La loi du marché

Année : 2015
Réalisateur : Stéphane Brizé
Casting : Vincent Lindon, Karine de Mirbeck, Matthieu Schaller, Xavier Mathieu, Catherine Saint-Bonnet
Éditeur : Diaphana
BD : BD-50, 91', zone B
Genre : drame, couleurs
Interdiction : tous publics
Sortie : 07/10/15
Prix ind. : 24,99 €
Mustav
Critique

Test technique
Image :
Son :
Bonus :
Format image
2.35
HD 1 080p (AVC)
16/9
Bande-son
Français DTS-HD Master Audio 2.0
Français Audiodescription
Sous-titres
Français pour sourds et malentendants
Amazon
24,99 €
Thierry, un quinquagénaire au chômage depuis vingt mois, s’inquiète pour sa famille et l’avenir de son fils, élève doué mais souffrant d’un lourd handicap physique. Après divers méandres administratifs et financiers, Thierry accepte un travail de vigile en grande surface. Cet emploi va le confronter à des dilemmes moraux de plus en plus durs à trancher.

À la fois récit social et portrait d’un combattant des temps modernes, La loi du marché pouvait susciter des craintes. Stéphane Brizé, son réalisateur, aurait en effet pu opter pour le pamphlet, la caricature ou le « film à message » appuyé bien fort.

L’homme, beaucoup plus malin que cela, s’est au préalable beaucoup renseigné et documenté. Et s’est rendu compte que le réel sans fioriture offrait le meilleur vecteur pour son récit. D’où une approche visuelle quasi documentaire et en même temps très finement cinématographique (notamment en termes de montage), ainsi que des scènes quotidiennes formidablement dialoguées qui suggèrent ‑le spectateur le comprend‑ les renoncements progressifs auxquels tout à chacun se prête plus ou moins. Renoncement à la parole donnée, abandon du sens du contact et de l’entraide, défaite de la confiance, de la proximité et victoire absolue de la méfiance, du chacun pour soi.

Pour peindre le portrait hideux mais 100% réel de son époque, Stéphane Brizé s’est même abstenu d’employer un héros classique, un homme fragilisé qui va finir brisé. Son héros, Thierry, incarné par Vincent Lindon, est certes un peu taiseux et fatigué, mais c’est surtout un homme fort, solide et combatif dont le couple et la famille n’ont pas volé en éclats, mais servent au contraire de refuge, de parenthèse de joie, d’humanité et de rêve. Thierry combat, fait des compromis, mais n’abdique jamais son droit à s’interroger et se questionner.

Livrer un récit aussi fin, subtil ‑et qui malmène autant‑ n’aurait pas été possible sans un messager d’exception. Cet Hermès magnifique est joué par Vincent Lindon qui trouve là, c’est certain, le rôle le plus prodigieux de sa carrière. Stupéfiant de justesse et d'intensité dès les toutes premières secondes du film, Vincent Lindon réussit bien mieux qu’une interprétation d’anthologie récompensée à Cannes (peut-être aux Oscars ?) : il touche et même rejoint l’âme du public. Il y restera.
Paco Altura - Publié le 18/09/15
Bonus
- Commentaire du film avec Stéphane Brizé
- Entretien avec Stéphane Brizé (15')
- Discours de remerciement de Vincent Lindon à Cannes 2015 (8')
- Entretien avec la psychanalyste Claude Halmos (15')

Un ensemble de bonus très cohérent et bien construit. Dans son entretien, Stéphane Brizé livre une attrayante synthèse sur son travail, ses choix de mise en scène et le travail avec les nombreux acteurs non-professionnels du film. Paradoxalement, le réalisateur, sur un temps court, paraît offrir plus d'informations et de pistes de réflexion que sur le commentaire audio au long-court du film.

Le discours de Vincent Lindon à Cannes, lui, donne à chaque fois le frisson tant il respire d'humanité, de joie et de tristesse. L'entretien avec Claude Halmos permet enfin de réfléchir au final très déstabilisant du film et ouvre une perspective intéressante sur le travail à faire avec les enfants pour les préparer au marché du travail et la société actuelle.
Note bonus : 4/6
Image
Une image quasi parfaite qui restitue tous les détails des premiers plans et ne se permet aucune approximation sur les effets de perspective quasi systématisés du film. Les couleurs et éclairages ne font certes pas dans la flatterie mais séduisent par leur ultra‑réalisme pointilleux.
Note image : 5/6
Son
Stéphane Brizé ne s'en cache pas : le film a été mixé en mono au départ. Le DTS HD 2.0 n'offre dès lors aucun moment de bravoure mais une remarquable intimité avec les voix ‑et leurs nuances‑ des différents acteurs. C'est largement suffisant.
Note son : 4/6



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