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TV - Écran plat

Samsung QE65Q7F

Mustav
Prix indicatif : 2 790 € TTC
Note AVCesar.com


Type : LCD à LED
Diagonale de l'image : 165 cm
Standard : Ultra HD
Résolution native : 3 840 x 2 160 pixels
Processeur : Quad Core
100 Hz : oui
Contraste : 7 000:1
TNT : double tuner (HD et UHD)
HDMI : 4 (v 2.0, dont 4 latérales)
Dim. (L x H x P) : 1 444,1 x 916,7 x 353,7 mm
Poids : 28,2 kg
L’essentiel

Nous enchaînons nos tests avec un téléviseur de la famille QLED Samsung, qui fait beaucoup parler d’elle depuis sa présentation au salon CES de Las Vegas au mois de janvier 2017. Et ce modèle est sans doute l’un des plus attendus de l’année, au regard de son rapport qualité‑prix potentiellement très intéressant, il s'agit bien sûr du Samsung QE65Q7. Si son créateur a présenté la technologie comme une concurrente directe de l'Oled, capable même de faire mieux en termes d’affichage, nous avions précisé dans nos actualités que cette première vague QLED ne disposait pas encore de panneaux auto‑émissifs. Les TV QLED 2017 sont en effet toujours architecturés à partir d’un système de rétroéclairage LED, composé d'une seule rangée située à la base de l'écran, avec toutes les limites qui en découle. Cela dit, nous pouvons d'ores et déjà l'affirmer, on constate une évolution qualitative sensible entre la dernière génération SUHD 2016 et les nouvelles références QLED 2017. Explications.

 

 

 

Samsung, toujours à la pointe de la technologie

Nous y sommes désormais habitués avec Samsung, cette nouvelle gamme TV QLED embarque un nombre de technologies et fonctionnalités impressionnant ! En dehors de toute appréciation qualitative, une chose est sûre, difficile de faire plus complet. La technologie QLED a été pensée pour dépasser les limites des panneaux LED devant les défis imposés par la révolution Ultra HD. Au programme donc, un espace colorimétrique plus large, un pic lumineux plus élevé et un contraste intra‑image plus puissant pour faire honneur à l'affichage HDR. On retrouve donc une dalle LED Edge 10 bits avec un taux de rafraîchissement malheureusement toujours limitée à 100 Hz, mais une nouvelle structure de filtre Quantum Dots pour offrir une colorimétrie plus riche et de meilleurs angles de vision. D'autre part, les diodes sont boostées au phosphore pour apporter des couleurs plus riches, dynamiques et lumineuses. Pour rappel, lors du CES 2017 Samsung annonçait que ses nouveaux TV couvraient 100% du gamut DCI‑P3 et dépassaient 1 500 nits en luminosité grâce à ses technologies HDR 1500 et Peak Illuminator. Nous verrons avec nos mesures lors du verdict technique si les promesses sont tenues.

 

 

 

Avec ses dalles QLED, le géant coréen annonce également avoir revu son filtre anti‑reflet, élargi les angles de vision et amélioré son procédé Local Dimming hardware (Precision Black Pro) ou software (Supreme UHD Dimming) sachant que la barre de diodes est placée en bas de l'écran. Sur le papier, cela à l'inconvénient de présenter un effet de Blooming vertical, surtout visible en affichage HDR (forcément). En effet, en matière de système de rétroéclairage, seul le procédé Full LED a la capacité de gérer un Local Dimming efficace aussi bien de façon verticale, qu'horizontale. Nous retrouvons également une compensation de mouvement Auto Motion Plus avec un indice de fluidité PQI 3100. Même si Samsung ne l'a pas précisé, nous avons constaté que l'algorithme avait changé, en bien. Il s’avère bien plus efficace que l'an dernier, que ce soit au niveau de la précision des images, ou même de la fluidité, surtout avec les contenus 24p.

 

Comme tous les ans, Samsung propose un processeur vidéo très puissant pour gérer l'Upscaling UHD ou le post‑traitement. Cette année, il s’agit du Q Engine associé à un CPU Quad Core+ pour apporter plus de puissance de calcul aussi bien en termes de traitement vidéo que pour faire fonctionner l'interface et les nombreuses applications (nous revenons sur toutes ces fonctionnalités plus loin).

