Depuis son arrivée en France, le constructeur taïwanais BenQ s'emploie a démocratiser la vidéoprojection, afin que nous puissions tous profiter d'une grande et belle image à l'occasion d'une séance Home Cinéma ou d'un événement sportif de type Coupe du Monde de Football, Jeux Olympiques, ou Euro 2016 comme ce sera la cas au printemps prochain, en France.
Successeur attitré du BenQ W1500 (cliquez pour découvrir le test de la rédaction d'AVCesar.com), le BenQ W3000 embarque quelques nouveautés notables pour un spectacle annoncé par son créateur extrêmement fidèle à celui proposé dans les salles obscures. Cela est possible grâce à l'inauguration de la technologie CinematicColor garantissant un calibrage Rec.709 (le gamut de la TV
HD ou des disques
Blu‑Ray par exemple) développée par les ingénieurs BenQ. Pour information, les vidéoprojecteurs BenQ CinematicColor apparus cette année (les références BenQ W2000 et BenQ W3000) sont calibrés trois fois au cours du processus de leur fabrication, afin de tenir la promesse d'un espace couleur 100% Rec.709, dès la sortie du carton.
En parallèle de cette innovation majeure, comparé au W1500, BenQ pour le W3000 a entièrement revu le bloc optique avec une nouvelle lentille dite ED (Extreme Low Dispersion) dotée d'un revêtement anti‑dispersion. Cette dernière, d'après les dires de son géniteur, offre une meilleure conduction lumineuse pour une luminosité améliorée et minimise la dispersion de la lumière pour réduire sensiblement les aberrations visibles dans les coins de l'image. Au final, le piqué gagne en précision et l'image en homogénéité lumineuse sur toute sa superficie.
Pour le reste, nous sommes donc toujours face à un vidéoprojecteur
DLP HD Ready 1 080p et
3D Ready, équipé d'une puce Texas Instrument Darkchip 3 et d'une roue chromatique à six segments pour réduire l'
effet arc‑en‑ciel lié à la technologie, récurrent auprès d'environ 20% de la population. Pour être complet sur le sujet, sachez que la taille chacun des segments colorimétriques, liée à la technologie CinematicColor, a été revue pour coller fidèlement à l'espace couleur Rec.709. Comme vous pouvez le constater, il s'agit donc d'une belle évolution du BenQ W1500. Coté design, la coque est légèrement différente, en forme trapézoïdale, avec une robe blanche laquée et tous les boutons de transport positionnés sur le dessus de l'appareil. Évidemment, une télécommande rétroéclairée est livrée pour contrôler l'appareil à distance.
Pour son dernier-né, le constructeur taïwanais annonce une luminosité relativement puissante de 2 000 lumens, de quoi permettre l'utilisation en environnement semi‑éclairé pour jouer à un jeu vidéo ou profiter d'une retransmission sportive par exemple. Le contraste dynamique obtenu grâce au mode Smart Eco (la lampe est sollicitée de manière dynamique selon la nature de l'image affichée) est annoncé à 10 000:1. Et on retrouve évidemment le fameux réglage Brillant Color permettant de booster la dynamique de l'image au détriment d'un fourmillement parfois plus prononcé.
Le BenQ W3000 intègre toujours une compensation de mouvement fonctionnelle en 2D et en 3D, graduée sur trois niveaux. Autre bonne surprise avec ce modèle, une paire de lunettes 3D DLP Link rechargeable via
USB est fournie dans la boîte. Nous conseillons d'ailleurs fortement d'utiliser les lunettes proposées par BenQ, même si vous deviez opter pour une ou plusieurs paires supplémentaires. En effet, le BenQ W3000 synchronise les lunettes actives grâce à l'émission d'un flash rouge, contrairement à la majorité des autres modèles DLP Link utilisant un flash blanc. Cela permet d'offrir des noirs plus profonds, mais en contrepartie il faut utiliser des lunettes spécialement étudiées pour compenser cette dérive. Nous vous rassurons, une fois chaussées ces lunettes, l'image retrouve une colorimétrie naturelle. Précision au sujet de cette compatibilité stéréoscopique, elle est gérée nativement grâce aux deux ports HDMI 1.4. Il est donc inutile de passer par un adaptateur pour connecter un lecteur
BD 3D, une console PlayStation 3/4 ou une Xbox One, un ordinateur ou un décodeur TV
3D Ready. Bon point. On note aussi une conversion 2D/3D à la volée, et une gestion des formats stéréoscopiques dessus‑dessous et côte‑à‑côte. Enfin, il faut noter la présence d'un port 3D Sync autorisant l'utilisation de lunette 3D à technologie
RF, à condition de posséder l'émetteur adéquat bien sûr.
