Pour parler clair, nous avons retrouvé sur ce Philips 47PFL6007H plusieurs des qualités de son grand frère le Philips 46PFL7007H déjà testé dans nos colonnes. À commencer par une gestion du système de rétroéclairage
Local Dimming très performante, notamment sur la réduction du phénomène de clouding. Si nous observons, avec les réglages par défaut, un manque d'homogénéité avec des zones grisâtres sur les fonds noirs, avec le Micro Dimming sur le mode Image optimal activé, ce clouding disparait totalement. Par contre, force est de constater que cette dalle propose des noirs beaucoup moins denses, relevés à 0,06 cd/m² (procédure On/Off). En mode contraste intra‑image, ils ont été mesurés à 0,18 cd/m², soit une image qui manque un poil de dynamique et des noirs grisâtres. Avec un contraste natif mesuré à 2 350:1 et un contraste intra image à 755:1, ce modèle est distancé par les performances de la série PFL7007 (restez attentif à la publication à venir du test de la série PFL8007 qui, elle, excelle véritablement dans ce domaine).
Néanmoins, sur le terrain, en visionnant un disque Blu‑Ray ou la
TNT HD, le Philips 47PFL6007H propose à l'instar du Philips 46PFL7007H une superbe image haute définition. On retrouve les performances d'
Upscaling du processeur Pixel Precise HD déjà constatée sur les modèles 2011. Il s'agit sans aucun doute de l'un des tout meilleurs du marché avec un gain très appréciable sur les chaînes
SD de la TNT et la possibilité de corriger les excès de bruit vidéo ou d'artefacts de compression.
Par contre, l'image souffre de quelques traces (nous parlons de phénomènes DSE dans notre jargon), et de Banding (alternance de bandes sombres et plus claires, phénomène lié au rétroéclairage, très peu perceptible). Sinon, comme avec son frère, la fluidité sur la TNT est excellente, grâce à la fameuse compensation de mouvement Perfect Motion Rate 400 de Philips. Ici aussi, elle a cependant tendance à afficher un léger effet caméscope et quelques artefacts autour des personnages en mouvement, même réglée au niveau le plus bas. Mais il est toujours possible de la désactiver sans toutefois sacrifier dans son ensemble le traitement vidéo. En effet, la marque a eu l'excellente idée de proposer un réglage de l'affichage 100 Hz Clear LCD indépendant de la compensation de mouvement PMR 400. Les amoureux du rendu cinéma ont donc la possibilité, en présence d'un film Blu‑Ray, de désactiver seulement cette dernière pour conserver la fluidité originelle. À savoir, le réglage PMR 400 est parfaitement fonctionnel sur la 3D, et pour le coup il s'avère d'une efficacité redoutable sur les images en relief. Superbe !
D'ailleurs, la stéréoscopie est dans son ensemble vraiment excellente ! Pas trace d'effet fantôme, fluidité exemplaire et aucune fatigue visuelle. L'image est lumineuse, offre des effets de jaillissement spectaculaires, de la profondeur, du relief… Bref, exceptée une légère perte de définition à peine perceptible dès 2 m de recul, l'image stéréoscopique est de toute beauté ! Les films
Tintin et le Secret de la Licorne, ou
Marvel's the Avengers 3D, offrent une expérience bluffante. Il en est de même avec le jeu vidéo, comme évoqué plus haut… Les quelques jeux testés, à l'instar de
PES 2013 3D, ne souffrent d'aucun effet fantôme prononcé ou de scintillements. Et comme ils sont tous proposés en 3D
720p, la perte de définition passe inaperçue. À noter, la compatibilité nVidia 3DTV Play est bien sûr de mise pour profiter des jeux 3D Vision sur PC. À noter encore, une conversion 2D/3D est disponible, et si elle n'apporte rien d'extraordinaire, elle reste plutôt agréable à regarder. Elle offre notamment de bons résultats sur des longs‑métrages d'animation, même si elle génère des déformations d'image visibles sur certaines scènes de films.
De son côté, la colorimétrie par défaut du mode Cinéma joue un remake de celle du Philips 46PFL7007H : satisfaisante pour l'immense majorité des spectateurs, elle apparaît un peu trop chaude et un poil teintée vert pour les plus exigeants. Heureusement, on trouve nombre de réglages pour corriger tout ça : choix du gamma (non éditable), réglages de la température de couleur, de l'équilibre
RVB et de la puissance du rétroéclairage et du contraste. Par contre, les réglages
ISF ne sont proposés qu'à partir de la série Philips PFL8007H (en test ultérieurement dans nos colonnes, pour rappel). Cependant, après calibrage, l'équilibre tonal est bien là. L'espace colorimétrique, quant à lui, est légèrement trop large et ne pourra pas être rectifié (encore une fois, ce n'est que ‑très‑ peu visible à l'œil). Enfin, après calibrage, le gamma est parfait, aligné sur la référence 2.22.