 

 

Précisons aussi que Samsung a amélioré ses outils de calibrage. Nous retrouvons évidemment tous les réglages habituels (cf. photo ci‑dessus) : choix du mode image (Cinema, Dynamique, Standard, Naturel plus un mode Jeu pour réduire l'input Lag), Rétroéclairage, Contraste, Luminosité, Couleur, Netteté, Gamma… Et un seul réducteur de bruit, mais là encore toujours aussi compétent, le Digital CleanView. Dorénavant, la Balance des blancs peut être réglée sur 20 points et on trouve un CMS (Color Management System) sur trois axes permettant le calibrage des espaces couleurs Rec.709 et Rec.2020. D'autre part, nous avons le choix entre SDR, HDR10 ou HDR HLG, sans oublier la fameuse fonction HDR+ qui permet d'optimiser l'affichage HDR10 ou de convertir tout contenu SDR en HDR.

 

 

Design raffiné, fun et moderne

Si les téléviseurs Sony se démarquent via un design classe et sobre, Samsung fait dans le fun et moderne. Le Samsung QE65Q7 ne déroge pas à la règle, avec toutefois un certain raffinement ! Ce téléviseur a vraiment séduit notre entourage par ses lignes courbes et élégantes (malgré un écran plat), un coffre qui allie le chrome et un revêtement PVC imitation aluminium brossé, un cadre d'une finesse étonnante pour un TV LED et un pied chromé très épuré. Malgré la finesse de l’écran, ce TV pèse son poids, gage d'une certaine robustesse, avec ses 28 kg pied compris. D'autre part, le design sans cadre apparent offre cette sensation de regarder une image en suspension dans les airs pour une immersion supplémentaire du téléspectateur dans l’action.

 

 

Évidemment, le coffre s'épaissit au centre, pour intégrer une partie de l'électronique et un système de ventilation car la technologie HDR a tendance à faire chauffer les dalles. Mais en déportant une partie de l'électronique dans le boîtier One Connect, Samsung a réussi a conserver une épaisseur limitée, qui n'a pas à rougir à côté des TV Oled. Autre nouveauté, le câble qui relie le One Connect au TV est ultrafin (mais pas transparent), à tel point qu'il peut être dissimulé derrière un adhésif pour une installation pratiquement sans câble apparent (cf. photo ci‑dessus, les ergots de couleur bleu sont des adhésifs pour coller le câble à un support ou au mur). Pratiquement, car évidemment il reste le cordon d'alimentation. Précisons également que le One Connect est désormais alimenté. C'est d'ailleurs ce qui a permis de réduire l'épaisseur du câble reliant le TV au boîtier.

 

 

Pour finir les présentations, soulignons une très belle qualité de finition et d'assemblage (cf. photo ci‑dessous), cela se ressent clairement au niveau de l'homogénéité de la dalle ! En toute sincérité, Samsung a vraiment fait un effort sur le sujet. Nous n'avions jamais vu un TV LED aussi homogène que ce Q7 : pas une trace de Clouding, de Banding, ou de fuite de lumière dans les angles (cf. photo plus bas), de même au niveau des barres de diodes LED. Il faut le dire, voilà une homogénéité qui frôle la perfection !

 

 

Évidemment, il se peut que certains modèles soient moins bien finis mais Samsung semble bien maîtrisé cet aspect. Enfin, le packaging est assez basique, sans lunettes stéréoscopiques (évidemment puisque le diffuseur n'est pas compatible 3D comme toutes les références TV Samsung 2017), et une seule télécommande épurée, élégante et entièrement en aluminium chromé (cf. photo plus bas). À savoir, cette télécommande n'est vraiment pas pratique pour calibrer le TV, car il n'y a aucune touche d'accès rapide au menu des réglages. Cependant, une fois tous les réglages terminés, elle s'avère vraiment ergonomique.

 

Connectique et système audio classiques

Comme déjà précisé, Samsung continue de proposer ses fameux boîtiers déportés dotés de certains processeurs (chipsets HDMI, tuner, CPU et GPU) et toute la connectique. On y trouve donc les quatre entrées HDMI 2.0b, toutes compatibles HDCP 2.2, HDR10, HLG, BT.2020, et 2 160p jusqu’à 60 im/s avec une fonction UHD Color disponible dans les réglages pour gérer le YCbCr 4:4:4 et 12 bits. Parmi ces connecteurs HDMI, on trouve une entrée compatible ARC, une autre compatible DVI et une troisième compatible MHL 3.0. La connectique rassemble également une sortie optique, deux ports USB 2.0 et un port USB 3.0, un port Ethernet, un port CI+, mais pas de sortie casque. En effet, pour utiliser un casque, on est obligé de passer par la liaison Bluetooth SoundShare et donc d’opter pour un casque Samsung. Précision, on trouve également une sortie Ext.Link pour contrôler un appareil externe, comme un décodeur TV par exemple, avec la télécommande du TV via un déport IR. Voilà qui est très intéressant lorsqu'un appareil n'est pas compatible CEC.

