par Jean Eparvier
le 29 octobre 2013

Yamaha CX/MX-A5000

A
note
8
10
label
prix
5 299 €
les plus
  • Qualité musicale des circuits numériques du pré‑amplificateur CX‑A5000
  • Puissance et polyvalence du bloc de puissance MX‑A5000
  • Traitement vidéo de grande classe et compatible Ultra HD
  • Modes DSP, calibrage YPAO‑R.S.C
  • Passerelle audio UPnP (DLNA) et AirPlay
  • Connectique XLR sur les onze canaux principaux…
les moins
  • … pas de connectique XLR sur les sorties caisson de basses
  • Dotation d’origine un peu chiche (pas de dongle Wi‑Fi fourni d’origine, télécommande quelconque)
  • Processeur vidéo non compatible avec les images 3D
  • Port USB Host non compatible NTFS
présentation

Cette année 2013 marque définitivement le retour de Yamaha dans le monde du haut de gamme. Après le lecteur Yamaha CD‑S3000 et l’amplificateur intégré Yamaha A‑S3000 (cliquez pour découvrir le test de la rédaction d'AVCesar.com) destinés aux audiophiles, le constructeur japonais dévoile un ensemble Home Cinéma tout aussi ambitieux toujours basé sur des éléments séparés. Avec le pré‑amplificateur/processeur CX‑A5000 et l’amplificateur MX‑A5000, Yamaha nous propose en effet de quoi constituer un système 11.2 sans compromis pour le moins impressionnant ! D’un point de vue technique, la séparation des habituelles fonctions d'un amplificateur audio‑vidéo au sein de deux appareils permet d’optimiser les performances de chacun, les circuits de traitement audio et vidéo du Yamaha CX‑A5000 bénéficiant d’un environnement idéal pour exploiter les dernières technologies numériques, alors que l’amplificateur Yamaha MX‑A5000 abrite un gros cœur pour délivrer onze canaux de 170 W sous 6 ohms, sans influer sur les délicats circuits de décodage du premier.


Le Yamaha CX-A5000 se présente comme une centrale multimédia particulièrement complète, avec son tuner AM/FM et ses nombreuses entrées audio et vidéo analogiques et numériques, son port USB Host, sans oublier la passerelle UPnP/DLNA qui permettra de le relier au réseau pour récupérer les Webradios et les fichiers audio stockés sur un ordinateur ou un disque dur Nas. C’est surtout un processeur Home Cinéma intégrant les dernières technologies de décodage audio (notamment les DTS‑HD Master Audio et Dolby TrueHD), huit entrées HDMI, un nombre impressionnant de modes DSP, et un traitement vidéo propriétaire compatible avec la 3D et capable d’un Upscaling 1 080p et Ultra HD. Il offre également un calibrage acoustique automatique maison et des possibilités multiroom avancées, ainsi qu’une application de contrôle pour tablettes et smartphones sous iOS et Android pour faciliter l’utilisation de ses nombreuses fonctions. Signe de son appartenance au monde du haut de gamme, le Yamaha CX‑A5000 peut être relié à l’amplificateur MX‑A5000 à travers onze câbles RCA classiques, mais aussi via des liaisons symétriques XLR professionnelles, insensibles aux grandes longueurs. De quoi se constituer une véritable salle de cinéma privée !

spécifications
  • référence Yamaha CX/MX-A5000
  • type amplificateur 11.2
  • agrément THX non
  • décodage Dolby TrueHD et DTS‑HD
  • paramétrage automatique par micro oui
  • puissance 11 x 150
  • préampli oui
  • entrées 8 entrées HDMI (v1.4), 4 entrées YUV (RCA), entrées audio et vidéo (10 audio, 5 vidéo et 4 S‑vidéo, 1 XLR), entrée multicanale (7.1), entrées numériques (4 optiques et 3 coaxiales)
  • sorties 2 sorties HDMI (v1.4), 1 sortie YUV (RCA), sorties audio et vidéo (2 composite et 2 S‑vidéo), sortie préampli (11.2), 2 sorties Trigger
  • autres 1 port iPod, 1 port USB Host, 1 port Ethernet, 1 port USB asynchrone, 1 port RS‑232
  • prises de façade 1 entrée HDMI, 1 entrée audio, 1 entrée vidéo, entrée audio numérique (optique), 1 sortie casque
  • multimédia MP3, WMA, AAC, Flac, Alac, DSD, AIFF, Jpeg, UPnP (DLNA), Bluetooth , NFC, Webradios
  • compatibilité audio 33 modes DSP, écoute au casque (oui), Dolby Pro Logic IIx, DTS-Neo, Dolby Digital EX, DTS‑ES, Dolby Digital Plus, Dolby TrueHD, Dolby Atmos, DTS‑HD, DTS:X
  • traitement audio Ciné Re‑EQ, gestion dynamique du volume (propriétaire Volume), égalisation automatique par micro (paragraphique), nombre de mesures au micro (multiple), égalisation manuelle (graphique), égalisation du caisson, gestion onde stationnaire, gestion phase acoustique, gestion réverbération, gestion X curve
  • traitement vidéo transparence au xvYCC, transparence au Deep Color, transparence au 1 080p/24, transcodage vidéo (vers HDMI), Upscaling vidéo (Ultra HD), Gestion du zoom 16/9 à partir de sources SD 4/3 (basique), LipSync manuelle (jusqu'à 500 ms), Auto LipSync
  • fonctions pilotage via IP, OSD (français, couleur, via HDMI), télécommande universelle (préprogrammée) rétroéclairée, Multiroom, CEC, ARC, Tuner FM, tuner DAB/DAB+
  • dimensions l. 435 x h. 192 x p. 448mm
  • poids 13,6 kg
concurrence

