par Jean-Baptiste Thoret
28 août 2009 - 11h44

The Wrestler

année
2009
Réalisateur
InterprètesMickey Rourke, Marisa Tomei, Evan Rachel Wood, Mark Margolis
éditeur
genre
notes
critique
7
10
label
A

Star des années 1980, Mickey Rourke revient d’entre les morts. Après une carrière de boxe éclair et un purgatoire de quinze ans, l’acteur de L’année du dragon et de 9 semaines et demi ressuscite en catcheur vieillissant sur le ring de The Wrestler. Un film puissant et mélancolique signé par le réalisateur de Requiem for a Dream.

Pour une fois, l’affiche dit vrai : les bras en croix, la tête baissée, le visage dissimulé sous une abondante chevelure blonde et une auréole de spots éblouissants, Mickey Rourke le christique réapparaît sur le ring et dans le cadre de The Wrestler comme un revenant. On le croyait mort, carbonisé, défiguré à jamais, le voilà qui resurgit tel un astre radieux dans le quatrième film de Darren Aronofsky.

The Wrestler cale son pas sur la vie minable de « Randy the Ram », un catcheur épuisé qui, après avoir connu son heure de gloire dans les années 1980, vivote de combats dans des petites salles du New Jersey. Jusqu’à ce qu’un malaise cardiaque sonne l’obligation de la retraite. Soit l’occasion de reconstruire une vie en lambeaux, entre une fille perdue de vue avec laquelle il va tenter de renouer et une strip-teaseuse de bar désabusée.

Très influencé par le style réaliste des années 1970 (on pense à Fat City de John Huston ou à ces Deux filles au tapis d’Aldrich), The Wrestler est une fiction qui relève deux fois du documentaire.

Tout d’abord, parce qu’il décrit à merveille la réalité du catch, ce « grand spectacle de la Douleur, de la Défaite et de la Justice », écrivait Roland Barthes, l’envers tendre et parfois sordide de sa spectaculaire brutalité, et de la vie de ses ex-stars abîmées qui ressemblent tant à des vétérans de guerre.

Ensuite, parce qu’il confond à dessein la trajectoire de son personnage principal et celle de son acteur, Mickey Rourke, 57 ans, dieu vivant de la planète Hollywood devenu looser infréquentable et infréquenté. Bruce Springsteen, son ami de longue date, a écrit la chanson-titre du film, déclaration d’amour et précipité du film : « Avez-vous déjà vu marcher dans la rue un chien avec une seule patte ? Si vous l’avez vu, vous m’avez vu ».

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Tous publics
Prix : 24,99 €
disponibilité
23/09/2009
image
2.35
HD 1 080p (Mpeg4 AVC)
16/9 natif (et non 1.85 comme indiqué sur la jaquette)
bande-son
Français DTS-HD Master Audio 5.1
Anglais DTS-HD Master Audio 5.1
sous-titres
Français
8
10
image
La définition du Blu-Ray permet d'apprécier comme jamais la musculature de Mickey Rourke et ses longs cheveux blonds. Le piqué est un vrai régal, les contrastes ont été poussés au maximum et les couleurs irradient l'écran. Même le petit grain d'origine n'est pas pour nous déplaire.
8
10
son
Il n'y a que sur les séquences de match et les scènes tournées dans la boîte de strip-tease que les canaux arrière s'activent pour diffuser les rumeurs de la foule et la musique. Le reste du temps, le mixage 5.1 se montre relativement sobre. Une agréable gestion des ambiances, mais rien de spectaculaire. Privilégiez néanmoins la VO pour la justesse des dialogues.
8
10
bonus
- Making of en SD (42')
- Point de vue de catcheurs pros sur le film en SD (25')
- Bandes-annonces
- Code permettant le téléchargement gratuit du film sur www.warnerathome.com
Le point de vue des catcheurs est particulièrement intéressant... Pas de trace de la version téléchargeable du film sur le site Warner, en revanche, à l'heure de notre chronique.
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