Sony KD-65X9005A

Par Jacques Guiot
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Alors, que vaut ce nouveau fer de lance signé Sony en matière d'image ? Qu'apportent réellement l'affichage Ultra HD et la technologie TriLuminos ? Nous abordons en effet le point crucial de ce test, la qualité d'affichage offerte par le Sony KD‑65X9005A. Certes, l'absence de contenus Ultra HD natifs en nombre ne nous a pas facilité la tâche, sans compter une inquiétude latente concernant, encore et toujours, la prochaine disponibilité de tels programmes dans les magasins. Ce que nous déplorons autant que vous…
Cependant, si cela peut vous rassurer et nous/vous faire patienter en attendant l'arrivée d'éventuels Blu‑Ray UHD/4K sur le marché, nous avons été tout simplement stupéfaits par la qualité affichée par le Sony KD‑65X9005A sur de « simples » contenus 1 080p. La beauté et la précision des images vont en effet bien au‑delà de ce qu'offrent les mêmes contenus affichés sur un modèle HDTV 1 080p ! Explications…

Les Blu‑Ray 1 080p mis à l'échelle Ultra HD offrent un superbe piqué, une précision d'orfèvre, une profondeur de champ à perte de vue et donc, forcément, un relief naturel saisissant. Tout simplement la plus belle image qui nous ait été donné de voir en attendant de pouvoir visionner, enfin, des Blu‑Ray UHD/4K. Plus étonnant, nous n'avons relevé aucune trace visible du travail, pourtant pas facile, du processeur sur la mise à l'échelle 2 160p. Encore plus étonnant, la TNT HD et même la TNT SD gagnent en qualité par rapport à une TV 1 080p. Le désentrelacement est plus précis, l'image plus fine, les effets de peigne réduits. Nous avons trouvé ça très rassurant, car votre bibliothèque Blu‑Ray ne sera pas dépassée et bonne à remiser, bien au contraire. Pour vous dire à quel point l'Upscaling offert par le traitement X‑Reality Pro 4K est performant, nous n'avons pas noté de différence significative avec celui du lecteur Blu‑Ray Oppo BDP‑103EU (cliquez pour découvrir le test de la rédaction d'AVCesar.com), que nous avions acquis suite à notre banc d'essai, comme platine Blu‑Ray de référence.
Il est alors inutile de vous préciser à quel point un contenu 4K natif, fourni par Sony pour le test, affiche une qualité d'image exceptionnelle ! Sur certaines démos, nous avions la réelle sensation de regarder des paysages à travers une fenêtre ouverte sur le monde. L'image propose une telle précision et un tel réalisme que les pixels ne sont même plus visibles. Par contre, la qualité du lecteur multimédia 4K Sony FMP‑X1 prêté par la marque n'est pas une référence en matière de traitement vidéo. C'est pourquoi nous pensons que le rendu sera encore supérieur le jour où de vrais lecteurs Blu‑Ray UHD/4K seront disponibles. Bref, tout cela nous a vraiment rendu encore plus impatients de pouvoir enfin, un jour, regarder un film UHD/4K natif à domicile. Mais quand ? Espérons que le salon CES de Las Vegas au mois de janvier 2014 nous apporte des réponses...

En ce qui concerne la technologie TriLuminos basée sur l'espace de couleurs étendu DCI utilisé au cinéma, soyons clairs avant d'aller plus avant : pour en profiter réellement, il faut disposer d'une chaîne vidéo entièrement compatible. Soit un disque Blu‑Ray doté d'un gamut étendu bien sûr (cf. nos actualités Blu‑Ray issus de masters 4K et Offre Sony 5 Blu‑Ray master 4K pour en savoir plus), mais aussi un diffuseur et un lecteur dotés de la gestion xvYCC. Ce standard DCI sera en effet de mise sur les futurs (espérons‑le) disques Blu‑Ray UHD/4K. En attendant, il est déjà d'actualité sur les Blu‑Ray 1 080p arborant le label Redécouvrez la couleur proposés depuis quelques jours par l'éditeur vidéo Sony Pictures Home Entertainment (SPHE). Vous l'aurez compris, le mode TriLuminos offre un espace colorimétrique bien plus large que le standard actuel utilisé par les TV HD, le gamut Rec.709. Cela permet de reproduire des couleurs plus riches et plus nuancées, sans les dénaturer. Comme au cinéma !

Restait donc à tester quelques extraits TriLuminos en résolution Ultra HD native et 1 080p (ici le Blu‑Ray Total Recall labellisé Redécouvrez la couleur), ce que nous avons été en mesure d'effectuer. Et ce que nous pouvons en dire, c'est qu'au niveau des couleurs tout dépend de la nature de l'image. Les extraits UHD fournis, très colorés, démontrent un gain certain au niveau de la richesse des couleurs. En revanche, on constate peu de changements sur la majorité des scènes du film Total Recall (version 2012). Sans doute avec un film plus coloré ou un long‑métrage d'animation, la donne aurait été différente. Cela dit, nos essais sont plutôt rassurants dans le sens où les couleurs restent parfaitement naturelles. Et il faut le préciser, le procédé TriLuminos est réellement capable de reproduire des couleurs impossibles à obtenir jusqu'à présent avec le standard Rec‑709. Notamment dans les rouges ou les verts vifs et le bleu turquoise, phénomène surtout visible avec les démos TriLuminos fournies : scènes de la vie réelle, de sport ou documentaires.