À ce niveau de gamme, la concurrence se fait rare. On pourra trouver chez Marantz le pré‑amplificateur 11.2 AV8801mais, à un niveau de prix comparable à l’ensemble Yamaha, il faut se « contenter » des sept canaux de l’amplificateur Marantz MM8077 pour l'accompagner. Chez Onhyo, on dispose du pré‑amplificateur PR‑SC5509 et de l’amplificateur PA‑MC5501 qui offrent tous deux 9.2 canaux pour un tarif un peu plus onéreux que le Yamaha… Et puis c’est tout !

concurrence
  • référence Yamaha CX/MX-A5000
  • type amplificateur 11.2
  • agrément THX non
  • décodage Dolby TrueHD et DTS‑HD
  • paramétrage automatique par micro oui
  • puissance 11 x 150
  • préampli oui
  • entrées 8 entrées HDMI (v1.4), 4 entrées YUV (RCA), entrées audio et vidéo (10 audio, 5 vidéo et 4 S‑vidéo, 1 XLR), entrée multicanale (7.1), entrées numériques (4 optiques et 3 coaxiales)
  • sorties 2 sorties HDMI (v1.4), 1 sortie YUV (RCA), sorties audio et vidéo (2 composite et 2 S‑vidéo), sortie préampli (11.2), 2 sorties Trigger
  • autres 1 port iPod, 1 port USB Host, 1 port Ethernet, 1 port USB asynchrone, 1 port RS‑232
  • prises de façade 1 entrée HDMI, 1 entrée audio, 1 entrée vidéo, entrée audio numérique (optique), 1 sortie casque
  • multimédia MP3, WMA, AAC, Flac, Alac, DSD, AIFF, Jpeg, UPnP (DLNA), Bluetooth , NFC, Webradios
  • compatibilité audio 33 modes DSP, écoute au casque (oui), Dolby Pro Logic IIx, DTS-Neo, Dolby Digital EX, DTS‑ES, Dolby Digital Plus, Dolby TrueHD, Dolby Atmos, DTS‑HD, DTS:X
  • traitement audio Ciné Re‑EQ, gestion dynamique du volume (propriétaire Volume), égalisation automatique par micro (paragraphique), nombre de mesures au micro (multiple), égalisation manuelle (graphique), égalisation du caisson, gestion onde stationnaire, gestion phase acoustique, gestion réverbération, gestion X curve
  • traitement vidéo transparence au xvYCC, transparence au Deep Color, transparence au 1 080p/24, transcodage vidéo (vers HDMI), Upscaling vidéo (Ultra HD), Gestion du zoom 16/9 à partir de sources SD 4/3 (basique), LipSync manuelle (jusqu'à 500 ms), Auto LipSync
  • fonctions pilotage via IP, OSD (français, couleur, via HDMI), télécommande universelle (préprogrammée) rétroéclairée, Multiroom, CEC, ARC, Tuner FM, tuner DAB/DAB+
  • dimensions l. 435 x h. 192 x p. 448mm
  • poids 13,6 kg
verdict technique

En dévoilant le système CX‑A5000/MX‑A5000, Yamaha veut séduire les amateurs de Home Cinéma les plus exigeants à travers un ensemble capable de constituer le cœur d’une vraie petite salle de cinéma privée. Ce qui ne veut pas dire que ce couple n’est pas capable de faire de la musique, mais les audiophiles désireux de profiter au mieux de leur collection de disques ou de fichiers haute résolution se dirigeront sans doute plus naturellement vers le couple formé par le lecteur Yamaha CD‑S3000 et l’amplificateur intégré Yamaha A‑S3000 (cliquez pour découvrir le test de la rédaction d'AVCesar.Com) plutôt que vers cette centrale multimédia majuscule qui réjouira les cinéphiles et les technophiles, sans oublier les installateurs désireux de proposer une solution cohérente à leur client.


