par Cédric Melon
13 octobre 2010 - 18h00

Lost saison 6

année
2010
Créateurs
InterprètesMatthew Fox, Evangeline Lilly, Naveen Andrews, Terry O’Quinn, Josh Holloway
éditeur
genre
notes
critique
8
10
label
A

Flashback. Au moment de son lancement le 23 septembre 2004 sur ABC (25 juin 2005 sur TF1), le succès de Lost est instantané et planétaire. Ses auteurs, Damon Lindelof, Carlton Cuse et J.J. Abrams, ont visé juste. Dès le pilote, la série envoûte des millions de téléspectateurs (maîtrise absolue du scénario, comédiens impeccables, cliffhangers de folie à chaque fin d'épisode…), qui n’ont alors plus qu’une idée en tête : connaître le destin des passagers du vol Oceanic 815 en provenance de Sydney et à destination de Los Angeles, qui n’a jamais atteint les États‑Unis. L’avion s’est crashé sur une île au milieu de nulle part. Une mystérieuse île à la végétation dense et aux reliefs insoupçonnés, pas paradisiaque du tout, voire plutôt hostile et étrange…

Au fil des six saisons, les auteurs de la série ne nous ont rien épargnés. Ni les rebondissements, ni les interrogations. Certains personnages ont évolué, d'autres ont voyagé dans le temps, de nouveaux protagonistes ont même débarqué, faisant de cette île « déserte » un lieu parfois plus fréquenté que la station Châtelet Les Halles une veille de Noël ! D’autres encore, moins chanceux, sont morts, puis tel Lazare sortant de sa grotte, ont ressuscité. Autant dire que pour apprécier Lost dans sa pleine mesure, il faut l'avoir suivie assidûment épisode après épisode, saison après saison.

Aujourd’hui, à la veille du grand dénouement, certains des secrets de l’île ont déjà été dévoilés, comme la façon dont elle se déplace ou voyage dans le temps, ou encore la présence d’ours polaires. Mais d’autres énigmes vont bien sûr être révélées au cours de cette ultime saison, et à un rythme effréné (deux ou trois par épisodes !).

Cerise sur le gâteau, dès le départ, la saison 6 laisse entrevoir son issue, de manière tragique et prophétique. Mais comme toute chose trop attendue, le final est-il à la hauteur ? Beaucoup vont mourir… ou pas. D’autres vont survivre… ou pas. Au fur et à mesure des épisodes, cette volonté de tout dire s’étiole et, comme si les choses n’étaient pas déjà suffisamment compliquées, les auteurs vont même instaurer en plus des flashback (retours sur le passé) et des flashforward (projections de ce qui va se passer dans le futur), les « flashsider » : des séquences montrant ce qui se serait passé pour les protagonistes si le vol 815 ne s’était pas écrasé sur l’île. Un va‑et‑vient qui va se prolonger jusqu’aux tout derniers moments de Lost

Le final ? Il ne restera pas dans les annales, même si par certains aspects, il peut faire illusion. On est tout de même très loin de l’intensité du final de The Shield ou de l’ambiguïté de celui des Soprano. Juste l’envie de se dire en regardant le générique défiler : « Tout ça pour ça ». Oui, mais en attendant, cette série qui ne ressemble à aucune autre nous aura tenus en haleine six ans durant, et c'est tout à son honneur.

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Tous publics
Prix : 69,99 €
disponibilité
06/10/2010
image
1.78
HD 1 080p (VC-1)
16/9 natif
bande-son
Français DTS 5.1
Anglais DTS-HD Master Audio 5.1
Allemand DTS 5.1
Espagnol stéréo
Portugais stéréo
sous-titres
Français, anglais, espagnol, portugais, allemand, chinois, turc, néerlandais, arabe, hébreu, malais
8
10
image
L’encodage de cette édition Blu-Ray est magnifique et frôle la perfection. Les images sont d’une précision extraordinaires, la palette colorimétrique d’une richesse inouïe, les couleurs resplendissantes et les contrastes d’une profondeur saisissante. Si ce n'était le léger grain présent sur certaines séquences de nuit (qui participe toutefois à la texture de l'ensemble), ce master serait immaculé. Seul problème, la qualité « quasi sublime » de l’image surligne les incrustations de synthèse et autres effets spéciaux, parfois voyants.
8
10
son
La piste DTS-HD Master Audio anglaise est comme prévu la plus puissante et la plus satisfaisante de toutes. Généreuse, elle est éclatante au moment des scènes d’action, nuancée quand il s’agit de parfaitement restituer les dialogues et atmosphérique dans l’utilisation de la musique. Le relief sonore est d’autant plus présent qu’il bénéficie d’une bonne utilisation des basses et d’une habile répartition sonore. La piste DTS française se montre elle aussi généreuse et offre un niveau de détail sonore très appréciable, mais n’a pas le dynamisme ni le charme (voix doublées…) de la piste anglaise.
8
10
bonus
- Quatre commentaires audio sous-titrés en français
- The New Man in Charge en HD (12')
- Créer une saison finale en HD (38')
- Le voyage des héros en HD (9')
- On se revoit dans une autre vie, frérot en HD (8')
- Sur le tournage en HD (29')
- Lost en 8 minutes en HD (8')
- Neuf scènes coupées en HD (14')
- Bêtisier en HD (4')
Attention ! Avant de se lancer à corps perdu dans le visionnage du moindre supplément, il est essentiel d’avoir vu l’intégralité de la saison 6 pour cause de nombreuses révélations… L’interactivité de cette édition est en tout cas foisonnante. Les hostilités démarrent par le résumé des cinq premières saisons en 8 minutes et à toute allure (génial pour se remettre dans le bain !) et quatre commentaires audio singulièrement passionnants au cours desquels Damon Lindelof et Carlton Cuse, deux des créateurs de la série, livrent anecdotes, informations croustillantes et révélations inédites sur la série, tandis que scénaristes et comédiens se plient à l’exercice de façon toute aussi pertinente. Mais le cœur de cette interactivité se trouve sur le cinquième disque du coffret contenant le double épisode final, avec le module « The New Man in Charge » attendu comme le Messie par les fans, proposant une fin prolongée de près de 12 minutes. Les auteurs en profitent pour faire quelques révélations supplémentaires, mais on reste sur notre faim. C'est surtout le documentaire de 38' qui vaut le détour, puisqu’il saisit en temps réel les derniers instants des comédiens dans la peau de leur personnage, jusqu’à suivre en direct la réaction de, en larmes au moment où il découvre les dernières pages du script de l’épisode final. Ce documentaire offre aussi une surprise de taille puisque d’autres auteurs de séries ont été invités, pour témoigner de la « bonne » façon de clore une série. Le discours le plus prolixe et le plus passionnant étant celui de Shawn Ryan, créateur de The Shield. On retiendra aussi la réflexion de Stephen J. Cannell, créateur de nombreuses séries TV, dont L’agence tous risques, récemment disparu, qui a cette réflexion imagée et parlante : « Sur une série, il n’y a pas de rétroviseurs, il faut que ça avance constamment comme si on avait lancé à ses trousses une meute de cent coyotes ». Le reste des bonus est plus ordinaire mais comblera les attentes des fans les plus acharnés.
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