Le refuge

Année : 2010
Réalisateur : François Ozon
Casting : Isabelle Carré, Louis-Ronan Choisy, Melvil Poupaud, Claire Vernet, Pierre Louis-Calixte, Nicolas Moreau
Éditeur : FTD
BD : BD-50, 84', zone B
Genre : drame, couleurs
Interdiction : tous publics
Sortie : 02/06/10
Prix ind. : 24,99 €
sans Must AV
Critique

Test technique
Image :
Son :
Bonus :
Format image
2.35
HD 1 080p (AVC)
16/9 natif
Bande-son
Français DTS-HD Master Audio 5.1
Sous-titres
Aucun
Amazon
4,99 €
Dans un grand et luxueux appartement parisien, un couple de junkies, Mousse et Louis (Isabelle Carré et Melvil Poupaud), s’abîme par injections d’héroïne, brûle la vie par les deux bouts. Lui succombera rapidement à l’overdose, elle survivra, avec pour unique souvenir de son amour passé l’embryon de leur enfant. Répudiée par la famille du défunt, Mousse décide de ne pas interrompre la grossesse et part se réfugier dans la maison d’un ami au Pays Basque. Un havre de paix près de la plage, des rouleaux de l’Atlantique qui recyclent tout. Quelque temps plus tard, Paul, le frère gay de son ancien amant (le chanteur Louis‑Ronan Choisy), la rejoint dans son refuge. Pour l’aider, pour vivre l’enfantement par procuration, peut‑être aussi. À son contact, Mousse l’écorchée vive va s’adoucir.

François Ozon a des obsessions d’auteur : la mort, l’homosexualité, la maternité, le deuil de l’être aimé, la mer. Avec Le temps qui reste, dans lequel Melvil Poupaud incarnait un photographe homosexuel condamné par la maladie, il signait l’un de ses meilleurs films, parlant avec retenue de la solitude de l’homme face au grand saut. Dans l’ovni Ricky, où il était question d’un bébé extraordinaire et d’une mère immodérée, Ozon osait déployer toute sa singularité formelle et son ludisme, rares dans un cinéma français plutôt conformiste. Mais avec Le refuge (Prix spécial du jury au Festival de San Sebastian 2009), le cinéaste, qui retrouve pour l’occasion Melvil Poupaud et dirige une Isabelle Carré réellement enceinte durant le tournage, se repose trop sur ses thèmes de prédilection, péchant cette fois‑ci par excès de fascination.

Motivé par l’envie de filmer la maternité, le réalisateur comble les lacunes de son scénario et le manque d’écriture de ses personnages par une symbolique un peu grossière (la tristesse d’un hiver parisien, gris et maussade : la mort ; la mer et le soleil : le renouveau), et parsème son long métrage de rencontres inquiétantes soulignant son obsession pour la maternité : cette femme sur la plage s’accrochant au ventre d’Isabelle Carré et déclamant à tue‑tête qu’il faut procréer dans la douleur et tout sacrifier pour ses enfants, ou encore cet homme avouant autour d’une bière son fantasme pour les ventres ronds. Mais le plus important, c’est à‑dire la relation entre Mousse et le frère de son ex, manque cruellement de profondeur et de sens.

Le refuge au cœur d’une nature salvatrice baignée d’un soleil constant ne suffit pas pour donner corps à ce duo en pleine quête existentielle.
Laurence Mijoin-Duroche - Publié le 26/05/10
Bonus
- Commentaires audio de François Ozon et Isabelle Carré
- Souvenirs du refuge en SD (10')
- Scènes coupées (9')
- Galerie de photos (3')
- Clip Le refuge en SD (3')
- Essais de Louis-Ronan Choisy et Isabelle Carré en SD (2')
- Bande-annonce (2')

Si les suppléments de cette édition sont plutôt satisfaisants, c’est surtout via les commentaires audio du disert François Ozon et de la douce Isabelle Carré que l’on en apprend plus sur les conditions de tournage et sur les sentiments du cinéaste. Dans Souvenirs du refuge, on découvre également l’actrice durant l’enregistrement de la chanson du film Le refuge, composée par Louis‑Ronan Choisy, qui fait ici ses premiers pas en tant que comédien.
Note bonus : 4/6
Image
Si le film convainc dans les scènes les plus exposées à la lumière (piqué correct et bonne définition malgré un léger voile), il révèle ses plus gros défauts durant les séquences sombres. Là, on détecte d’importants problèmes de compression, des fourmillements en arrière‑plan et des noirs trop peu profonds (notamment la scène dans la voiture, de nuit). Dans l’ensemble, l’image de ce Blu-Ray, trop fade, manque d’éclat et de contraste.
Note image : 3/6
Son
Très présente tout en étant discrète et aérienne, la musique se fait dynamique et claire, bien répartie sur les canaux arrière comme sur les enceintes avant. Quant aux dialogues, ils s’avèrent intelligibles et se détachent parfaitement. Une piste 5.1 qui remplit son office, assénant quelques effets de spatialisation bien sentis (le bruit du ressac notamment, cher à Ozon).
Note son : 4/6


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