King Kong

Version longue
Année : 2005
Réalisateur : Peter Jackson
Casting : Jack Black, Naomi Watts, Adrian Brody, Thomas Kretschmann
Éditeur : Universal
BD : 1 UHD-66, 200' (version longue) ou 187' (montage cinéma), toutes zones
Genre : aventures, couleurs
Interdiction : tous publics (certaines scènes peuvent heurter la sensibilité des plus jeunes)
Sortie : 25/07/17
Prix ind. : 29,99 €
Mustav
Critique

Test technique
Image :
Son :
Bonus :
Format image
2.35
UHD 2 160p (HEVC)
HDR10
16/9
Bande-son
Français DTS 5.1
Tchèque DTS 5.1
Polonais DTS 5.1
Anglais DTS:X
Anglais DTS:X Headphone
Sous-titres
Français, anglais, néerlandais, danois, finnois, norvégien, suédois, tchèque, polonais, grec, coréen, chinois
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En 2005, Peter Jackson réalise enfin son rêve d'enfant : le remake du film qui déclencha sa passion précoce pour le cinéma. Si l'on en croit la légende, le jeune Néo-Zélandais bidouilla même une première version de King Kong à l'âge de 12 ans, avec un gorille en peluche et un Empire State Building en carton. Approche artisanale qui fit d'ailleurs tout le prix de ses premiers films, Bad Taste et surtout Meet the Feebles, pochades délirantes et impures innervées par un enthousiasme sans borne.

Mais le succès aidant, Jackson s'attaqua à des projets plus ambitieux. Résultat : la trilogie du Seigneur des anneaux. Un succès interplanétaire qui lui permit de ressortir de ses tiroirs son vieux rêve simiesque : King Kong. Son Titanic à lui. Car les deux films, volontairement ou non, se ressemblent. Aussi bien esthétiquement (permanence des couchers solaires, plans de l'héroïne sur la proue du bateau, naufrage évité de peu), que dans l'assourdissante campagne marketing mise en place.

À l'instar du film de Cameron à l'époque, King Kong fut vendu non pas comme un film de monstres (et pourtant, il en regorge), mais comme un conte romantique. Ce qu'il est, puisqu'au couple Di Caprio/Winslet, Jackson substitue une Belle (Naomi Watts, excellente) et une Bête (magnifique et incarnée). Mais leur histoire d'amour se retrouve expurgée de toute forme d'érotisme, contrairement à la version de John Guillermin (1976), torride en Diable. Pas de douche sous une cascade pour Naomi Watts, pas de relooking façon Jane, pas de gros doigts velus caressant son corps de déesse, mais une série de face‑à‑face ludiques et asexués : Naomi danse pour Kong, Kong fait des ronds sur la patinoire de Central Park pour Naomi (séquence presque ridicule mais réussie).

Film familial donc (certaines scènes sont tout de même impressionnantes pour les plus jeunes), qui absorbe toute la violence du mythe (pas une goutte de sang et pas l'ombre d'un sein) au profit d'un romantisme bon enfant. Dès lors, deux façons de considérer le film : selon qu'on le juge à l'aune du désir de Peter Jackson (refaire le King Kong de Schoedsack et Cooper avec plus de moyens), ou à celle de l'attente (légitime) d'une nouvelle vision du mythe. En technocrate (ceux qui pestent contre les défauts techniques, contre l'absence de vent au sommet de l'Empire, contre l'invraisemblance de la ruée des brontosaures…), ou en cinéphile.

C'est dans la tension entre ces deux approches -qui cohabitent sans jamais s'entendre- que réside l'intérêt majeur du film. À plusieurs reprises, on sent que Peter Jackson est tiraillé entre la volonté de refaire l'original, quitte à s'oublier lui-même (seul le fétiche compte), et celle d'imprimer sa marque au mythe. La séquence de la jungle, gigantesque excroissance du récit au cours de laquelle une poignée d'hommes affronte tyrannosaures, brontosaures, cafards géants, chauve-souris belliqueuses et autres méga-bestioles gluantes, fonctionne parce qu'elle relève exclusivement du spectacle. Son emballement témoigne de la jouissance ado d'un cinéaste surexcité par les capacités de son jouet de luxe. Mais dès qu'il se retrouve confronté à un problème de sens (de quoi parle le film, au juste ?), Jackson apparaît démuni.