 

 

Enfin, le Q7 propose également les fonctions Wi‑Fi Direct, HBBTV, PIP, PAP et PAT, sans oublier SmartView 2.0 et VBR 360° pour profiter à l’écran du contenu d’un périphérique mobile ou d’un ordinateur. De même, le Time Shifting et le DVR permettent l'enregistrement de deux programmes en même temps grâce au double tuner DVB‑C/DVB‑T2 et DVB‑S2.

 

Quant au système audio, contrairement à de nombreux concurrents qui optent dorénavant pour des systèmes de grande qualité, Samsung propose quelque chose de basique avec un simple amplificateur Class D de 2 x 10 W associé à un boomer de 20 watts. Cependant, la qualité reste honorable avec des dialogues parfaitement intelligibles et soutenus, ainsi qu'une bonne réserve de puissance. Le boomer permet également d'apporter de la percussion avec quelques graves intéressants, mais cela reste évidemment loin de l'expérience sonore proposée par une bonne barre sonore ou mieux, un bon système audio équipé d'un caisson de grave. Sinon, le Q7 décode nativement le DTS et le Dolby Digital Plus, que se soit en PCM stéréo ou en Bitstream via ARC ou optique, mais pas de support des formats audio HD (donc pas de Dolby TrueHD, Dolby Atmos ou DTS‑HD par exemple). On trouve toute sorte de réglages pour améliorer l'écoute à son goût ainsi que la possibilité de convertir un signal audio stéréo en flux binaire 5.1 (Dolby Digital ou DTS).

 

 

OS Tizen au cœur d'une des interfaces les plus complètes du marché

Quand on parle de TV Samsung, impossible de passer à côté des énormes possibilités offertes par la section Smart TV avec une interface Smart Hub hyper‑complète qui évolue toujours sous l'OS Tizen. Certes, les nouveaux téléviseurs Android TV offrent plus de possibilités, notamment au niveau des jeux, et la possibilité d'accéder à Google Play et ses centaines d'applications, mais le Smart Hub à l'avantage d'être très stable et réactif (ce qui n'est pas le point fort d'Android TV), plutôt fun et très simple d'utilisation au quotidien. De plus, avec les nombreux partenariats signés par Samsung, on trouve également de très nombreuses applications, de non moins nombreux services de VOD comme Netflix ou Amazon, des services de Catch‑Up TV (TV de rattrapage), des jeux assez basiques, des interfaces de lecture multimédia comme Plex, DS Video… Et si le CPU n'est peut‑être qu'un modèle Quad Core+, il s’avère cependant l'un des plus puissants disponibles actuellement au sein des TV du marché. C'est probablement l'une des interfaces les plus complètes juste derrière l'OS Android TV qui, même après avoir largement évolué, a rencontré quelques soucis sur le respect des informations relatives à la vie privée récemment.

 

 

Alors, c’est vrai, pas de Kodi ou VLC ici pourtant présents sur les téléviseurs Android TV de chez Philips, TCL ou Sony. Mais le lecteur multimédia du TV Samsung s’avère très complet et d'une stabilité étonnante. Il décode pratiquement tous les formats les plus courants dont les vidéos Ultra HD en HDR10 et BT.2020, le HEVC, AVC/H.264, VP9, MKV, M2TS, TS, FLV, Mov, MP4, Flac, APE, Alac, M4A, WMV HD, DivX Plus UHD, AIFF, AAC, DTS, Dolby Digital Plus, MPO, PNG, Jpeg, et toutes sortes de sous‑titres comme le ASS, SRT, Sub, SSA, SMI. Bref, en Ultra HD, HDR10 ou 1 080p, ce lecteur a lu tous nos échantillons de test vidéo et audio, en dehors des Iso et des fichiers DSD. C'est d'autant plus intéressant que ce lecteur propose de plus un excellent décodage vidéo grâce au puissant GPU Q Engine et le bitstream des pistes audio DTS et Dolby Digital 5.1. Et pour ceux qui voudraient profiter d'un système de jaquettes pour afficher toute leur vidéothèque à l'écran, on trouve la célèbre application Plex.