Abordons maintenant le nouveau réglage Mastered in 4K (activé uniquement avec un signal 24p) proposé par le traitement X‑Reality Pro 4K. Nous avons pu facilement remarquer que le Blu‑Ray Mastered in 4K Total Recall offrait un meilleur rendu que le Blu‑Ray « normal » du film en termes de qualité d'image. À savoir, dans cette configuration (TV et platines Blu‑Ray compatibles TriLuminos et SBM + disque Blu‑Ray Mastered in 4K), le TV active automatiquement ses modes Triluminos et Mastered in 4K. D'ailleurs, sachez que ce dernier mode peut être activé et désactivé dans le menu Image du téléviseur. Cela nous a donc permis de constater la différence avec ou sans ce procédé. Si ça ne saute pas aux yeux, les contours sont toutefois légèrement plus nets, les images en arrière‑plan aussi, pour un relief légèrement plus prononcé. Mais surtout, et nous ne l'expliquons pas pour le moment (mais nous menons notre enquête et vous en serez évidemment tenus informés), le rendu gagne réellement en fluidité naturelle ! C'est vraiment flagrant en passant du Blu‑Ray Totall Recall « normal » à la version Mastered in 4K !
il est surtout nécessaire de baisser le rétroéclairage pour profiter de noirs plus profonds. Ceux qui aiment les images très lumineuses, avec un rétroéclairage assez haut, risquent alors d'être déçus par la profondeur des noirs. En revanche, en baissant le rétroéclairage et en activant le Local Dimming sur le niveau Standard, on peut atteindre des noirs denses mesurés à 0,04 cd/m², avec une image superbe.
À noter, l'activation du Local Dimming, même sur Bas, permet de transformer le rendu en réduisant considérablement les traces de Clouding (légèrement présent sans cela) et en offrant une bien meilleure gestion du contraste intra‑image, surtout dans les scènes sombres. Ce n'est pas aussi efficace que sur le spécimen Full LED [ec:135:Sony HX950 (cliquez pour découvrir le test de la rédaction d'AVCesar.com), mais tout de même très intéressant. Le seul défaut qu'entraine ce Local Dimming, c'est un léger Blooming (halo lumineux autour des lettres et objets clairs), à peine visible lors des génériques. Par contre, les bandes noires ne sont pas aussi denses que sur le HX950 ou même que le HX850 de 2012.

Ce téléviseur propose également une compensation de mouvement MotionFlow XR800 très performante, sur du contenu 2D ou 3D. Peut‑être la plus naturelle disponible sur le marché. Avec le mode Standard sélectionné et en présence d'un signal TNT, la fluidité est très bonne, sans présence d'artefacts de mouvement notables (ou si peu) et un effet « caméscope » très limité. Il est possible de renforcer la précision du rendu en réduisant encore un peu l'effet « caméscope » via le mode Net. Si celui‑ci assombrit un peu l'image, il est cependant à conseiller avec un Blu‑Ray ou tout autre contenu 24p : parfaitement fluide, sans effet reportage, ni flou dans les mouvements.

Et la 3D dans tout ça ? Et bien là aussi, c'est une réelle (re)découverte des contenus en relief ! Jusqu'ici, nous avions deux choix possibles sur les TV 1 080p : la 3D polarisée sans effet fantôme (ou presque), confortable et lumineuse, mais avec une perte de définition, ou la 3D active en Full HD 1 080p, mais avec du scintillement, de la fatigue oculaire, une image plus sombre et, la plupart du temps, du cross‑talk. Et bien, avec un téléviseur Ultra HD comme le Sony KD‑65X9005A doté d'une 3D passive, le meilleur des deux mondes est enfin réuni : 3D sans image fantôme, lumineuse, fluide, confortable, avec effets de jaillissement surpuissant, des lunettes légères qui ne coutent pas cher, et surtout une résolution deux fois plus élevée comparée à la 3D passive offerte par un écran HDTV 1 080p !
En effet, un TV 3D passive Ultra HD propose une image de 3 840 x 1 080 pixels sur chaque œil, avec un effet de lignage totalement invisible. L'image est nette, d'une beauté stupéfiante, confortable et très immersive. Nous pensons sincèrement que la 3D devrait offrir un bien meilleur intérêt et conquérir de nombreux fans avec l'émergence des téléviseurs Ultra HD.
Image
Optimisation de la netteté dans les mouvements
SD
480i/576i
ED
480p/576p
HD
720p/1 080i
Full HD
1 080p/50/60
Full
HD 1 080p/24
Ultra HD
2 160p/24
oui oui oui oui oui oui
Compensation de mouvement
SD
480i/576i
ED
480p/576p
HD
720p/1 080i
Full HD
1 080p/50/60
Full HD
1 080p/24
Ultra HD
2 160p/24
3D
oui oui oui oui oui oui oui
ph image
1405€ 2023€
il y a 10 heures
919€ 1799€
il y a 10 heures
2999€ 3499€
il y a 10 heures
2990€ 5490€
il y a 10 heures
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