par Jean-Baptiste thoret
15 février 2010 - 11h07

Les herbes folles

année
2008
Réalisateur
InterprètesAndré Dussollier, Sabine Azéma, Anne Consigny, Emmanuelle Devos, Mathieu Amalric, Michel Vuillermoz, Roger Pierre
éditeur
genre
notes
critique
5
10
A

Avec le couple Sabine Azéma/André Dussollier, Alain Resnais se retrouve à 87 ans en terrain familier. Adaptant un roman de Christian Gailly (L’incident), le réalisateur de On connaît la chanson nous dévoile son programme dès le plan d’ouverture du film : un travelling sur du béton, le long d’une fissure d’où sortent des herbes folles et chaotiques. Ces herbes folles qui poussent au milieu d’un univers gris et formaté (le béton), ce sont les pulsions soudaines qui vont désorganiser la vie de personnages plutôt rangés.

À gauche, Marguerite Muir (Azéma), dentiste de son État et pilote amateur, se fait voler son sac à main. À droite, Georges Palet (Dussollier), père modèle résidant dans un pavillon de banlieue propret, récupère par hasard dans un parking le portefeuille de Marguerite. Il se rend à la police, prévient Madame Muir, l’appelle, la harcèle et finit par la rencontrer.

D’une liberté formelle totale, Les herbes folles ressemble à une fable farfelue sur la versatilité des sentiments et les jeux du hasard. Resnais multiplie les séquences insolites voire loufoques et s’amuse visiblement beaucoup. Mais le spectateur un peu moins.

Les herbes folles brode sur tous les motifs de Resnais, en territoire confortable et sympathique, mais évoque parfois une version bourgeoise d’un film de Jeunet. Décevant.

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Tous publics
Prix : 19,99 €
disponibilité
09/03/2010
image
2.35
SD 576i (Mpeg2)
16/9 compatible 4/3
bande-son
Français Dolby Digital 5.1
Français Dolby Digital 2.0
sous-titres
Français pour sourds et malentendants
7
10
image
Une photographie hyper-solaire, très diffuse, voire surexposée, comme constamment baignée d'un halo lumineux teinté de jaune. Il en résulte un rendu lisse, aux contours non marqués, d'où une sensation de flou permanente, comme dans un tableau impressionniste.
8
10
son
Le 5.1 fait nettement la différence, que ce soit au niveau des bruitages, des ambiances sonores que de l'atmosphère générale. Ça se sent à tous les instants, même si le film n'est pas aussi démonstratif que d'autres productions. Malgré cela, on apprécie l'emphase et l'énergie.
2
10
bonus
- Portrait de Jacques Saulnier, chef-décorateur et fidèle de Renais (6')
- Bandes-annonces
Un joli sujet sur un grand chef-déco. Il revient depuis le studio de tournage sur sa manière de travailler, en particulier avec Alain Resnais. C'est didactique, précis et… trop court.
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