Le fournisseur en question se nomme Toptec et c'est un spécialiste d'équipements automatisés destinés à la production de panneaux Oled. L'accusation concerne le vol de secrets industriels liés à la production de dalles Oled courbées, utilisées par exemple sur les smartphones Samsung. Ce pillage de technologie aurait été monnayé par les voleurs un peu plus de 12 millions d'euros.
Du côté chinois, parmi les quatre compagnies soupçonnées d'avoir mis la main à la poche pour acquérir ces technologies Oled, se trouveraient BOE (Beijing Orient Electronics) et CSOT (une filiale de TCL), d'après une source judiciaire anonyme. Samsung Display a régi dans un communiqué et déclaré : « Nous sommes choqués de l'annonce du procureur alors que nos rivaux cherchent à acquérir, de manière agressive, nos technologies ».
Plus globalement, il faut préciser que les histoires d'espionnage entre les sociétés chinoises et coréennes, parfois au sein d'un même pays (LG et Samsung sont coutumières du fait) sont légion. Et, au‑delà de ces procédures juridiques, les grands groupes n'hésitent à débaucher certains employés de leurs concurrents à prix d'or pour intégrer rapidement, et sans faire de vague, moult secrets de fabrication.