The Battery
Depuis l’invasion dévastatrice de zombies affamés, Ben (Jeremy Gardner) et Mickey (Adam Cronheim), deux anciens joueurs de baseball, parcourent la région désertifiée de la Nouvelle‑Angleterre. Il n’empêche que leur préoccupation pour leur survie ne se passe pas sans quelques frictions quotidiennes.
Tourné en à peine deux semaines, avec une équipe restreinte et un budget dérisoire, The Battery ne passa pas inaperçu dans plusieurs festivals, et pour cause, le secret d’une telle consécration résidant dans le fait que le traitement zombifère, si maintes fois rebattu (et engendrant davantage de navets que de pépites innovantes), se retrouve à la périphérie des conflits permanents et surtout insignifiants, à l’échelle du chaos, que se livrent les protagonistes.
Ainsi, avec une distanciation confinant à l’absurde, le road‑trip en pleine fin du monde ne retient que le silence apaisant des bords de route ou des intérieurs confortables des maisons vides, mais irradiés par une photographie lumineuse.
Derrière et devant la caméra, Garner endosse le rôle du bourru extralucide et assoit radicalement sa distinction avec son partenaire autiste. Car Mickey n’a‑t‑il pas déjà renoncé au monde ainsi qu’au dernier lien humain qui lui reste, en se réfugiant derrière la bande‑son mélancolique de son discman ?