 

Comme en 2016, on retrouve bien sûr l’intégration d’un décodeur Canal+ complet directement au sein du téléviseur. Cela permet l’accès direct à tous les programmes du groupe Canal+, offre MyCanal (pour regarder les programmes sur plusieurs écrans simultanément, quatre en tout, dont une tablette, un ordinateur ou un smartphone avec deux TV au maximum) avec Canal+ à la demande et BeIn Sports compris. C’est géré très simplement, à travers une entrée dédiée dans les menus du TV. Il est aussi possible de s’abonner à Canal+ ou CanalSat directement depuis l’écran TV. Le tout contrôlé à partir de la télécommande du TV (cf. photo ci‑dessous).

 

Concurrence

Dans sa gamme de prix, le Samsung QE65Q7F rencontre de nombreux concurrents. Parmi les plus populaires nous pouvons citer le LG 65SJ950V, lui aussi équipé d'un système de rétroéclairage LED Edge Micro Dimming, mais sur une dalle IPS moins contrastée. En revanche, il est doté de nombreux équipements comme une compatibilité HDR Dolby Vision, un double tuner TNT/Sat, une compensation de mouvement TruMotion 3400 et l'excellent WebOS 3.5 qui regroupe une foultitude d'applications et fonctionnalités en tout genre avec une ergonomie exemplaire et une excellente gestion multimédia.


Suite à une récente baisse de prix, nous pouvons y inclure l'excellent Sony KD‑65X9305 testé récemment dans nos colonnes (cliquez sur la référence du produit pour découvrir le test complet de la rédaction d'AVCesar.com). Pour rappel, ce téléviseur LED Edge possède un système de rétroéclairage Local Dimming exclusif qui permet de proposer de véritables zones de contraste indépendantes pour des performances dignes d'un Full LED. Il est également équipé d'un MotionFlow XR1000, d'une compatibilité HDR10 et HDR Dolby Vision et du révolutionnaire OS Android TV qui transforme votre TV en une sorte de tablette géante avec des centaines d'applications, des jeux et logiciels de lecture multimédia très avancés.


Un peu plus abordable, certes, mais on peut tout de même le confronter au Q7, le Panasonic EX780, un spécimen LED Edge Local Dimming très intéressant pour son rapport qualité‑prix et sa nouvelle technologie de rétroéclairage offrant un contrôle indépendant de l'ouverture/fermeture de chaque pixel dans le but de délivrer un contraste Ansi plus puissant. Ce modèle est également l'un des rares TV compatibles 3D en 2017 ! On retrouve évidemment le support HDR10, un processeur Quad Core Pro, une compensation de mouvement 4K BMR IFC 1800 et surtout le fameux processeur vidéo Studio Master HCX, mais dans sa version classique. Pas de certification THX donc. Pour le reste, ce TV embarque un grand nombre d'équipements comme un double tuner TNT/Sat, de nombreuses applications, une gestion réseau client/server très avancée, et une lecture multimédia complète.