Retour donc, comme annoncé plus haut, sur la gestion multimédia. Elle s'avère frustrante et, à priori au regard de nos tests réalisés jusqu'alors sur les nouvelles séries TV Philips, commune à tous les modèles de la gamme 2012. Frustrante, donc, car assez limitée. La faute à l'absence de gestion du codec
DTS. Avec ce simple manque, bon nombre de vidéos ne sont pas prises en charge. De plus, la lecture 1 080p/24 ou 720p/24 s'effectue en 1 080p/50 et des saccades sont donc visibles. Dommage, car la qualité du décodage des séquences
1 080p ou 720p est au rendez‑vous ! Enfin, les sous‑titres ne sont pas gérés, les multipistes audio non plus (pourtant, la fonction est bien présente). Mais les vidéos « cropées » (générées le plus souvent lors d'un encodage maison) conservent leur ratio d'origine, ce n'était pas le cas l'an dernier (elles étaient étirées en plein écran).
Bon point, le contrôle de la lecture (Pause, Avance rapide, Retour rapide, Stop, Lecture) est parfaitement fonctionnel. Et tous les fichiers
MKV,
AVI,
DivX,
MP4 sont lus sans problème. L'Upscaling est plutôt bon, le
désentrelacement de très bonne tenue, et on peut corriger les artefacts de compression
Mpeg et le bruit résiduel de façon efficace. On peut même appliquer les réglages vidéos sélectionnés et activer la compensation de mouvement sur la lecture multimédia.
Au niveau audio, les fichiers
MP3,
WMA,
Wav, AC3 (
Dolby Digital 5.1) et [abc]L[abc]PCM[/abc][/abc] sont lus en 48 kHz et 16/24 bits, mais pas au‑delà (les fréquences 88,2 kHz et 96 kHz ne sont pas prises en charge). Les informations
ID3Tag et les pochettes d'albums ne sont pas affichées, on a juste droit au titre du morceau en cours de lecture. Plus généralement, au rayon des formats non gérés, on note le
WMV, le MPG, le
TS, le
Flac et l'
Ogg. Pas de Wav‑DTS non plus (format utilisé pour les
CD audio DTS), pas de DTS, ni de
DTS‑HD bien sûr. Enfin, pas plus de
Dolby TrueHD.
Bien sûr, raccordé en optique vers un système audio externe, ou grâce à la fonction ARC, il est possible de profiter d'un flux
Dolby Digital 5.1 bitstream.
Abordons en quelques mots la qualité de la restitution sonore du Philips 47PFL6007. Autant l'écrire tout de suite, celle‑ci n'est pas au niveau de celle proposée par le Philips 46PFL7007H. Le rendu est moins puissant, moins soutenu dans les dialogues et on relève de petites vibrations dans les graves et toujours des aigus sifflants. Cela reste cependant acceptable et toujours au‑dessus de la moyenne proposée par la concurrence. Mais c'est une bonne habitude signée Philips, surtout sur les modèles haut de gamme, de se démarquer avec des prestations audio satisfaisantes.
Conclusion, après deux semaines de tests approfondis, le Philips PFL6007H propose de nombreuses fonctions très utiles au quotidien, offre un design très plaisant, un procédé Ambilight qui ravit ses utilisateurs et une qualité d'image de très bonne facture, si ce n'est une prestation en retrait, au niveau du contraste, par rapport au Philips 46PFL7007H. Rien d'incohérent cependant, à diagonale égale, le différentiel de prix est important. Mais dans le cadre d'une utilisation en salle dédiée, ou dans des conditions de noir total pour profiter d'un Blu‑Ray par exemple, le contraste s'avère trop juste. Au final, nous recommandons donc ce téléviseur aux amateurs d'image dont l'usage est de profiter de leur écran dans un salon, le plus souvent avec une lumière d'appoint (en activant le système Ambilight par exemple). Dans ces conditions, ses performances suffisent amplement et le contraste subjectif bien meilleur. De plus, élément non négligeable pour les amateurs du relief, pour un téléviseur au prix agressif, il offre une expérience stéréoscopique vraiment très agréable.
On peut encore apprécier son excellente fluidité avec la TNT, sa fonction PVR associée à un EPG très complet et illustré, une image HD propre et précise, un système Ambilight vraiment jubilatoire sans oublier une mise à l'échelle des chaînes SD tout simplement bluffante.