Le Xperia Z3+, appelé également Xperia Z4 au Japon, a fait l’objet de nombreuses controverses tout au long de l’année 2015. Dès les premières rumeurs qui l’ont concerné, le nouveau smartphone haut de gamme signé Sony a été critiqué, tant au niveau du design que des composants choisis pour l’animer. Certains affirmaient que son châssis était trop proche de son prédécesseur, le Xperia Z3, laissant penser que Sony n’arriverait plus à innover. D’autres craignaient que l’usage et l’intégration du Snapdragon 810 ne fassent surchauffer le mobile, le rendant inutilisable. Et, certainement parce que le mobile était déjà suffisamment en retard, Sony a commercialisé le Xperia Z3+ dans l’archipel nippon avant d’appliquer une mise à jour particulièrement importante. Ce qui a évidemment nourri toutes les critiques négatives. Pourtant, comme vous le lirez tout au long de ce test, le résultat est largement meilleur que ce à quoi que nous attendions.
À commencer par le design, certes proche de celui du Xperia Z3, mais avant tout proche de l’ensemble de la gamme Xperia. Comme tous les smartphones de la marque japonaise, il reprend le châssis « Omnibalance » spécifique à la marque. Les caractéristiques principales de ce dernier ? Un smartphone extrêmement droit et épuré, à l’avant comme à l’arrière, un bouton circulaire au milieu de la tranche droite pour allumer le téléphone, un capteur photo coincé dans le coin supérieur gauche du dos de l’appareil, un bouton mécanique dédié au déclencheur photo, une certification IP65/68 contre l’eau et la poussière, ainsi qu’un contour métallique pour protéger l’ensemble. Le Z3+ ressemble à son aîné parce qu’il reprend ces caractéristiques. Mais aussi à ses prédécesseurs, pour la même raison.
Il existe cependant quelques subtilités. Les tranches du terminal sont rondes et le nombre d’éléments visibles a été abaissé. Il n’y a plus de connecteur propriétaire sur le côté gauche du téléphone. Le nombre de trappes assurant l’étanchéité a été réduit à une seule, celle de la carte Sim et de la carte micro‑SDXC. Le haut‑parleur et l’écouteur téléphonique sont cachés dans les bordures entre la façade avant du mobile et la protection métallique. À l’arrière, nous retrouvons une plaque de verre minéral, derrière laquelle se cache un matériau bleu irisé du plus bel effet. Le Xperia Z3+ est un beau produit.
À l’intérieur, nous retrouvons donc un processeur Octo Core Snapdragon 810 de Qualcomm. Ce composant fait l’objet d’une controverse quant à sa propension à surchauffer. Une vidéo sur le net d’un Xperia Z3+ s’arrêtant après quelques secondes d’enregistrement vidéo en QHD pour ne pas risquer de dommages irréparables a fait beaucoup de bruit. Les exemplaires commerciaux, dont celui que nous avons pris en main, chauffent, mais sans excès, à l’image de tous les processeurs quand ils sont sollicités. Selon les tests techniques effectués, le Snapdragon 810 du Xperia Z3+ a été bridé pour éviter tout risque. De fait, les performances du mobile sont bonnes sans pour autant être éclatantes, comme sur le One M9 de HTC.
Le reste de la fiche technique, très proche du Xperia Z3, se compose d’un écran 5,2'' (13,20 cm) sur lequel nous allons revenir dans quelques instants, de 3 Go de mémoire vive, de 32 Go de stockage interne extensibles par micro‑SDXC, d’une batterie non amovible de 2 930 mAh, d’un capteur photo maison Exmor RS 20,7 Mpxls, d’une webcam 5 Mpxls (contre 2 Mpxls pour le Xperia Z3) et d’un chipset audio Sony ClearAudio+. Il s’agit là d’une belle fiche technique. Seul vrai regret, le Xperia Z3+ ne dispose pas de 4 Go de mémoire vive, mais de 3 Go seulement, alors que le Snapdragon 810 supporte cette technologie.
Revenons quelques instants sur les spécificités de l’écran. Il s’agit d’une dalle
LCD IPS
1 080p dont l’image est optimisée par l'emploi de deux technologies Sony : Triluminos Display for Mobile et X‑Reality for Mobile. Le premier est une augmentation sensible de la plage de couleur affichée vis‑à‑vis du standard sRGB. Officiellement, cette amélioration serait de 30% environ, notamment dans le vert et dans le rouge, pour des images plus vibrantes. Le second est un moteur de lissage des couleurs qui accentue les ombres pour offrir un meilleur contraste. En outre, le moteur X‑Reality améliore la fluidité de l’affichage, donnant une impression de netteté supplémentaire. Au final, même si ces deux technologies ne sont pas révolutionnaires, elles offrent une image d’excellente qualité.
L’ensemble fonctionne sur Android 5.0 Lollipop avec une surcouche Xperia UI. Cette dernière apparaît très surchargée au démarrage, autant en termes d’applications additionnelles que de widgets pré‑installés. Un grand nettoyage de printemps s’impose au lancement du mobile.