Fiche technique
Type : LCD à LED
Diagonale de l'image : 165 cm
Standard : Ultra HD
Résolution native : 3 840 x 2 160 pixels
Processeur : Quad Core
HDR : HDR10, HDR HLG
100 Hz : oui
Contraste : 7 000:1
Réception : télétexte, PAT, PIP, PAP, Infos+, EPG, TNT (double tuner HD et UHD, chaînes payantes via CI+), SAT (double tuner HD et UHD, chaînes payantes via CI+), Câble (double tuner HD et UHD, chaînes payantes via CI+)
Connectique : 4 entrées HDMI (v 2.0, dont 4 latérales), 1 entrée YUV (RCA), 1 entrée Stéréo + Composite (latérale), 1 sortie audio numérique (optique), 1 port CI+, 3 ports USB Host (latéral) dont 1 USB 3, 1 port Ethernet, Wi‑Fi (ac), CPL
Compatibilité : NTSC (480i, 480p), Pal (576i, 576p), HD (720p/50, 720p/60, 1 080i/50, 1 080i/60), Full HD (1 080p/24, 1 080p/50, 1 080p/60), Ultra HD (2 160p/24)
Multimédia : MP3, WMA, AAC, Ogg, Flac, DivX (Ultra HD), WMV (Ultra HD), Mpeg2 (SD et HD), Mpeg4 (Ultra HD), MKV (Ultra HD), TS (Ultra HD), HEVC, VP9, Jpeg, UPnP (DLNA), Bluetooth 4.1 + EDR, HBBTV, Podcast, Webradios, WebTV (Widgets), accès Web
Usage : télécommande préprogrammée, capteur de luminosité, CEC, Auto Lipsync, xvYCC, Deep Color, Super 4/3, 4/3, 14/9, 16/9, Zoom Letterbox, Zoom Letterbox sous-titres, Zoom 2.35 (4/3, 16/9, HD), Overscan
Réglage : Espace couleur (couleurs primaires + couleurs secondaires), balance des blancs paramétrable (10P), réglage de gamma (préréglage), rétroéclairage (dynamique par zone), renforcement du contraste (dynamique), désentrelacement (vidéo/film) automatique
Réducteur de bruit : D NR
Optimisation de la netteté dans les mouvements : en SD (480i/576i), en ED (480p/576p), en HD (720p/1 080i), en Full HD (1 080p/24, 1 080p/50, 1 080p/60), en Ultra HD (2 160p/24)
Compensation de mouvement : en SD (480i/576i), en ED (480p/576p), en HD (720p/1 080i), en Full HD (1 080p/24, 1 080p/50, 1 080p/60), en Ultra HD (2 160p/24)
Son : puissance (2 x 10 W), caisson (20 W), décodeur (PCM, Dolby Digital, Dolby Digital Plus, HE-AAC, DTS), ARC, eARC, traitement audio (DTS Premium Sound 5.1), égaliseur, AVL
Consommation : 180 W (0,5 W en veille)
Dim. (L x H x P) : 1 444,1 x 916,7 x 353,7 mm
Poids : 28,2 kg
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Verdict technique

Il est donc temps de vous livrer notre verdict sur cette fameuse technologie QLED si prometteuse sur le papier. On le répète, nous sommes ici en présence d’une évolution des TV SHUD et de leur technologie LED via l’intégration de nanocristaux Quantum Dots, pas d’un système auto‑émissif (pas encore). Vous pouvez d’ailleurs cliquer sur le lien suivant pour découvrir le dossier complet de la rédaction sur la technologie Quantum Dots et son très intéressant futur potentiel : Avec les Quantum Dots, Samsung bouleverse l’Ultra HD). Avant d’en arriver là, il faut tout de même préciser sur les TV QLED Samsung 2017 offrent des évolutions notables que nous allons passer au gril pour une analyse objective de ce Samsung Q7…

 

Progrès colorimétriques indéniables ! 

En 2016, nous étions restés sur une gamme SUHD qui apparaît aujourd'hui mitigée d'un point de vue colorimétrique avec quelques soucis de gestions du BT.2020 et du HDR10. Dans ce domaine, il est indéniable que Samsung a fait de gros progrès d’une année sur l’autre, que ce soit au niveau de la richesse ou même de la justesse des couleurs. La première chose qui saute aux yeux, c'est une bien meilleure stabilité de la gestion du Rec.2020 et du HDR10. De plus, dorénavant nous avons la possibilité de calibrer à la perfection le gamut Rec.2020. La couverture de l'espace colorimétrique est meilleure avec une couverture du DCI à 99% et 79% du Rec.2020 (cf. photo ci‑dessous). Vu que cette dernière peut sensiblement varier en fonction des réglages, on peut dire que Samsung a tenu ses promesses en annonçant un DCI couvert à 100%. Sans être révolutionnaire, cela constitue toutefois un record à l'heure actuelle avec en plus une parfaite stabilité colorimétrique en Ultra HD.

 


Jusqu'ici, la justesse des couleurs en sortie de carton (cf. photo ci‑dessous) n'était pas non plus le point fort de Samsung, mais force est de constater un réel effort du constructeur sur le sujet avec une Balance des Blancs qui affiche un Delta E de 2,9 (avec des écarts maximums de 4,3) ce qui est étonnamment juste ! La température de couleur s'établit à 6 300°K. En revanche, il y a plus de travail pour calibrer les gamut avec un Delta E moyen de 3,2 (les écarts maximums sont de 5,6).

