le 28 janvier 2010 - 14h41

Alan Ball

Les fans d’Alan Ball (Six Feet Under, Amerian Beauty) ne pouvaient espérer un retour aussi fracassant de leur auteur favori. Non seulement, il résigne avec la chaîne câblée américaine HBO dont on connaît l’audace (Les Soprano, Damages), mais il en profite pour s’attaquer à un genre ô combien savonneux : les vampires.
A

 

Qu’est-ce qui vous a donné envie de faire True Blood ?

 

AB J’étais simplement en train de lire le premier roman de Charlaine Harris (dont la saison 1 de True Blood est l’adaptation, NDLR), et j’ai trouvé cela fascinant, drôle, sexy, effrayant. En un mot : divertissant. Après Six Feet Under, j’avais passé suffisamment de temps à explorer les abysses et la noirceur. J’avais vraiment besoin de m’amuser !

 

La thématique du vampire est depuis toujours une source d’inspiration inépuisable pour les scénaristes cinéma ou séries TV. N’avez-vous jamais eu peur de la répétition ?

 

AB Pas une seconde. Pour moi, le vampire était juste un moyen de rentrer dans l’histoire, une manière de confronter des personnages entre eux dans des situations aussi extrêmes qu’inédites.

 

Nous avons entendu dire que le casting n’avait pas été de tout repos…

 

AB C’est certain, cela n’a pas été facile. Après avoir trouvé le ton réaliste et crédible de la série -et la Louisiane où se déroule l’action y est pour beaucoup- il fallait que j'engage les meilleurs comédiens pour faire exister des personnages crédibles. J’ai dû remercier des acteurs, alors que j’avais imaginé qu’ils feraient l’affaire. Mais à ce moment-là, il ne faut pas avoir la moindre hésitation, sinon, c’est toute la série qui est fragilisée.

 

Quelle est la véritable ambition de la série ?

 

AB True Blood pourrait être considérée à juste titre comme une métaphore sur les minorités, une charge féroce contre l’administration Bush, mais c’est avant tout une étude de mœurs débridée entre les différents personnages.

 

Avez-vous eu des difficultés à convaincre Anna Paquin de non seulement jouer dans une série très violente, mais où elle apparaît aussi pour la première fois nue à l’écran ?

 

AB Aucune ! D’ailleurs, Anna insiste toujours pour faire ses cascades elle-même (rires). Surtout si, à la fin, elle est mordue par un vampire (rires).

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