Sicario

Année : 2015
Réalisateur : Denis Villeneuve
Casting : Emily Blunt, Benicio Del Toro, Josh Brolin, Jon Bernthal, Victor Garber, Jeffrey Donovan
Éditeur : Metropolitan Film & Vidéo
BD : BD-50, 121', zone B
Genre : thriller, couleurs
Interdiction : - de 12 ans
Sortie : 08/02/16
Prix ind. : 24,99 €
Mustav
Critique

Test technique
Image :
Son :
Bonus :
Format image
2.35
HD 1 080p (AVC)
16/9
Bande-son
Français DTS-HD Master Audio 5.1
Français Audiodescription
Anglais DTS-HD Master Audio 5.1
Sous-titres
Français, français pour sourds et malentendants
Amazon
22,99 €
La frontière entre les États‑Unis et le Mexique est devenue une zone de guerre entre les autorités et les cartels de drogue. Kate (Emily Blunt), un jeune flic idéaliste, est enrôlée pour aider un groupe d’intervention dans une opération de lutte antidrogue qui va s’avérer bien plus dangereuse et inattendue que prévu.

Attention, film sous pression permanente. La tension s’immisce, se glisse, s’installe et prend rapidement de l’ampleur pour ne plus jamais retomber. À l’instar de son personnage principal Kate Macer, flic d’élite magnifiquement interprétée par Emily Blunt, on est plongé au milieu d'un univers hostile, une zone de non‑droit régie par la loi du plus fort, la loi du Talion. C’est dans son sillage que l’on découvre la complexité d’une situation géopolitique ingérable et que l’on réalise la toute‑puissance des cartels.

Que ce soit à travers son recruteur (Josh Brolin) ou le « consultant de ce dernier » (Benicio Del Toro, fascinant d’autorité et de puissance), Kate va perdre peu à peu tous ses repères, ses principes et devoir apprendre à vivre avec. C’est peut‑être le seul petit bémol du film : le personnage de Kate, du début du film jusqu’à la fin ‑trop expédiée‑ n’aura pas évolué, ou si peu.

Pour (tout) le reste, Sicario est un modèle de maîtrise cinématographique. Sa musique est envoûtante et effrayante à la fois, sa lumière sublime, son cadre d’une précision redoutable, son montage toujours au service de ruptures incroyables.

À l’instar d’un Michael Mann qui, en réalisant Heat, en profitait pour offrir au cinéma une fusillade d’anthologie, le Canadien Denis Villeneuve (Incendies, Prisoners) offre à son tour une scène qui restera longtemps dans les annales du septième art : l’extraction dans un convoi spécial de 4×4 blindés du FBI d’un membre du cartel de Juarez, Mexique, jusqu’à un poste frontière. Pendant toute la séquence, la tension extrême est savamment entretenue, jusqu’à l’explosion de violence aussi soudaine que radicale. Un morceau de bravoure parfaitement maîtrisé, tant dans sa mise en place que dans son découpage et son montage, d’une efficacité redoutable.

Direction d’acteur, maîtrise des scènes d’action, tension, émotion, beauté de l'image (magnifique plan de militaires disparaissant peu à peu du cadre sur fond de coucher de soleil, sans doute l'image du film), Denis Villeneuve entre avec Sicario dans la cour des grands réalisateurs. Mann, Spielberg, Cameron… Villeneuve n’est plus très loin. Et c’est tant mieux pour le cinéma.
Cédric Melon - Publié le 21/01/16
Bonus
- Entretien avec Denis Villeneuve (12')
- L'aspect visuel (17')
- Les personnages (14')
- Les origines (14')
- La musique (6')
- Bande-annonce

Sicario fait partie de ces films dont on a envie de prolonger la magie, aussi noire soit‑elle. L'entretien avec le réalisateur est le morceau de bravoure de cette interactivité : changement de point de vue au troisième acte du film (pourtant pas recommandé), recherche permanente d'authenticité, influence du directeur photo du film Roger Deakins… Villeneuve nous donne une petite leçon de cinéma comme ses impressions de cinéaste « étranger » tournant aux USA.

Les autres modules sur les aspects plus techniques ne sont pas en reste. Vous en saurez plus sur la méthodologie de travail de Villeneuve (collages, story‑boards), les conditions de tournage intégrant les éléments naturels plutôt que les combattre, les prises de vues en pleine nuit, la musique signée de l'Islandais Jóhann Jóhannsson, ou encore l'impossibilité de tourner à Juarez pour cause de dangerosité extrême.

Concis, précis, efficace.
Note bonus : 4/6
Image
Comme le film, son image reste gravée en mémoire. Tous les éléments sont utilisés à des fins cinématographiques (brutalité du soleil, nuit noire, couchers de soleil, orages, nuages) et façonnent ‑au‑delà de leur beauté intrinsèque‑ « l'autre » personnage du film. Une ombre crépusculaire, envoûtante, brutale et hyper‑réaliste qui plane et nous plonge dans le film. Un tournage en numérique (et même infrarouge et thermique) qui, sous la houlette de Villeneuve et son directeur photo Roger Deakins, apporte cette lumière crue et ce détail atomique typique. En un mot : magnifique. La HD dans toute sa beauté.
Note image : 6/6
Son
Autre point fort du film (ça commence à en faire beaucoup), la musique signée de l'Islandais Jóhann Jóhannsson. Complètement à l'encontre de ce que nous avons déjà entendu, et faite a posteriori et non en amont du montage, elle participe elle aussi au ressenti brutal et viscéral du film. Les deux pistes 5.1 rivalisent ici d'envergure et d'aptitude à nous envelopper du « son Sicario». Et comme tout ce qui est beau et rare, les silences et le calme apparent savamment orchestrés ne font que renforcer les nappes organiques et étranges de Jóhannsson. Brillant.
Note son : 6/6



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