Depuis la fin du développement et de la production de ses téléviseurs
plasma, Pioneer a amorcé un retour en force vers ses fondamentaux à travers des gammes d’enceintes, de sources et d’amplificateurs tournés vers la haute fidélité. Si le futur des enceintes est aujourd’hui incertain dans le programme du constructeur japonais, le Pioneer A‑70 ressemble sacrément à un concentré de la technologie moderne au service de la reproduction sonore, avec son convertisseur N/A 192 kHz/32 bits intégré, son entrée
USB asynchrone et son amplification en classe D de 2 x 65 W sous 8 ohms. Une technologie d’amplification, qui n’a pas que des adeptes dans le monde audiophile, mais que Pioneer s’est appliqué à maîtriser au fil des ans à travers les fleurons de sa gamme audio‑vidéo, en partenariat avec les ingénieurs du son des célèbres Air Studios londoniens. Depuis le fameux
Pioneer SC‑LX90 « Susano », ils supervisent la mise au point finale de tous les appareils haut de gamme de la marque, peaufinant chaque détail pour s’assurer que transparence et fidélité sont bien au rendez‑vous.
Sur une petite photo, ou en regardant de loin, on peut facilement croire que le Pioneer A‑70 est un clone de son petit frère, le Pioneer A‑30, vendu près de trois fois moins cher. Mais dès les premières secondes, c'est‑à‑dire à la sortie du carton, on perçoit bien les 17 kg de la bête dans les mains, en partie dus à son châssis double couche, et on comprend immédiatement qu’il s’agit de tout autre chose ! Aussi bien fini à l’extérieur qu’à l’intérieur, le Pioneer A‑70 en impose, tout en restant discret dans sa robe aluminium noir (il existe aussi en finition argent). Sa façade regroupe à gauche trois potentiomètres, deux pour les correcteurs de tonalité grave‑aigu et un pour la balance, ainsi qu’une touche pour activer le loudness. Un peu plus loin, la touche Direct permet de passer outre ces réglages, afin de gagner en transparence et en fidélité au message original. À droite de l’onctueux potentiomètre de volume en aluminium, on trouve un sélecteur de source accompagné d’une série de diodes confirmant son choix, ainsi que la touche Power Amp Direct qui permet d’attaquer directement la section puissance sans passer par le pré‑amplificateur.
Mais examinons d'abord la section pré‑amplificatrice du Pioneer A‑70. Celle‑ci propose, outre quatre entrées
RCA analogiques et une entrée phono aimant (MM) et bobine (MC) mobile, une entrée numérique
coaxiale et un port USB asynchrone afin de servir de carte son pour un ordinateur Mac/PC. Le Dac chargé de la conversion numérique/analogique est un modèle très en vue signé ESS Sabre fonctionnant en 192 kHz/32 bits. De quoi améliorer significativement les performances d’un vieux lecteur
CD audio, d’un lecteur
Blu‑Ray ou d’une box TV, sans oublier les fichiers audio stockés sur un ordinateur. Au nombre des fonctions, on trouve encore deux boutons commandant la sélection des deux borniers de sortie HP, pour amplifier séparément ou ensemble deux paires d’enceintes, une touche de sélection du type de cellule phono, MM ou MC, ainsi qu’une sortie casque 6,35 millimètres.
À l’intérieur, on découvre une construction cloisonnée irréprochable, la partie pré‑amplification bénéficiant de son propre transformateur blindé, l’ensemble étant séparé des circuits de puissance et de leur alimentation par des cloisons métalliques. L’amplification en classe D vient prendre place au centre, soutenue par un second transformateur tout aussi blindé et cloisonné que le premier. Elle délivre 2 x 90 W RMS sous 4 ohms et un facteur d’amortissement important, gage d’une bonne tenue des basses fréquences. Rien à dire, c’est du sérieux !