par Jean-Baptiste Thoret
11 avril 2011 - 17h18

Mean Streets

année
1973
Réalisateur
InterprètesRobert De Niro, Harvey Keitel, David Proval, Robert Carradine, David Carradine
éditeur
genre
notes
critique
8
10
A

Little Italy, New York. Charlie (Harvey Keitel) et Johnny Boy (Robert De Niro), deux jeunes malfrats d’origine italienne, tentent d’intégrer le milieu de la mafia. Mais si Charlie bénéficie de solides appuis, Johnny Boy, sorte de chien fou qui peine à respecter les codes du milieu, met sans cesse en péril leur ascension.

C’est bien sûr le film qui lança la carrière de Martin Scorsese et celle de Robert De Niro, avec lequel il tournera huit longs métrages. Réalisé en 1973, juste après Boxcar Bertha, Mean Streets croise l’influence de John Cassavetes (film tourné dans l’urgence et en extérieurs, rythme frénétique, style faussement improvisé) et les thématiques propres au cinéma de Scorsese (rédemption, univers urbain implacable, liens du sang, rapports difficiles entre les hommes et les femmes).

À l’époque, le film fit mouche : deux ans après Panique à Needle Park dans lequel Pacino incarnait un junkie devant la caméra documentaire de Jerry Schatzberg, Mean Streets dépoussiérait le film de gangsters et appliquait au genre un traitement hyper‑réaliste. De la première apparition de De Niro sur le Jumpin Jack Flash des Rolling Stones à son pétage de plomb sur une table de billard (imprévisibilité qui deviendra l’une des marques de fabrique de l’acteur), Mean Streets n’a rien perdu de sa puissance. Un classique du cinéma américain des années 70.

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Tous publics
Prix : 24,99 €
disponibilité
06/04/2011
image
1.77
HD 1 080p (Mpeg4 AVC)
16/9 natif
bande-son
Français PCM mono
Anglais PCM mono
sous-titres
Français (imposé sur la VO)
5
10
image
Malgré la restauration du master, qui nous délivre ici le film dans des conditions inespérées, il reste quelques défauts de master visibles, points blancs et autres salissures dues à l'âge. On constate aussi une définition parfois vacillante, quelques scintillements (débuts du film) et des contrastes difficiles. Heureusement, les couleurs sont encore fraîches et l'esprit artisanal du film l'emporte sur tous les petits soucis techniques précités. On est loin des standards de la HD actuels, mais on apprécie le gain qualitatif évident.
5
10
son
Grésillements, musique aiguë (Be my Baby des Ronettes), ambiance vintage vinyle et compagnie, et pourtant, la sauce prend et l'on plonge en une fraction de seconde en pleine Little Italy, au son de la fanfare et de la fête de quartier. C'est d'autant plus vrai en VO, bien plus authentique et détaillée que la piste française, qui fait pâle figure à côté.
8
10
bonus
- Voyage à travers Mean Streets en HD : extraits du film commentés en voix off par Scorsese (27')
- De Little Italy à Hollywood en HD : entretien avec Kent Jones, critique et cinéaste, autour du travail de Scorsese (21')
- Lumière instinctive en HD : focus sur la photographie signée Kent Wakeford et les lieux de tournage du film (18')
- De retour dans son quartier en HD : Scorsese revient à Elizabeth Street, au cœur de Little Italy (7')
- Les rues de Main Streets en HD : le quartier aujourd'hui (6')
- Home Movies en HD : rushes Super 8 inédits et muets (10')
- Italiamerican en HD : Martin Scorsese interroge ses parents sur l’histoire de sa famille et son quartier dans l'appartement familial (47')
Une interactivité du tonnerre laissant place à Scorsese lui-même, à ses parents (avec démonstration de fabrication de boulettes à la viande dans la cuisine familiale), aux personnes qui ont travaillé avec lui (le chef-opérateur se souvient avoir pris De Niro et Keitel pour de vrais loubards de New York), et surtout aux images du quartier de Little Italy à l'époque et aujourd'hui (comparaison avant/après immeuble par immeuble). Une somme d'informations passionnantes où l'on apprend notamment que les scènes d'intérieur du film ont pour la plupart été tournées à Los Angeles. Chaque module est passionnant, mais c'est bien sûr le film Italiamerican tourné par le cinéaste en compagnie de ses parents qui a valeur de véritable archive documentaire. Un témoignage à la fois drôle et émouvant retraçant l'histoire de la famille, ses origines italiennes et sa vie dans le quartier, d'un appartement à l'autre.
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