Vous l’aurez compris à la lecture de ces lignes, le Mitsubishi HC7800D ne part pas avec un avantage esthétique ou ergonomique flagrant ! Même s'il existe en finition noire ou blanche… Son interface utilisateur et ses menus apparaissent aujourd'hui vraiment vieillots et ses commandes n’ont rien de particulièrement sexy. Heureusement, la télécommande est rétroéclairée et pratique, et les préréglages proposés par l’appareil permettent d’obtenir facilement un rendu colorimétrique et une gestion des nuances de gris très naturelle dès la sortie du carton. Reste que le Color Management System intégré à l’appareil permet d’aller encore plus loin dans ce qui apparaît être un point fort de ce vidéoprojecteur : la gestion des couleurs.
Car si le Mitsubishi HC7800D ne fait pas forte impression au déballage, il impressionne en revanche côté image, que ce soit en 2D ou en 3D. En 2D d’abord, ou la qualité de son optique et du traitement vidéo associé délivre à la fois un bon piqué et un rendu très cinéma. Sur le
désentrelacement du DVD moins que parfait de
Cinema Paradiso ou sur le
master impeccable du
Blu‑Ray de
Thor, le Mitsubishi HC7800D parvient à donner une texture très argentique à l’image, avec notamment une sensation d’épaisseur et une profondeur de champs vraiment appréciable. On utilise de préférence le mode Cinéma qui donne d’origine de très bons résultats, notamment en matière de nuances dans les basses lumières. Il faut dire que la gestion du contraste nous est apparue particulièrement réussie, avec des noirs subjectivement abyssaux et ce, sans recourir à l’iris. Très silencieux, ce dispositif ne nous a pas convaincus en matière de rendu dynamique et nous avons préféré le déconnecter pour profiter de l’excellent contraste natif du Mitsubishi HC7800D. En revanche, la compensation de mouvement est vraiment très efficace, en 2D comme en 3D. En plus, elle peut être paramétrée selon les goûts de chacun, un vrai régal.
Dans le domaine de l'image en rellief, vous lirez sans doute des avis très divergents sur le Mitsubishi HC7800D. Il faut croire que tous les exemplaires fournis à la presse ne bénéficiaient pas des mêmes caractéristiques, car le nôtre s’est montré d’une efficacité sidérante avec les lunettes du constructeur ! Alors c’est vrai, ces dernières sont lourdes, chères et peu esthétiques, mais le résultat nous est apparu vraiment remarquable aussi bien sur
Cars 2 (facile !) que sur un film comme
Pirates des Caraïbes 4. D’une part, la luminosité est meilleure qu’avec les lunettes conventionnelles sur d’autres projecteurs de prix équivalent, d’autre part, nous n’avons pas aperçu la moindre trace d'
effet fantôme (rien de rien !), ce phénomène qui en 3D mélange les images des deux yeux créant ainsi une rémanence visuelle désagréable. Au contraire, nous avons été séduits à la fois par la profondeur de champs, les effets de jaillissement remarquablement retranscrits et le peu de fatigue ressentie sur un film de plus de deux heures… Sauf au niveau du nez qui doit supporter le poids de la visière de cyclope concoctée par Mitsubishi ! De ce côté‑là, il va falloir faire quelque chose, car les porteurs de lunettes de vue n’apprécient pas… C'est du vécu ! Et pour être complet, si l'utilisation de lunettes 3D active « classique » est possible, le résultat est moins bon surtout au niveau de la luminosité, qui dans ce cas apparaît moindre. Au niveau du bruit de fonctionnement, « notre Mitsubishi HC7800D » s’est révélé très discret en mode Lampe bas, avec notamment une roue codeuse
RVB tout simplement muette !
Au final, le Mitsubishi HC7800D apparaît donc comme un vrai paradoxe : d’un côté il déçoit par sa qualité de fabrication et ses options ergonomiques discutables, de l’autre il offre une qualité d’image remarquable dès la sortie du carton, aussi bien en 2D qu’en 3D, avec une mention particulière pour son rendu des couleurs et son contraste. Et c'est bien le principal car c'est l'image que l'on regarde, pas le vidéoprojecteur !