 

 

Heureusement, comme précisé, nous disposons désormais de tous les outils nécessaires ou presque pour réaliser un calibrage très précis (il manque juste un éditeur de gamma pour être complet). Et même si nous constatons que la Balance des Blancs 20P n'est pas des plus stables, nous sommes malgré tout parvenus à des résultats très corrects et largement suffisants pour 95% des utilisateurs.

 

 

 

En effet, après calibrage nous relevons un Delta E moyen de 0,9 pour l'échelle de gris (cf. photo ci‑dessus) et 1,7 pour le gamut avec un gamma à 2,3, sachant que les résultats sont très similaires en Rec.709 et Rec.2020 (cf. respectivement première et seconde photos ci‑dessous).

 

 

Par contre, petite déception concernant les angles de vision, car même si nous remarquons effectivement un net progrès, c'est loin de ce que nous avions pu voir lors du salon CES 2017. Soit le Samsung Q9 exposé à Las Vegas propose des angles plus ouverts, soit les dalles sont différentes, sinon nous avouons ne pas comprendre cet écart de perception. Lorsqu'on se décale, la perte de contraste est visible au‑delà de 30°, mais reste toutefois acceptable. Comme souvent avec les filtres Quantum Dots, ce sont surtout les couleurs qui affichent le plus de pertes avec des dérives assez visibles à partir de 20° hors axe.


Le constat général est tout de même très positif dans le sens où l'amélioration entre les gammes SUHD et les QLED est vraiment visible et mesurable. Les disques Ultra HD Blu‑Ray affichent une bien meilleure image avec des couleurs plus justes, plus riches et bien plus dynamiques ! Autre précision, les teintes de peau qui étaient assez saturées avant calibrage, sont quasi‑parfaites après calibrage ce qui, là aussi, est un progrès très appréciable (la gamme 2016 ne proposait pas des teintes de carnation très naturelles).

 

 

Le spectre de lumière, quant à lui, est assez similaire à l'an dernier. Pas d'évolution de ce côté‑là… Enfin, concernant la qualité intrinsèque des diodes LED (spectre lumineux et CIELAB qui définit la capacité des diodes à reproduire une colorimétrie la plus proche possible de celle perçue par l'œil humain), les mesures donnent des résultats standards (cf. respectivement première et seconde photos ci‑dessous). 

 

 

Sans être révolutionnaires, on note de bien meilleurs contrastes

En effet, là aussi, si on compare les TV Samsung 2016 avec le Q7 il n'y a aucun doute, la différence est visible ! Le contraste natif avec Local Dimming activé passe de 4 000:1 avec des noirs à 0,03 nit sur le Samsung KS7500 à plus de 7 000:1 et des noirs à 0,017 nit (mesuré avec un pic lumineux à 120 nits). Par contre, sans Local Dimming le contraste Ansi chute à 3 000:1 environ. Et si nous avons déjà mesuré des TV LED doté d'un contraste encore meilleur, ne serait‑ce que tout récemment avec les TCL X1 ou Sony ZD9, certes bien plus chers (cliquez sur les références des téléviseurs pour découvrir leur test complet par la rédaction d’AVCesar.com), il s’agissait de systèmes de rétroéclairage Full LED.

Il ne fait aucun doute qu'en passant à un système auto‑émissif, les QLED de Samsung afficheront un contraste natif bien meilleur, voire même ultra‑puissant, mais pour cela il faudra attendre encore une paire d’années. Toujours est‑il qu'en présence de contenu SDR le contraste est vraiment saisissant, avec un noir d'une profondeur abyssal et pratiquement aucun souci de Blooming visible. Soulignons tout de même que l’algorithme Local Dimming et l'adaptation du rétroéclairage en fonction de la luminosité des scènes font un excellent travail au niveau contraste perçu, bien plus puissant que les mesures ne le disent. Ce n'est qu'en présence de contenu HDR que nous constatons un manque, même si là encore l'amélioration est bien visible. Cependant, avec un pic lumineux très élevé, le noir monte vite aux alentours de 0,09 nit et avec le système de rétroéclairage LED Edge, l’apparition d’un léger Banding est inévitable. Comme précisé, la présence de la barre LED en bas engendre un Blooming essentiellement vertical.

 

 

Pic lumineux HDR ?

