Anthologie Melville - Léon Morin prêtre

Année : 1961
Réalisateur : Jean-Pierre Melville
Casting : Jean-Paul Belmondo, Emmanuelle Riva, Irène Tunc, Marielle Gozzi
Éditeur : Studiocanal
BD : 10 BD-25 + 2 DVD-9, 128' (Léon Morin, prêtre), zone B
Genre : drame, N&B
Interdiction : tous publics
Sortie : 17/10/17
Prix ind. : 119 €
Mustav
Critique

Test technique
Image :
Son :
Bonus :
Format image
1.66
HD 1 080p (AVC)
16/9
Bande-son
Français DTS‑HD Master Audio mono
Allemand DTS‑HD Master Audio mono
Sous-titres
Français, anglais, allemand
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Parce qu'il fallait bien choisir un des onze longs métrages de ce précieux coffret Anthologie Melville (Le Samouraï, Bob le flambeur, L'armée des ombres, Le cercle rouge…), focus sur Léon Morin prête, jusqu'alors inédit en Blu‑Ray. En 1961, Jean‑Paul Belmondo sort à peine du tournage d’À bout de souffle de Godard. Il rejoint alors Jean‑Pierre Melville en totale rupture avec ses polars secs et mélancoliques.

 

L'histoire se déroule dans les années 1940, sous l’Occupation, dans un petit village des Alpes. Une jeune veuve (Madame Barry, interprétée par Emmanuelle Riva), mère d’une petite fille, se sent attirée par le prêtre Léon Morin (Belmondo). Elle tente alors de se convertir à la religion mais Morin la repousse.

 

À partir de cet argument pour le moins risqué, Melville signe un film remarquable adapté du roman de Béatrice Beck, qui mêle l’ambiance lourde de la France occupée ‑et des nouveaux rapports de pouvoir‑ à la question du péché lorsqu’elle touche un athée. Le couple Belmondo/Riva fonctionne à merveille et la mise en scène de Melville fait des miracles.

Jean-Baptiste Thoret - Publié le 09/10/17
Bonus
- Masterclass de Philippe Labro et Rémy Brumbach (59')

Philippe Labro et Rémy Brumbach (réalisateur et producteur télé, également neveu de Melville) retracent avec bonheur et passion l'itinéraire du cinéaste, de sa jeunesse borderline (il fut membre de la « bande de Saint‑Lazare » et commit quelques délits…), à son engagement au sein de l'armée six ans durant et sa passion des armes. Logiquement, l'amitié, la traîtrise et l'honneur seront des thèmes forts de son œuvre. Fin connaisseur du cinéma US de l'époque et de ses classiques, il embrasse pourtant les codes de la Nouvelle Vague dès le début avec Bob le flambeur : tournage en décors naturels dans une certaine urgence et en équipe réduite. Il ira même jusqu'à recruter son acteur principal à sa sortie de prison, littéralement, en voiture. Insomniaque, ses polars montrent aussi sa vie nocturne. 

 

Une masterclass passionnante à ne pas louper. À noter, ce coffret Anthologie Melville contient onze films, un DVD de bonus inédits, des courts métrages inédits, les documentaires In the Mood of Love et 
L'armée des ombres : le dessous des cartes, un livret de 76 pages, le tout présenté par Philippe Labro.

Note bonus : 6/6
Image

Une image N&B toujours un peu pâlotte, parfois envahie par le grain (le tout début du film surtout), voire floue (le point n'est pas toujours fait au bon endroit). Mais le charme opère malgré tout, d'autant que de très nombreux défauts d'image et d'usure du temps ont été gommés.

Note image : 4/6
Son

Les accrocs du passé, le rendu souffreteux de la musique, le souffle et le manque de fluidité ont disparu. Et le résultat est plutôt probant pour un film de cet âge. On apprécie le rendu ni trop agressif, ni trop aigu, et surtout les dialogues clairs. 

Note son : 4/6



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