Curro, un braqueur, fait huit ans de prison après le casse d’une bijouterie madrilène qui a coûté la vie à une employée. De retour à la liberté, Curro ne le sait pas, mais un homme l’attend. Un homme qui fomente depuis huit ans un atroce projet de vengeance…
Ce polar sec, nerveux et violent est, à l’image de La isla minima ou Box 507, une de ces perles noires que le cinéma espagnol sort de loin en loin. Raul Arévalo, le réalisateur, livre ici son premier long métrage. Également comédien, il faisait d’ailleurs partie du tandem de flics dépassés dans l’excellent La isla minima.
Avec La colère d’un homme patient, Raul Arévalo s’est intéressé moins à la vengeance elle‑même qu’au mécanisme psychologique bloquant une personne dans sa souffrance pendant des années et le conditionnant à exploser le moment venu.
Le scénario a été développé durant trois ans avec l’aide d’un psychologue, David Pulido, devenu le coscénariste du film. Lequel a reçu de nombreuses distinctions : prix de la Meilleure actrice à Ruth Diaz à la Mostra 2016, Goya (les César espagnols) du Meilleur film, du Meilleur nouveau réalisateur, du Meilleur scénario original et du Meilleur second rôle. Au Festival de Beaune 2017, La colère d’un homme patient a reçu par ailleurs le double prix du jury et de la critique.
La colère d’un homme patient est annoncé chez ARP le 3 octobre en Blu‑Ray et DVD.
