le 19 février 2019 - 16h40

Mort de Karl Lagerfeld : une vie et un personnage de cinéma

Le dernier des grands génies de la mode s'est éteint aujourd'hui 19 février à l'âge (enfin révélé mais restant à vérifier) de 85 ans. Au cinéma, le directeur artistique de la maison Chanel ne pouvait finalement jouer que son propre rôle.

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L'homme au catogan et aux éternelles lunettes noires était sa propre création, son propre personnage de cinéma. Au‑delà de son look atypique et de son sens de l'humour légendaire, ce pur génie créatif touchait à tout avec talent et un sens du travail acharné, la mode bien sûr, mais aussi la photo et la littérature. Ses trois grandes passions, avec Choupette, sa chatte star des réseaux sociaux.

 

Ses propres réalisations avec Kristen Stewart, Pharrell Williams et Cara Delevingne

Homme d'affaires brillant (il possédait entre autres des restaurants, un club de foot, une librairie d'art…), le Kaiser (« l'empereur ») s'était essayé à deux reprises à la réalisation avec deux courts métrages artistiques pour la maison Chanel : Reincarnation en 2014 et Once and Forever en 2015 avec Kristen Stewart, Pharrell Williams et Cara Delevingne pour le premier, Jérémie Elkaïm, Géraldine Chaplin et Kristen Stewart pour le second.

 

De nombreux films français

Au cinéma, le « Andy Warhol de la mode », qui avait d'ailleurs fait une brève apparition dans le film L'amour coréalisé par le roi de la Factory en 1973, prêta sa voix et son flow légendaire teinté d'un brin de germanie au film Totally Spies en 2008. On le voit aussi en chair et costume noir et blanc dans son propre rôle dans de nombreux films français, de La doublure à Mademoiselle C. en passant par Lolo ou Hollywoo.   

 

Un monde du cinéma qu'il côtoyait aussi côté coulisses depuis de nombreuses années en tant que costumier ou collaborateur artistique avec notamment Les noces rouges (1973), Mon premier amour (1978), Le festin de Babette (1987) ou encore Talons aiguilles (1991).  

 

Un personnage de biopic

Enfin, on le croise sous les traits de Nikolai kinski dans le Yves Saint Laurent de Jalil Lespert. Son grand amour, Jacques de Bascher, est quant à lui incarné par Louis Garrel dans le Saint Laurent de Bertrand Bonello.

 

Éternel précurseur, en 2008 déjà, il portait le gilet jaune pour un spot de la sécurité routière avec une accroche impeccable : « C'est jaune, c'est moche, ça ne va avec rien, mais ça peut vous sauver la vie ». Pas cette fois, malheureusement…

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