par Carole Lépinay
08 novembre 2010 - 15h44

Mammuth

année
2010
Réalisateurs
InterprètesGérard Depardieu, Yolande Moreau, Isabelle Adjani, Benoît Poelvoorde, Miss Ming, Blutch
éditeur
genre
notes
critique
7
10
A

Travailleur acharné depuis l'âge de 16 ans, Serge Pilardosse (Gérard Depardieu) voit enfin arriver le moment de la retraite. Après un pot de départ entre collègues ouvriers, davantage occupés à grignoter qu'à le regretter, Serge quitte définitivement le monde du jambon mais, très vite, se retrouve foudroyé par l'ennui.

Sur les conseils avisés de sa femme (Yolande Moreau), il part alors à la recherche des « papelards » qui lui permettront de toucher une retraite pleine. Sur sa vieille moto, une Mammuth qui le caractérise également, il prend la route, fait des rencontres, revoit des fantômes, se cherche et finit par se trouver.

Mammuth est un road‑movie lunaire dans lequel Depardieu impose sa présence mêlée à son manque brutal de repères. Au détour des petites bourgades de province, son premier objectif (la collecte de papiers légitimant des années de travail au noir) succombe à l'énergie du voyage. Puis, le visage amoché de son premier amour, une voix d'outre‑monde, une apparition morbide et féerique : Isabelle Adjani, éternellement jeune, omniprésente dans l'œil vieillissant de l'homme en quête d'absolu…

Car il est bien question de ce processus irréversible qui contraint l'individu à définir son utilité. La retraite marque cruellement ce passage à vide et, partout dans le film, Mammuth/Depardieu est éjecté du monde, la seule posture qui lui permet, lourd et fatigué, de faire du temps qui reste un périple extraordinaire.

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Tous publics
Prix : 24,99 €
disponibilité
02/11/2010
image
1.85
HD 1 080p (AVC)
16/9 natif
bande-son
Français DTS-HD Master Audio 5.1
Français DTS-HD Master Audio 2.0
sous-titres
Français pour sourds et malentendants
5
10
image
Évidemment, cette image est loin -très loin- des standards actuels. Tout comme le film d'ailleurs. C'est terne, bouché, poussif, sale, granuleux, mal éclairé, difficile en ce qui concerne la compression, étrange dans le traitement des couleurs (le blanc est rose, le bleu violet, etc.). Un rendu déconnecté de la réalité, et en même temps étrangement immersif et plein de charme.
5
10
son
C'est léger côté son, hormis les trajets en moto qui donnent corps au récit. Le reste du temps, il faut faire avec quelques bruits d'ambiance (comme les cochons à l'abattoir) et des dialogues clairs, toujours correctement mixés. Optez pour le 5.1 si vous pouvez, sinon, la stéréo suffit largement.
5
10
bonus
- Making « fuck off » (53')
Le « making fuck off », présenté au Festival de Cannes en séance spéciale, laisse une trace d'un projet qui n'était pas du tout sûr de voir le jour. Entre bribes de conversations, arrêt sur visage d'acteurs et images instantanées, saisissant le souvenir d'un tournage voisin d'une étrange odyssée, ce « making fuck off » vaut le coup d'être vu.
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