Le
Lens Shift est toujours manuel, et essentiellement vertical (monnaie courante sur les vidéoprojecteurs à prix accessible) avec un débattement de 110% à ‑130%. Horizontalement, le décalage est seulement permis sur -5% à +5%. Le focus et le zoom sont également manuels et contrôlables depuis deux molettes positionnées au‑dessus de l'optique. Ce dernier est d'ailleurs assez puissant, il permet d'agrandir l'image jusqu'à 1,6x sa taille d'origine. On trouve également une correction verticale et horizontale des trapèzes accessibles depuis les boutons placés sur le vidéoprojecteur ou directement sur la télécommande. On note aussi un pied réglable en hauteur à l'avant du W3000 pour rehausser si besoin le faisceau lumineux. À savoir, le BenQ W3000 étant un spécimen Table Top, son faisceau est naturellement incliné vers le haut (
cf. plus bas).
On remarque aussi une grille d'aération en façade pour évacuer la chaleur dégagée par la lampe. En mode Eco, le W3000 reste relativement silencieux (33 dB sur notre décibelmètre). Par contre, le mode Normal s'est montré un poil bruyant dans le cadre d'une séance de cinéma à bas volume, avec un niveau qui atteint les 41 dB (mesuré à un mètre de l'appareil).
De son côté, le panneau de connectique est très fourni. Il rassemble deux entrées
HDMI 1.4 comme déjà spécifié plus haut dont une compatible
MHL, une
Sub‑D15, une
YUV, une
Composite, une entrée stéréo
RCA, une entrée/sortie mini‑Jack 3,5 mm pour l'audio, un port USB type A alimenté (1,5 V) pour alimenter le module Wireless HDMI BenQ WDP01 optionnel à placer sur un support spécifique, sur le côté du vidéoprojecteur (
cf. photo ci‑dessous) ou une clé Chromecast, un port
RS‑232, un port micro‑USB type B et même une sortie
Trigger 12 V.
Quelques mots maintenant sont nécessaires pour la découverte des réglages disponibles sur ce vidéoprojecteur certifié
ISF. Trois solutions s'offrent d'emblée à vous : faire confiance au mode Cinéma (Rec.709) pour profiter des films comme dans un studio de mastering avec un étalonnage parfaitement respecté, réaliser un calibrage ISF (connaissances et matériels nécessaires), ou encore vous débrouillez avec les réglages Image proposés. Dans le premier cas de figure, là encore deux solutions s'offrent à vous : ne rien faire, sauf à appuyer sur la touche Play de votre lecteur BD/DVD et profiter du spectacle, ou bien vérifier au préalable que le gamut Rec.709 annoncé est bien respecté par le W3000. Si vous optez pour cette solution, le deuxième cas de figure lié au calibrage ISF peut également être réalisé par vos soins. Mais vous pouvez aussi faire appel à un professionnel certifié ISF. Ainsi, vous profitez d'un menu avec deux modes ISF : Jour et Nuit.
Dans le dernier cas, vous disposez des réglages basiques avec des modes images préréglés (Game, User 1, User 2, Bright ou Vivid), des réglages traditionnels de luminosité, contraste, couleur, teinte, netteté, couleur chair ou encore la température de couleur (Froid, Normal, Chaud, Lampe d'origine), pour obtenir un rendu visuel proche de vos souhaits. Vous pouvez même pousser un peu plus loin avec le choix du gamma préréglé, l'accès à un CMS (Color Management System) pour régler la saturation, la nuance et le gain des couleurs primaires et secondaires, ou encore aux réglages de l'échelle de gris sur deux points.