que les croquis de ce manège ressemblent, de façon troublante, au design final de la Sorcière Blanche de la saga Narnia...

Viennent ensuite quelques clips musicaux de Let it go, mais sans trace aucune de la version française Libérée, délivrée interprétée par Anaïs Delva et chantée par à peu près toutes les petites filles de France ! Une VF de la chanson, en intégrale ou en version karaoké, était‑elle si difficile que ça à mettre en place ? Les petites pourront néanmoins se consoler puisque leur idole, Martina Stoessel ‑l'interprète de Violetta‑ interprète ici en espagnol et en italien la chanson phare du film.

Reste un court métrage original (mais sans rapport avec La reine des neiges) intitulé Mickey à cheval qui réussit (VF) à marier avec originalité l'animation d'origine des studios Disney à l'imagerie numérique actuelle.
Note bonus : 3/6
Image
La splendeur esthétique du film est ici sublimée par un master de toute beauté et d'une précision redoutable. La moindre texture à l'image y gagne un grain quasi irréel, qu'il s'agisse du bois, de l'eau, de la neige ou de la glace.

Mais la perfection technique grimpe encore d'un cran sur toutes les scènes situées dans le palais glacé de la reine, sublimé par des jeux de lumières étourdissants. Ces séquences, particulièrement l'attaque de la reine par deux sbires véloces, ou encore la course de Kristoff sur le lac gelé martelé par une tempête de neige, devraient logiquement devenir de purs bancs d'essai techniques pour jauger des qualités d'un téléviseur ou d'un vidéoprojecteur.
Note image : 6/6
Son
Au diapason de l'image fabuleuse, les pistes DTS-HD 7.1 subliment la moindre séquence. Spatialisée au micron, la bande-son est aussi à l'aise pour recréer avec une authenticité sidérante une tempête de neige, le hurlement de loups dans le lointain, le glissement aigu d'un traîneau ou encore les grondements sourds et inquiétants de la glace qui travaille. La scène de coupe de glace, première séquence du film, témoigne d'un relief sonore fabuleux qui ne sera jamais démenti durant tout le film.

Cette splendeur de définition qui sollicitera toute votre installation réussit l'exploit de passer en surmultipliée lors des nombreux passages chantés pour leur conférer une majesté bluffante. La VF DTS-HD High Resolution 7.1, parfaite, est inattaquable et du niveau de la VO DTS-HD Master Audio 7.1, à l'exception des passages chantés, dotés d'une dynamique plus puissante et donc plus impactante en anglais. Hormis cet infime détail, on tient ici, comme pour l'image, un bien bel objet de démo technique.
Note son : 6/6


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