Vertiges

Per le antiche scale
Année : 1975
Réalisateur : Mauro Bolognini
Casting : Marcello Mastroianni, Françoise Fabian, Marthe Keller, Barbara Bouchet, Lucia Bosé, Adriana Asti
Éditeur : Carlotta
DVD : DVD-9, 97', zone 2
Genre : drame, couleurs
Interdiction : tous publics
Sortie : 22/07/10
Prix ind. : 19,99 €
sans Must AV
Critique

Test technique
Image :
Son :
Bonus :
Format image
1.66
SD 576i (Mpeg2)
16/9 compatible 4/3
Bande-son
Italien Dolby Digital 1.0
Sous-titres
Français
Amazon
14,99 €
Dans l’Italie des années 30, gouvernée par Mussolini, le professeur Bonaccorsi (Marcello Mastroianni) officie et réside dans l’hôpital psychiatrique de Lucques, en Toscane, dont il n’est pas sorti depuis des années. Persuadé qu’il existe un germe à l’origine de la propagation de la folie, le médecin va voir ses théories bousculées par l’arrivée d’une jeune praticienne adepte de Freud (Françoise Fabian), pour qui l’apparition de la folie est intrinsèquement liée à d’anciens traumatismes. Mais le libertin Bonaccorsi, qui entretient de multiples liaisons avec de séduisantes femmes vivant comme lui au sein de l’asile, va surtout être déstabilisé par la belle doctoresse qui ne semble pas succomber à son charme…

Cinéaste politique et brillant formaliste, Mauro Bolognini s’intéresse avec Vertiges, adaptation d’un roman de Mario Tobino, au fascisme et à ses répercussions sur une société italienne souffrante. Utilisant un asile psychiatrique comme métaphore de l’enfermement et de l’aliénation de son pays sous le joug du Duce, le cinéaste opte pour la forme du huis clos, qui renforce la sensation d’un État totalement coupé du monde. La folie, personnifiée par la musique dissonante mais un brin trop présente d’Ennio Morricone, sert d’ailleurs de refuge aux patients comme au personnel soignant, comme protégés par l’enceinte de l’établissement.

Tout comme dans Les garçons, Bolognini apporte un soin tout particulier à ses nombreux personnages féminins, notamment celui de Françoise Fabian, qui incarne la voie de la raison dans un univers en pleine déliquescence, un monde clos et restreint où la folie autorise tous les débordements et permet surtout d’abandonner ses responsabilités. À l’intérieur des murs de l’asile, le professeur Bonaccorsi impose sa loi de séducteur, allant même jusqu’à affirmer que le sexe et la nudité l’aident dans ses recherches scientifiques (voir la scène durant laquelle il touche sans vergogne la poitrine d’une patiente dénudée, alors en pleine crise). Sombrant peu à peu dans la démence, il est en quelque sorte le dictateur de l’asile, convaincu de ses théories personnelles et de son aura de meneur charismatique.

Ponctuant son récit de séquences d’un érotisme délicat, Mauro Bolognini livre une œuvre envoûtante, métaphore certes limpide mais néanmoins féroce d’un pays sur le point de sombrer dans le chaos, doublée d’un essai sur les vertus de la psychanalyse freudienne.
Laurence Mijoin - Publié le 12/01/11
Bonus
- Mauro Bolognini, au-delà du style (27')
- Préface de Jean A. Gili (10')

Outre la préface, assurée par l'historien du cinéma Jean A. Gili, qui fournit une synthèse efficace des informations nécessaires à la compréhension du film et son contexte, on découvre ici la seconde partie d'un documentaire intitulé Mauro Bolognini, au‑delà du style (la première partie se trouvant sur le DVD de Liberté, mon amour ! chez le même éditeur), qui contient des interviews de l'attendrissant Mauro Bolognini (disparu en 2001), entrecoupées d'interventions d'actrices comme Claudia Cardinale ou Marthe Keller. Le cinéaste parle ici de son admiration pour les femmes, de l'essence de son cinéma (parler de la politique via le drame et l'esthétisme) et de ses envies de metteur en scène, qui avoue n'avoir pas encore eu le temps de faire « son » film. On découvre également des croquis et des costumes réalisés par son fidèle collaborateur, Piero Tosi. Dommage que la qualité sonore ne soit pas au rendez‑vous.
Note bonus : 3/6
Image
Difficile à restituer en DVD, la photographie très particulière du film, laiteuse et vaporeuse, ne permet pas de profiter d'une définition optimale, l'image étant souvent voilée et les contours se confondant fréquemment dans un halo de lumière. Un parti pris artistique qui tend à rendre de nombreux plans flous, mais qui contribue grandement à l'atmosphère étrange de cet asile hors du temps. La qualité de la compression s'avère plus décevante, visible notamment lors des plans en mouvement et sur les zones sombres, les noirs manquant de profondeur. Enfin, on note la présence de points blancs.
Note image : 3/6
Son
Seule piste disponible, la version italienne mono garantit toutefois une belle amplitude pour la bande originale d'Ennio Morricone, bien mise en avant, parfois même trop par rapport aux dialogues, qui sont eux toujours limpides et intelligibles.
Note son : 4/6


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