Il y a dans le film une idée formidable, une idée de scénariste que Jackson n'a visiblement pas comprise : un jeune matelot a décidé d'emporter avec lui le roman de Conrad, Au cœur des ténèbres. Après tout, le récit d'Apocalypse Now n'est pas si éloigné de celui de King Kong (voyage initiatique aux confins de la civilisation, traque et découverte d'un monstre régnant sur une peuplade d'indigènes), et l'on se dit que le frottement des deux mythes fera des étincelles. Certes, mais dans un film que nous ne verrons pas. En attendant, Jackson est un excellent faiseur de films, dénué de toute vision personnelle mais enthousiaste. Et ça marche.

Jean-Baptiste Thoret - Publié le 08/11/17

Cinécult' Peter Jackson, poète du gore :

Il y a sans doute deux Peter Jackson. Le premier, cinéaste démiurge à la tête de deux trilogies monstres, Le seigneur des anneaux et Le Hobbit bien sûr, saga à laquelle il aura consacré plusieurs années de sa vie. Le second est issu du cinéma d’exploitation du début des années 80, porte‑drapeau d’un genre gore et festif à la fois inventif, débridé et absolument potache.

Lire la suite
Bonus
- Choix de la version longue (200') ou du montage cinéma (187')
- Commentaires audio du réalisateur, de la productrice et des coscénaristes sur la version longue
- Blu-Ray et copie digitale du film

On retrouve sur le disque 4K le principal bonus de la précédente édition Blu‑Ray.

Note bonus : 3/6
Image

Quel plaisir de revoir ce film qui n'a pas pris une ride dans de telles conditions. Retour à New York donc, avec ses couleurs ocre et solaires, chaudes et denses. On se balade dans une vieille carte postale. Une carte au trésor cornée aux angles par des noirs abyssaux, où les jaunes autrefois usés par le temps apparaissent cette fois éclatants (les enseignes des taxis notamment), les rouges pétants (voitures, drapeaux, tenues, toutes les occasions sont bonnes), les lumières de la ville la nuit étonnantes (merci le HDR). Un contraste éblouissant entre l'effet parchemin de la photographie et l'apport impressionnant de la brillance et de l'éclat de certaines tonalités gorgées de lux. Et pourtant, l'édition 4K Ultra HD est réalisée à partir d'un master 2K.

 

Un voyage argentique magnétique qui nous mène tout droit à Skull Island (le passage par le port et le gigantesque Venture tout illuminé vaut le détour) et sa débauche de tonalités bleues, vertes, de jeux d’ombres façon estampes chinoises, d’effets spéciaux sidérants (quoique certains apparaissent bien visibles par le truchement de la 4K) et de flammes tout droit sorties de l'enfer, comme de la lave (la tentative de sacrifice de Naomi Watts). Tout juste pouvons‑nous parfois constater un petit manque de précision. Quelques passages dénués de point caméra sur les yeux des acteurs également, mais ça, la 4K n'y peut rien.

Note image : 6/6
Son

La piste anglaise DTS:X brille par sa stature et sa finesse supérieures à la bande‑son DTS‑HD Master Audio 5.1 du Blu Ray. Cette dernière, déjà excellente, est magnifiée ici par une spatialisation largement plus palpable. D'une rue commerçante d'une ville moyenne, le spectateur est ici plongé au cœur d'une large avenue d'une grande ville en période d'achats de Noël. D'un jardin public, il est projeté au beau milieu d'une jungle luxuriante emplie de bruits d'animaux sauvages. Le tout pour un rendu extrêmement naturel. 

 

Pour le reste, musique omniprésente, concert de bruitages, cornes de brume, rythmes tribaux et grognements lacèrent sans pitié les enceintes. Niveau de basses, activité LFE, intensité des canaux arrière, effets ciblés… tout est là, la vaillante piste du Blu-Ray DTS‑HD Master Audio 5.1 précédemment sorti ne peut que s'incliner. VF 5.1 très active également, mais y'a pas photo comme dirait l'autre.

Note son : 6/6



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