par Laurence Mijoin
01 octobre 2010 - 16h11

La maison assassinée

année
1988
Réalisateur
InterprètesPatrick Bruel, Anne Brochet, Agnès Blanchot, Ingrid Held, Yann Collette, Roger Jendly
éditeur
genre
notes
critique
7
10
A

28 septembre 1896, Alpes de Haute‑Provence. La maison des Monge est tachée de sang. Cette nuit, tous les membres de la famille ont été sauvagement assassinés. Tous, sauf un bébé, Séraphin. Vingt ans plus tard, l’orphelin, rescapé de la Grande guerre, revient sur ses terres. Au village, il est le pestiféré. On dit de lui qu’il porte la mort. Mais un homme lui apprend ce qui est vraiment arrivé à ses parents, cette nuit‑là. De rage, il entreprend alors de détruire la maison familiale, son seul héritage, et de découvrir les vrais coupables…

Parangon de la comédie, célèbre pour avoir signé Les tontons flingueurs, Les barbouzes ou encore Flic ou voyou, Georges Lautner possédait aussi un réel talent pour la mise en scène d’histoires plus sombres. La maison assassinée, adaptation d’un roman de Pierre Magnan, en est l’un des exemples les plus célèbres. Histoire de vengeance et de secrets bien gardés au pays de Pagnol, ce film oscille constamment entre plusieurs genres, passant de la tragédie au film noir, en flirtant même avec le fantastique gothique (à ce titre, la séquence dans le moulin rappelle parfois Le moulin des supplices).

Malgré une mise en scène un peu trop sobre, Georges Lautner parvient à instaurer un climat anxiogène dans cette bourgade provençale, montrant toute l’âpreté de la vie rurale. Surtout, il n’oublie pas de faire de la maison, vestige luttant contre le mistral et narguant les habitants, un personnage à part entière, qui livrera ses secrets avec sa destruction. Le jeu des comédiens s’avère toutefois assez inégal, mais certaines prestations valent le détour, notamment celle de Patrick Bruel dans la peau de Séraphin, et de Yann Collette dans le rôle d’un fils de bourgeois défiguré.

Une œuvre à voir, quelque part entre le fantastique rural et pastoral de La mare au Diable et la rudesse terrienne des Hauts de Hurlevent.

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dvd
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Tous publics
Prix : 12,99 €
disponibilité
03/06/2010
image
1.85
SD 576i (Mpeg2)
16/9 compatible 4/3
bande-son
Français Dolby Digital 2.0
sous-titres
Français pour sourds et malentendants
7
10
image
Compte tenu de l'âge du film, cette copie restaurée s'avère très propre et stable, même dans les scènes sombres. La définition demeure correcte sur les plans rapprochés, un peu moins sur les arrière plans. Le travail sur la photographie est appréciable, surtout pour les séquences nocturnes, magnifiquement éclairées (notamment la scène d'ouverture).
5
10
son
La piste Dolby Digital 2.0 présente un gros handicap : celui de délivrer des voix très souvent inintelligibles. Même en augmentant le volume, certains passages restent difficilement compréhensibles, défaut amplifié par la diction de certains comédiens. Quant aux bruits d'ambiance, ils se font trop discrets.
5
10
bonus
- Une rencontre décisive, souvenirs de tournage (20')
- Bande-annonce originale
Dans « Une rencontre décisive », Georges Lautner et Patrick Bruel livrent leurs souvenirs, de la genèse du projet aux conditions de tournage. Un bonus intéressant qui aurait mérité d'être un peu plus étoffé, pour profiter encore de l'éloquence du cinéaste, toujours prompt à défendre les valeurs de l'amitié et de la camaraderie, sans lesquelles il ne pouvait pas travailler.
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