L'armée des ombres
Année : 1969
Réalisateur : Jean-Pierre Melville
Casting : Lino Ventura, Simone Signoret, Claude Mann, Paul Crauchet
Éditeur : Studiocanal
BD : BD-50, 144', zone B
Genre : guerre, couleurs
Interdiction : tous publics
Sortie : 12/05/15
Prix ind. : 24,99 €
Critique
Test technique
Image :
Son :
Bonus :
Format image
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1.85
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HD 1 080p (AVC)
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16/9
Bande-son
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Français DTS-HD Master Audio 2.0
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Allemand DTS-HD Master Audio 2.0
Sous-titres
Français pour sourds et malentendants, allemand, anglais
« Mauvais souvenirs, soyez aussi les bienvenus, vous êtes ma jeunesse lointaine », indique un carton au début de L'armée des ombres, le chef‑d'œuvre de Jean‑Pierre Melville. Ce n'est qu'en 1969 que l'homme aux lunettes noires et au stetson vissé sur la tête réalise sans doute le film qui lui tient le plus à cœur. Après s'être imposé dans le polar (Le doulos, Le samouraï, Le deuxième souffle), Melville entreprend de filmer une période qu'il a bien connue, puisqu'il fut lui‑même résistant.
« L'armée des ombres », soit ces milliers d'hommes et de femmes anonymes qui, pendant l'Occupation allemande, ont tenté de résister clandestinement. Ce que montre le film de Melville à travers une poignée d'entre eux (Ventura, Signoret, Crauchet…), c'est un quotidien où le moindre des gestes peut vous conduire en cellule ou dans le couloir de la mort. Ici, la prise de risque est maximale, et pourtant, le résultat est souvent minime : passer un poste de radio, donner à manger à quelqu'un… Une série d'actes anodins qui a permis à la Résistance de s'organiser.
Film d'une grande pudeur et d'une intelligence de mise en scène incroyable, L'armée des ombres, proposé ici pour la première fois en Blu-Ray version restaurée, est tout simplement indispensable.
Jean-Baptiste Thoret - Publié le 31/03/15
Bonus
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L'armée des ombres… le dessous des cartes, documentaire de Dominique Maillet (87') |
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Livret de 16 pages rédigé par Olivier Bohler |
Un complément à ne pas manquer pour replonger dans l'univers de Melville. Les différents intervenants (dont le chef‑opérateur du film) reviennent sur son style, son attitude sur les tournages (froide, à l'ancienne ?), ses choix (l'apparition du faux Charles de Gaulle, en fait, un comédien de carrure équivalente doté d'un masque peint sur la moitié du visage seulement) et la place immense de ce film dans sa carrière. Enrichissant. |
Image
On ne sait pas si Pierre Lhomme, le directeur photo du film, a de nouveau participé à cette nouvelle restauration et à cette remasterisation haute définition (comme pour la sortie du DVD il y a des années), mais le rendu rend magnifiquement hommage aux teintes bleutées et à l'atmosphère tendue film. Le rendu est tout simplement bluffant de précision, d'authenticité et surtout de stabilité. Les couleurs, les contrastes et la définition sont hyper‑pointus, c’est un régal, même si quelques défauts subsistent dans les arrière‑plans (matte painting bien visibles par le prisme de la HD), de même que des noirs un peu bouchés. |
Son
Économe et posé mais remarquable sur le plan sonore. Les compositions de Éric Demarsan (Le cercle rouge, Les spécialistes, Cette femme‑là) et les dialogues feutrés livrent une partition classieuse et intense. Un zeste d'acidité parfois et des bruitages un peu marqués, mais rien de grave. |