par Carole Lépinay
28 septembre 2016 - 12h21

La féline

VO
Cat People
année
1982
Réalisateur
InterprètesNastassja Kinski, Malcolm McDowell, John Heard, Annette O'Toole, Ruby Dee, Scott Paulin
éditeur
genre
notes
critique
8
10
label
A

Séparé de son frère aîné depuis l’enfance, Irena (Nastassja Kinsky) le rejoint à la Nouvelle‑Orléans, peu après le décès de ses parents adoptifs. Paul (Malcolm McDowell) lui révèle l’histoire de leurs aïeux, tiraillés entre leur part d’humanité et leur antagoniste primal.

Considérée à tort comme le remake du classique éponyme de Jacques Tourneur (1942), la version de Paul Schrader (Blue Collar, Hardcore, The Canyons) fait exploser la puissance érotique jusqu’alors cantonnée hors‑champ.

Outre un bref hommage à l’original avec l’irruption d’une inquiétante femme en noir aux yeux perçants, Schrader invoque un legs mystérieux qui se réclame de la chair et du sang pour traverser les siècles. Un dilemme anthropomorphique s’impose alors à la virginale Irena (qui d’autre que la sublime Nastassja Kinsky pouvait combiner la candeur et la bête endormie ?).

Parti d’une magnifique séquence d’ouverture bâtissant le mythe de la femme féline dans un désert originel (le travail du directeur artistique Ferdinando Scarfiotti et du chef‑opérateur John Bailey est impressionnant), le film rétablit cette dualité dans le contexte actuel. Aussitôt transformés en panthère, Irena et Paul se retrouvent enfermés dans le zoo de la ville, l’instinct de survie et le déchaînement de leurs pulsions étant, de fait, réprimés par la société.

Conte sensuel et envoûtant, cette Féline échappée des années 80 s’octroie les compositions hypnotiques de David Bowie et Giorgio Moroder en prime.

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Cat People
Tous publics
Prix : 14,99 €
disponibilité
01/06/2016
image
1.85
HD 1 080p (AVC)
16/9
bande-son
Français DTS-HD Master Audio 2.0
Anglais DTS-HD Master Audio 5.1
sous-titres
Français
7
10
image
Après un début difficile malgré ses grandes qualités esthétiques, la restauration du film prend toute son ampleur et retrouve une lisibilité inédite. Les couleurs s'affichent aussi avec fierté. Les scènes en plein jour sont les plus belles, mais le reste du temps aussi, la patine 80's fait son petit effet. Non dénué de défauts et de fourmillements, mais une impression de clarté inédite.
7
10
son
La BO sombre de Moroder et la voix de Bowie ajoutent magnifiquement au mystère entourant le film. Une présence légère mais indispensable. La bande-son propose aussi en 5.1 quelques incursions sur les enceintes arrière, même si la scène sonore demeure frontale avant tout.
8
10
bonus
- Commentaire audio de Paul Schrader
- Sound (and Vision) partie I : David Bowie par Christophe Conte (9')
- Interviews (50')
- Portrait de Paul Schrader (25')
- Entretien de plateau avec Paul Schrader (10')
- Galerie photos
- Bandes-annonces
- Livret Collector de Stéphane du Mesnildot des Cahiers du Cinéma
De sacrés bonus éclairants et immanquables. C'est ce qui s'appelle un Collector. On se régalera du commentaire audio du réalisateur, prolixe quand il s'agit de revenir sur ses hommages à d'autres cinéastes (un plan repris d'un film de Wim Wenders par exemple), sa méthode de filmage, son cadrage ou encore ses relations avec Nastassja Kinsky (le couple était en pleine séparation). Après avoir découvert le film fini et ses nombreuses scènes nues, cette dernière demanda au producteur d'en retirer, ce qu'il ne fit pas en accord avec Schrader, qui confirma ne jamais avoir caché ses intentions. Elle refusa de faire la promotion du film. Un moment passionnant, comme le reste des bonus d'ailleurs. Nastassja Kinsky et Moroder eux-mêmes faisant partie des interviews proposées en bonus.
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