par Paco Altura
15 décembre 2016 - 14h27

La brune brûlante

VO
Rally 'Round the Flag, Boys !
année
1959
Réalisateur
InterprètesPaul Newman, Joanne Woodward, Joan Collins, Jack Carson
éditeur
genre
notes
critique
7
10
A

Harry Bannerman est le séduisant mari de Grace, véritable pivot social de la bourgade de Putnam’s Landing. Et aussi l’objet de toutes les attentions de l’incendiaire Angela, une amie de la famille. Alors que le couple Bannerman traverse une crise conjugale à la suite d’un malentendu, Harry se retrouve engagé par l’armée pour vendre à la population un projet de base secrète. Un projet auquel Grace et ses amies s’opposent farouchement.

Des décennies avant Desperate Housewives, le réalisateur Leo McCarey dézingue tous les faux‑semblants de la petite‑bourgeoisie américaine. Pas avec l’acidité corrosive de la série mais avec une bonne humeur contagieuse, servie notamment par un Paul Newman (Harry Bannerman) électrisé et des dialogues savoureux (« Je serais très spirituel si je trouvais quelque chose à dire »).

McCarey flingue tous les conservatismes (mœurs, relations sociales, armée, patriotisme…) avec de grands éclats de rire dans une atmosphère de vaudeville. Bien que certains comédiens forcent un poil sur le jeu humoristique, notamment Jack Carson, La brune brûlante s’avère avant tout comme une exécution hilarante de la bien‑pensance, laquelle s’avère malgré tout ‑ultime pied de nez du récit‑ la seule issue souhaitée par tout ce petit monde pour retrouver le bonheur.

Ce film méconnu, son insolence solaire et la renversante beauté de Joan Collins (Angela) dans ses jeunes années méritent d’être (re)découverts.

sur les réseaux
proposer une vidéo
test
dvd
cover
Rally 'Round the Flag, Boys !
Tous publics
Prix : 14,99 €
disponibilité
02/11/2016
image
2.35
SD 576i (Mpeg2)
16/9 compatible 4/3
bande-son
Anglais mono
Français mono
sous-titres
Français
5
10
image
Une copie restaurée proprement malgré les limites techniques liées à l'époque du tournage. De belles couleurs qui font honneur au Technicolor employé par McCarey ainsi qu'à ses ambiances lumineuses.
3
10
son
Un son propre avec notamment une belle clarté des voix mais n'attendez aucun frémissement de votre Home Cinéma. On reste en mono… D'un strict point de vue artistique, seule la VOST s'avère fréquentable tant les voix françaises n'ont rien -vraiment rien- à voir avec les voix originales.
5
10
bonus
- La brune brûlante, dernier feu d'artifice (21')
Un bonus intéressant qui détaille la carrière de Leo McCarey, réalisateur américain injustement méconnu. C'est Olivier Père, directeur du cinéma d'Arte France, qui explore la vie et la trajectoire artistique déroutante d'un cinéaste qui a aussi bien su donner vie à des classiques du rire (La soupe au canard des Marx Brothers) qu'à de grands films d'amour .
en plus
soutenir
Recevez l’actualité tech et culture sur la Newsletter cesar
Inscrivez-vous
OK
Non merci, je suis déjà inscrit !