Quant à la mesure du pic HDR, pour être honnête, cela n'a pas été simple à cause du système de rétroéclairage dynamique réactif avec des variations rapides. En clair, le pic HDR maximum ne tient que deux ou trois secondes à l’écran, la sonde a donc à peine le temps de faire sa mesure. Les chiffres obtenus et publiés intègrent donc une légère perte, avec un résultat en‑deçà de la puissance réelle du pic lumineux maximum. De notre côté, avec une mire HDR blanche qui couvre 10% de la surface de l'écran, nous relevons un pic lumineux de 1 200 nits environ, mais il y a fort à parier que sur une seconde ce pic est légèrement plus élevé. En revanche, sur une mire qui couvre 50% de la surface le pic s'effondre rapidement et avoisine 550 nits. Précisons que la plupart des sondes n'arriveront pas à mesurer ce pic lumineux, il faut du matériel assez onéreux pour cela. Autre précision, nous constatons une image un peu trop sombre dans les 50 premiers niveaux de gris, la courbe EOTF grimpe ensuite subitement à partir de 60%. En affichage HDR, le Samsung QE65Q7 est également très lumineux et peut aisément afficher un pic de 600 nits, voire 1 200 nits en activant la fonction HDR+ (mais dans ce dernier cas, rappelons qu'il s'agit d'une conversion SDR/HDR).

 

Dans son ensemble, le rendu HDR est donc de très belle qualité, dynamique, lumineux, ne dégrade pas les couleurs qui restent vives et justes, mais il apparaît un chouïa déséquilibré entre les basses et hautes luminosités. De plus, il affichera ses limites en termes de contraste intra‑image lors des séances en salle obscure, surtout lors des passages sombres qui comportent des objets très lumineux (par exemple, une lampe torche dans la nuit entraînera un effet de Blooming vertical assez visible).

 

Quid de la courbe EOTF ?

Pour info, la courbe EOTF couvre une bonne partie de l'échelle de gris, avec un clipping à 80% là où de nombreux TV HDR « clippent » à 60% voire moins. En revanche, les couleurs ont tendance à s'affadir un peu à partir de 60% ce qui peut sembler étonnant, car les QLED étaient censés offrir des couleurs très dynamiques même avec de fortes luminosités. Cela reste toutefois au‑dessus de la grande majorité des TV LED. À titre d'exemple, le TV Oled Sony A1 (cliquez pour découvrir le test complet du produit par la rédaction d'AVCesar.com) conserve le plein rendement colorimétrique jusqu'à 70% de l'échelle de gris. Point positif, comme nous l'avons précisé en introduction, l'homogénéité exceptionnelle (cf. photo ci‑dessous) de la dalle permet de conserver des couleurs justes et le même niveau de contraste sur toute la surface de la dalle.

 

 

L'Auto Motion Plus fait un bond en avant considérable !

Nous l'avions rapidement abordé en introduction, l'Auto Motion Plus PQI 3100 propose une bien meilleure fluidité dans les mouvements, quel que soit la cadence du contenu (24, 50 ou 60 im/s). Ce n'est pas tant l'indice de fluidité qui permet ce progrès, mais bien une amélioration de l'algorithme de compensation de mouvement. On retrouve le même type de réglages que l'an dernier, avec la possibilité de plus ou moins fluidifier l'image, avec plus ou moins de précision. On retrouve également la grande qualité de l'Auto Motion Plus, à savoir une image qui garde un très joli piqué, même lors des travellings rapides et la possibilité de proposer une image naturelle ou typée caméscope, selon les goûts de chacun. Le plus gros progrès est surtout visible avec les contenus Ultra HD en 24p parfaitement fluides cette année, alors que les disques UHD Blu‑Ray avaient tendance à saccader un peu sur la gamme SUHD millésime 2016.

 

On retrouve évidemment l'activation du BFI qui permet d'améliorer encore plus cette précision d'image en mouvement contre un léger effet de scintillement et une perte flagrante de luminosité. Quant à l'Input Lag, Samsung s'est toujours démarqué par une mesure très faible pour le grand bonheur des gamers. Sur ce spécimen, nous l'avons mesuré à 21 ms en activant le mode Jeu, mais rappelons que ce dernier désactive totalement l'Auto Motion Plus. Cela dit, avec des jeux en 60 fps (60 images par seconde) le rendu est suffisamment fluide pour se passer de compensation de mouvement. Au final, le QE65Q7 est un formidable téléviseur pour gamers !

 

 

Image toujours aussi magnifique !

