par Carina Ramon
24 janvier 2024 - 17h05

La fille du roi des marais

VO
The Marsh King's Daughter
année
2023
Réalisateur
InterprètesDaisy Ridley, Ben Mendelsohn, Garrett Hedlund
plateforme
genre
notes
critique
2
10
A

Sur le papier, un thriller de survie réalisé par Neil Burger (L’illusionniste) avec Daisy Ridley (Star Wars : Épisode VIIVIII, IX) avait de quoi interpeller, en tout cas donner envie de se laisser tenter. Et ce d’autant plus qu’il s’agit d’une adaptation du best‑seller de Karen Dionne, qui commence par raconter la vie idyllique de la jeune Helena Petterier auprès de ses parents jusqu'à ses 12 ans. Mais un jour, sa mère saisit une opportunité et l’oblige à fuir avec elle celui qui se révélera être un dangereux psychopathe survivaliste, dont le but sera de venir la chercher à l'âge adulte.

 

À l'image, le résultat est navrant. Pourtant porté par Daisy Ridley et Ben Mendelsohn, le film est une longue série de déceptions. Notre désarroi est d’autant plus grand que les acteurs sont bons, que le sujet de l’émancipation en mode survie, malheureusement tout juste effleuré, est toujours intéressant (voir Hunted de William Friedkin), et qu’à l’instar de son héroïne, le réalisateur passe son temps à courir après son sujet.

 

L'enfant des marais

Rien n’est traité en profondeur et les quelques bonnes idées distillées en première partie sont systématiquement gâchées dans la seconde. Au final, peu d'idées vraiment originales, pas de prise de risque, des décors qui donnent envie de fuir et des plans floutés qui commencent vraiment à devenir pénibles (école Zach Snyde/Rebel Moon). Délivrance ou Hunted sont des références du genre inatteignables. Ou comment plonger deux pépites d'acteur dans un marais vaseux sans intérêt.

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The Marsh King's Daughter
Tous publics
disponibilité
11/01/2024
image
2.35
HD 2 160p (HEVC)
SDR
HDR10
16/9
bande-son
Français Dolby Digital + 5.1
Anglais Dolby Digital + 5.1
sous-titres
Français
3
10
image

Tout est assez laid, les filtres appliqués en post-production si appuyés que l’herbe est verte fluorescente et que des reflets bleutés parsèment constamment la chevelure de l’héroïne. Même les décors naturels de la forêt et de la montagne américaines, d'ordinaire impressionnants, paraissent difformes ou anodins. Pas mieux du côté des scènes de nuit, mal éclairées, ou des scènes d’intérieur, réalisées sans panache en studio. Bref, tout est beaucoup trop artificiel, au secours.

5
10
son

Malheureusement, le son est à la même enseigne que l'image : mixage calamiteux, sons et voix qui se chevauchent sans clarté ni harmonie, musique plus que moyenne. Et, surtout, des ambiances extérieures de forêt imperceptibles. On serait dans un garage à Saint-Ouen ou pleine forêt amazonienne, que l’ingénieur du son ne ferait pas la différence…

0
10
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