Premier bon point : l’interface utilisateur profite d’un OSD complet et relativement simple en termes de navigation à défaut d’être aussi esthétique et ludique que celle de Pioneer ou des dernières productions Marantz ou Denon. On apprécie aussi le système de calibrage automatique du constructeur qui donne de bons résultats dans une pièce à l’acoustique pas trop torturée. Pour aller plus loin, il faut tout de même se pencher sur le menu de configuration manuelle qui permet de retoucher la bande passante de chaque enceinte, et d’intervenir avec parcimonie sur cette dernière via l’égalisation paramétrique. Et les plus pointilleux ressortiront leur décibelmètre… On a déjà vu plus sophistiqué, mais ces réglages suffiront à un professionnel pour obtenir un résultat convaincant dans la plupart des situations, surtout si la pièce a été adaptée à la fonction.


Sur le plan purement musical, le couple Yamaha s’en sort dès lors de manière tout à fait honorable sur un disque de pop bien senti, grâce à une restitution précise et dynamique à défaut d’offrir une qualité de timbres et une image stéréo de premier ordre. En mode Pure Direct l’ensemble se montre convaincant, surtout si l’on prend la peine d’attaquer le CX‑5000 en numérique, la partie analogique manquant un peu de transparence et de qualité de timbres pour lutter à armes égales avec un ensemble Hi‑Fi dédié. Reste que la passerelle audio UPnP (DLNA) donne d’excellents résultats d’écoute sur un fichier Wav ou Flac HD, ou même sur un fichier Alac en provenance d’un iPod à travers la prise USB de façade.


Trio de jazz ou bande‑son débridée, on apprécie la puissance souveraine du Yamaha MX‑A5000 qui se révèle largement suffisante pour alimenter une belle paire de colonnes haut de gamme, surtout si l’on se donne la peine de les bi‑amplifier (nous vous conseillons d'ailleurs cette configuration si vous êtes du genre audiophile). Avec onze canaux à sa disposition, on aurait tort de se priver ! Sur un Blu‑Ray de concert, on peut s’amuser avec les modes DSP pour inscrire le DTS‑HD Master Audio dans une arène ou dans l’une des ambiances de club proposées, à moins que l’on ne préfère une église ou une salle de concert classique. Si, à l'instar de nombreux audiophiles, certains membres de la rédaction ne sont pas fan de ce genre de manipulation qui éloignent un peu du message original, il nous faut avouer que le Yamaha sait bien faire les choses et parvient à reconstituer ici encore une image en trois dimensions assez saisissante. Étonnant !

[comparateur]

Mais c’est au cœur d’une projection cinéma que l’on prendra véritablement la mesure des performances de l’ensemble Yamaha. Dans ces conditions, les qualités de décodages du CX‑A5000 associés à la puissance du MX‑A5000 font merveille, pas moins, pour inclure le spectateur dans une bulle sonore solidement verrouillée autour de lui. La spatialisation est remarquable en mode « Direct » et, une fois encore, les nombreux modes DSP sont là pour ajouter du piment à une bande‑son mal fagotée. Dans ce contexte, on ne peut s’empêcher, malgré le savoir‑faire indéniable des ingénieurs japonais, de regretter l’absence du mode THX, lui aussi très efficace sur la quasi totalité des appareils qui en disposent.

Reste que sur le terrain, le sourire n’est jamais loin des oreilles, tant les capacités dynamiques du couple Yamaha impressionnent sur un film à sensation ! Même à très fort niveau, tout est là, sans agressivité, et la sensation d’être au cœur de l’action fait vite oublier tous paramètres objectifs. Il faut dire pourtant ‑car nous sommes des professionnels !‑ que la voie centrale est particulièrement bien gérée par le processeur, qui parvient à faire ressortir les dialogues avec une rare cohérence au milieu d’un combat titanesque. Le Yamaha se montre tout aussi à son aise sur un film intimiste, en détachant toujours impeccablement les premiers plans du fond sonore.


Il ne faudrait pas oublier l’image, car ici aussi le Yamaha CX‑A5000 impose ses compétences pour mettre à niveau Ultra HD un Blu‑Ray, un DVD, le signal entrelacé d’une box ADSL ou les vidéos en streaming qui profitent notamment des réducteurs de bruit et des filtres d’amélioration des contours et détails pour s’afficher sous leur meilleur jour. On regrette l’absence de réglages sur les vidéos 3D, qui sont dirigées sans correction vers la sortie, mais c’est un détail au regard des performances de ce traitement vidéo dans tous les autres cas de figure.


Dans ces conditions, l’ensemble constitué par l’excellent processeur Yamaha CX‑A5000 et l’amplificateur Yamaha MX‑A5000 s’impose comme un nouvel incontournable du segment dès lors qu’il s’agit de se constituer un système Home Cinéma ambitieux et l’on envie déjà ceux disposant des moyens adéquats pour utiliser l’ensemble des canaux dans une configuration 11.2 d’anthologie !

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