Avec Sony, Samsung propose sans aucun doute l'un des plus puissants moteurs de mise à l'échelle Ultra HD. C'est plus simple que Sony, moins complexe à régler, mais ça reste sacrément efficace. Le nouveau processeur vidéo Q Engine réalise des merveilles ! Alors que le KS9000 de 2016 offrait déjà des images de très haute qualité, le Q7 va encore plus loin et transcende totalement les contenus Ultra HD de qualité ! Plus fort, même un DVD est totalement transformé à l'écran alors que certains Blu‑Ray 1 080p affichent une image très similaire aux premières expériences Ultra HD. Le filtre de Netteté engendre beaucoup moins d'artefacts, une image plus naturelle et réaliste, plus douce tout en étant plus précise avec un relief bluffant.

 

Les images Ultra HD sont vraiment époustouflantes, et de bien meilleure qualité que ce qu'on avait pu découvrir avec les premières générations de TV. Rappelez‑vous, lorsque les premiers disques Ultra HD Blu‑Ray étaient sortis, beaucoup se plaignaient de ne pas voir de grosse différence entre un Blu‑Ray 1 080p et Ultra HD. De toute évidence, le contenu UHD n'était pas exploité à son plein potentiel. Actuellement, avec les progrès réalisés en termes de gestion HDR, du gamut Rec.2020 et la présence de dalles 10 bits de meilleure qualité, le tout avec une meilleure précision dans les mouvements, la différence est désormais nettement visible ! Certains films ‑comme The Revenant ou Passengers‑ sont absolument magnifiques, l'image crève l'écran de précision, de dynamique et de réalisme, le tout avec des couleurs sublimes.

 

Pour les contenus compressés, on retrouve le fameux réducteur de bruit tout‑en‑un Digital CleanView qui gomme les artefacts de compression Mpeg tout en nettoyant l'image et en améliorant la précision. Associé au filtre de Netteté très puissant de Samsung, le Q7 est capable de corriger de façon réellement étonnante les programmes TV ou même certains DVD et vidéos compressées.

 

 

Pour conclure

Vous l'aurez compris, alors que nous avons entre les mains un TV Samsung QLED série 7, nous avons relevé des améliorations sur quasiment tous les critères comparé au spécimen haut de gamme (série 9) de l’an dernier ! Meilleur contraste avec une mesure Ansi à 7 000:1 environ, des noirs profonds mesurés à 0,017 nit, une bien meilleure gestion des contenus Ultra HD HDR avec des couleurs plus riches et, surtout, plus justes, sans oublier une gestion plus stable du gamut Rec.2020 couvert à 79%. Le rendu HDR est magnifique, même si le système de rétroéclairage LED Edge affiche évidemment ses limites, notamment par la présence de Blooming vertical. L’amélioration est également visible au niveau de l'Upscaling UHD et du post‑traitement avec des résultats somptueux quel que soit les contenus, cela tient même du « miracle » avec des contenus SD comme le DVD. Samsung a également bien retravaillé son algorithme Auto Motion Plus qui autorise une parfaite fluidité des mouvements y compris avec les disques Ultra HD Blu‑Ray en 24p.

 

 

La partie réglages et calibrage a été complètement revue avec la possibilité de calibrer finement le gamut Rec.2020 ou la présence d'une Balance des Blancs 20P et le choix du gamma (SDR, HDR10 ou HLG). Bref, le Samsung Q7 est clairement un très bon téléviseur doté d'un excellent rapport qualité/prix et, pour couronner le tout, il propose un design moderne, élégant et une excellente finition. Cette dernière lui permet d'afficher une parfaite homogénéité (du moins, sur notre modèle de test).

 

Le label QLED est donc bien synonyme de qualité d’image. On n’ose imaginer ce que cela donnerait avec un TV équipé d’un système de rétroéclairage Full LED, même si bien sûr il faudrait accepter des concessions sur la finesse de l’écran donc son design.

+ Les points forts
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Balance des blancs très juste en sortie de carton
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Gamut Rec.2020 couvert à 79%
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Puissant contraste natif à 7 000:1
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Parfaite fluidité et homogénéité
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Input Lag réduit (21 ms)
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Design magnifique et excellente finition
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Puissance de l'Upscaling UHD et traitement vidéo
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Smart Hub très complet, réactif et stable
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Bon rapport qualité/prix
- Les points faibles
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Blooming vertical en HDR
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Dalle directive
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